La Banque de France a dévoilé hier ses nouvelles projections économiques pour l’Hexagone.
Elles sont nettement moins optimistes qu’il y a 3 mois.
Il y aura moins de croissance et davantage d'inflation au cours des prochains mois.
Pour la France, c’est fromage et dessert.

LE FROMAGE

La Banque de France table sur une croissance de 2.3 % de l'économie française en 2022.
Mais elle ajoute qu’en cas d'arrêt des importations européennes de pétrole et de gaz russe à partir du troisième trimestre, la hausse du PIB serait limitée à 1.5 % cette année, avant une récession l'an prochain.
Ces chiffres sont nettement inférieurs aux 3,4 % anticipés mi-mars.
Et inférieurs aux chiffres données le mois dernier par la Commission européenne qui tablait sur une croissance de 3.1% pour la France.

LE DESSERT

En parallèle, l'inflation sera « plus forte, plus large et durera davantage » que ce qui était anticipé auparavant.
Elle atteindrait 5.6 % dans l'Hexagone cette année, et 7% l’an prochain.
Elle se diffusera progressivement aux services après s'être concentrée sur l'énergie et l'alimentation.

ET MÊME LE PETIT CAFÉ GOURMAND…

… pour terminer ce repas bien lourd : c’est la hausse des taux.
Et notamment la hausse des taux d’emprunt de l’État français.
La France emprunte plus cher, et comme elle doit financer son déficit par la dette (merci le laxisme budgétaire), cela lui coute de plus en plus cher.
Si la guerre en Ukraine a coûté 2 point de PIB, la hausse des taux a déjà coûté 0.7 point de PIB depuis le début de l’année. Et c’est surement loin d’être fini.

LA BONNE NOUVELLE

C’est que plus il y a de fromage et de café, moins il y aura de dessert.
Il faut que les taux montent, et que la croissance ralentisse, pour que l’inflation retombe.
Si les banques centrales montent rapidement les taux directeurs, l'économie va encore ralentir, c'est déjà le cas avec l’inflation, mais ce sera amplifié par la hausse des taux.
Et si la croissance ralentit, brutalement, alors l’inflation reviendra à des niveaux « normaux ».
Des niveaux « normaux », c’est-à-dire 2%-3% d’inflation, et non les 0% du monde d’avant.

NOUS CROYONS…

…que ce scénario est possible.
Un « soft landing », un atterrissage en douceur de l’économie, grâce à une baisse de la croissance qui permet à l’inflation de retomber, à l’économie de se normaliser après le coup de chaud post covid, et de repartir sur un rythme plus tranquille.
Le marché commence à y croire.
C’est d’ailleurs cet espoir qui explique le léger rebond cette semaine.
Mais ce n’est pas gagné.
Il y aura des zones de turbulences.
Il ne faudra pas paniquer

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

C’EST LES SOLDES

C’est le Top départ de la période des soldes d'été 2022.
Quatre semaines de promotions qui se tiennent du mercredi 22 juin au mardi 19 juillet 2022 en France métropolitaine
Selon Challenge, 83% des Français vont profiter des soldes d’été cette année.
Un chiffre particulièrement élevé du fait de l’inflation qui pousse les Français à chercher les économies.

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HORS RADAR

Alors que les projecteurs sont tournés vers la guerre en Ukraine, la Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l’OTAN, ont repris leurs exercices militaires en mer Égée après quelques mois d’accalmie.
Les deux pays s’accusent mutuellement de violer des traités internationaux et de menacer la paix.
Il ne manquait plus que ça…

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Retraite, loyers, livret A, APL, CAF... Les gagnants et les perdants des plus de 5% d'inflation. Le gouvernement a promis d'indexer le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation... comme le veut la tradition. A l'image des impôts ou du Smic, la hausse des prix actionne une multitude de revalorisations, plus ou moins automatiques. Pour quel impact ? Tour d'horizon chiffré des hausses à anticiper. Retraités et bénéficiaires de prestations sociales seront plutôt « gagnants »... et les locataires touchant des APL clairement perdants."
Lire cet article sur Moneyvox.fr

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

PAR DORIAN ABADIE, ANALYSTE BOURSE.

Un pas en avant, deux pas en arrière… Le CAC40 clôturait en hausse de 0,75% hier soir, à 5 965 points, et perd près de 2% à l’ouverture ce matin. Les indices américains ont également rebondi après un week-end prolongé : +2,5% pour le Nasdaq et le S&P500, +2,15% pour le Dow Jones. La tendance boursière dépendra aujourd’hui et demain de Jerome Powell. Le président de la Réserve fédérale américaine tiendra son discours semestriel devant les parlementaires du congrès. Au programme : la politique monétaire de la Fed, le haut niveau d’inflation aux États-Unis (8,6% sur un an en mai) et le risque de récession économique. Les investisseurs chercheront des indices sur les futures hausses de taux, après celles de 50 points de base en mai et de 75 points en juin.
La Bourse de Tokyo clôture en baisse, -0,37% à 26 150 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 109,5 $ (-4,69%).
L'once d'or se négocie à 1 826,4 $ (-0,68%).
L'euro/dollar évolue à 1,049 $ (-0,33%).

ON S’EN FOUT ?

Selon Fabien Roussel, Emmanuel Macron envisagerait la constitution d'un « gouvernement d'union nationale » ; Eric Woerth est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale (oui oui celui qui a été mis en examen il y a moins d’un an) ; Selon une enquête de l’OCCRP (Organized crime and corruption reporting project), la fortune de Vladimir Poutine s'élèverait à plus de 4,5 milliards d'euros, au travers de nombreuses sociétés ou fondations qui abritent de l'immobilier de luxe ; «À Paris, les paillettes c’est fini» : Nasser Al-Khelaïfi annonce un changement d’ère au PSG ; Le gouvernement appelle à accélérer la cadence du deuxième rappel vaccinal face à la reprise de l’épidémie de Covid ; Le hedge fund Three Arrows Capital est en grande difficultés du fait de ses investissements sur les cryptoactifs : il aurait liquidé 400 millions de dollars d'Ether pour éviter la faillite ; Bill Cosby a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur une adolescente, près de 50 ans après ; Le Conseil d’État a confirmé l’interdiction du burkini dans les piscines de Grenoble ; La fête de la musique a été gâchée par de violents orages dans plusieurs villes hier soir

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU