Imaginez une voiture de course.
Vous roulez à pleine vitesse.
Vous approchez d’un virage serré.
Vous vous rendez compte que votre vitesse est trop élevée.
Vous devez freiner.
Mais si vous freinez trop fort, la voiture dérape et c’est la sortie de route
Voilà exactement dans quelle situation sont les responsables des principales banques centrales.
Explications.

LE CHOIX

est simple et vous allez le comprendre facilement.
La situation : l’inflation. Partout.
Il faut donc freiner.
On aurait du le faire avant.
Bien avant.
Mais les banques centrales ne l’ont pas fait.

FREINER

Revient à remonter les taux d’intérêt.
Evident ?
Pas tout à fait.
Le problème : l’économie ralentit à cause de l’inflation.
Mais pas assez vite et fort pour faire chuter l’inflation.
Si les banques centrales freinent trop fort à l’entrée du virage, le risque de dérapage, de récession, est fort.

ALORS ?

Il faut freiner, mais pas trop fort.
En espérant (ou en priant) que le ralentissement déjà entamé de l’économie couplé avec un début de hausse de taux permette de faire chuter l’inflation.
Une probabilité faible de sortir indemne de ce virage serré.
Faible mais pas nulle.
Grâce aux marchés…
Oui, grâce aux marchés.

EN EFFET

Les marchés anticipent.
Si les investisseurs et les traders sont convaincus que l’économie va ralentir, ils vont vendre à terme le pétrole ou encore les matières premières (et donc spéculer à la baisse).
Ce qui va faire chuter les cours du pétrole et des matières premières.
Et donc…faire baisser les prix et ralentir l’inflation.

OUI

Je sais.
Il va falloir piloter avec brio.
Cela ne va pas être simple…
Mais à la veille d’un week-end prolongé, je préfère vous laisser partir avec un scénario optimiste.
Pas le moment d’envisager…une sortie de route.

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

SNAP…SHOT

(Jeu de mots, excellent, merci)
Abattu en plein vol le réseau social.
Plus de 40% de baisse en une seule journée !
Et une onde de choc qui se propage sur tous les réseaux sociaux cotés …
Snap a lancé un avertissement sur ses résultats.
La plateforme tablait sur 20 à 25% de croissance de ses revenus pour le trimestre en cours et un EBITDA compris entre 0 et 50 millions de dollars.
La pub sur internet marque le pas
Le retour à la (dure) réalité
Rappelons que Snap valait plus de 83 dollars il y a moins d’un an, elle a clôturé hier à 12.79 $

SURENCHÈRE

Après le SMIC de 1500 euros nets promis par le candidat qui ne se présente pas mais veut quand même être Premier ministre.
Martinez de la CGT veut plus.
2000 euros bruts par mois.
Il est temps qu’une étude sérieuse soit menée pour savoir quelle hausse du SMIC les entreprises et l’économie peuvent absorber.
Car il n’y a pas de doute : il faut revaloriser les salaires des low cost jobs qui ne doivent plus être low cost.

L’AUTRE CLAQUE DU JOUR

Air France-KLM
20,63% de baisse
Annonce du plan de sauvetage par le gouvernement
Recapitalisation massive.
Et entrée de la compagnie de transport maritime CMA-CGM au capital.
Morale: ne jamais détenir l’action d’une société dont l’Etat a une partie et est décisionnaire.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

A quoi s'attendre pour l'économie Française avec Macron 2 et Borne 1 ? L'inflation, l'inflation et encore l'inflation ? La Chine va-t-elle redémarrer ? Où placer son argent en temps d'inflation ? Où vont les marchés ? Quelles actions acheter ? Qui sont les meilleurs gérants de la semaine ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi, Eric Heyer de l'OFCE, Eric Lewin des publications Agora et Louis de Fels de Gay Lussac Gestion.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Crédit conso : ce que vous coûte la hausse des taux depuis le début de l'année
Les taux des crédits à la consommation continuent à monter en mai, en raison notamment de l'inflation. Quel impact cette hausse a-t-elle sur le coût réel d'un prêt ? Nous avons fait le calcul.
Lire cet article sur Moneyvox.fr

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les Bourses européennes ont évolué ce mardi dans le rouge vif et dans un contexte de regain d'inquiétude sur la croissance mondiale et les perspectives des entreprises alors que l'inflation reste élevée. Le CAC a baissé hier d'1,66%, à 6 253 points. Sachant que les récents confinements en Chine et l'escalade dans le conflit russo-ukrainien pourraient encore assombrir le ciel des marchés, les investisseurs ne sont pas incités à prendre de risque. Outre-Atlantique, le regain d'aversion au risque provoque une forte demande pour les obligations souveraines. Résultat, le rendement du T-Note (10 ans américain) recule et se loge désormais autour de 2,75% ce matin. Côté indiciel, Wall Street perd encore du terrain, lesté par la chute du Nasdaq qui a perdu hier 2,35%. Le Dow Jones n’a gagné quant à lui que 0.15%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé ce matin de 0.26% à 26 677 points.
Le CAC40 est attendu autour des 6 300 points en matinée.
Le Brent se négocie à 114,6 $ (+0.64%).
L'once d'Or se négocie à 1 858 $ (+0.26%).
L'euro/dollar évolue à 1,069 $ (-0.41%).

ON S'EN FOUT ?

La Chine ce bien beau pays vanté par les sinobéats: fuites et révélations sur les conditions de détention des Ouigours, revoltant; Elon Musk a la meme obsession que moi, il a tweeté sur l’effondrement de la démographie et ses conséquences ; L'agente des influenceurs, Magali Berdah dénonce le cyberharcèlement de Booba, une autre planète... ; L'affaire Abad plombe le début du nouveau gouvernement ; Alliance de Stellantis et Samsung pour la construction d'une usine de 2.5 milliards de dollars aux US ; 40 vaches sont mortes après l'installation d'une antenne 4G, rassurant ; Revalorisation exceptionnelle des retraites le 1er août ; La nouvelle série sur Uber démarre le 2 juin, je vous tiendrai au courant ; Le siège de McKinsey perquisitionné dans le cadre d'une enquête sur l'évasion fiscale de 2011 à 2020 ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens