Mercredi 28 septembre

Nous commentons quotidiennement les marchés boursiers.
Nous nous sommes intéressés hier au marché obligataire, marché des emprunts d'Etat et d'entreprises (voir ici).
Mais il y a un autre marché qui est "on fire", le marché des changes.
Du jamais-vu depuis de longues décennies.
Réajustements brutaux et interventions de banques centrales au programme.
Explications.

UN MARCHÉ GIGANTESQUE

Le marché des changes est un marché gigantesque.
7 000 milliards d'équivalents $ s'échangent chaque jour sur ce marché totalement décentralisé et dématérialisé.
On y retrouve les entreprises multinationales, les particuliers, les banques, les fonds de toutes catégories, les courtiers et enfin les banques centrales.

UN MARCHÉ...

...qui est encore dominé par Londres, devant New York, Hong Kong, Singapour ou encore Tokyo ou Toronto. Paris et Francfort sont très loin dans le classement.
Un marché qui est également très largement dominé par le dollar. Si on se réfère à la part des devises dans les réserves des banques centrales, on trouve le dollar pour 60% et l'euro pour 20%, devant le yen et la livre pour 5% chacun.

DES ANNÉES DE GRAND CALME

Pendant les années de baisses des taux et de taux zéro, et même pendant la crise du Covid, le marché des changes a été extrêmement calme.
Les cours de change varient en fonction de nombreux paramètres, mais un paramètre majeur est le différentiel de taux d'intérêt.
Et après la crise du Covid, quand les banques centrales ont commencé à tirer chacune dans leur sens, les cours de change ont commencé à décaler massivement.

ET EN QUELQUES JOURS...

...nous avons assisté à de vraies "dévaluations", avec des chutes spectaculaires de la livre, du yen ou encore du yuan.
L'euro est également sous pression.

CE QUI FRAPPE

C'est l'explosion de la volatilité.
Je vous rappelle que la volatilité est un indicateur de nervosité ou de peur d'un marché.
La volatilité sur l'euro a doublé en un an, elle a plus que triplé sur la livre sterling et plus que doublé sur le dollar/yen.
En un an seulement.

EN CAUSE

1. Les taux d'intérêt. Normal qu'avec la FED qui annonce vouloir monter ses taux à 4.5% environ, et la Bank of Japan qui veut garder des taux négatifs, le dollar/yen ait flambé.
2. Les perspectives de croissance. Elles restent favorables, malgré la politique agressive de la FED, aux États-Unis.
3. L'environnement politique intérieur. On le voit avec le nouveau gouvernement anglais. Heureusement pour l'Italie qu'elle est en zone euro, ou la lire aurait dû dévaluer de 15 à 20% après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement dit de "centre droit" si on place le centre très à droite.
4. L'environnement géopolitique. Là encore carton plein pour la monnaie des États-Unis qui sortent extrêmement renforcés de la guerre en Ukraine.

CELA VA-T-IL CONTINUER ?

Oui.
Avec probablement moins de brutalité, mais les monnaies vont continuer à aller dans tous les sens.
Les banques centrales vont devoir intervenir pour calmer le jeu, la Bank of Japan a commencé, la Bank of England pourrait suivre.
Pour que les monnaies se stabilisent, même tarif que pour les marchés boursiers, il faut que les taux se stabilisent.
Et pour que les taux se stabilisent, il faut qu'on ait des signes que l'inflation ait passé son pic.
À suivre donc.
Passionnant.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LES FUITES DU JOUR

Il ne manquait plus que ça.
Alors qu'on a de moins en moins de gaz qui circule, des fuites sont apparues sur les pipelines Nord Stream 1 et 2.
Et pour les dirigeants danois, allemands et polonais, ce n'est pas un hasard.
Ils parlent de sabotage.
Et d'attaques ciblées.
Bonne ambiance.

LA BCE BASCULE

Le chef économiste de la BCE a basculé.
Il a trouvé la solution pour aider les plus défavorisés à surmonter la crise énergétique.
L'ami Philip Lane a eu une illumination.
Une idée brillante.
Et extrêmement originale.
Taxer les super-riches.
Et taxer les super profits.
Merci pour cette super idée.

ET VOILÀ

Il fallait s'y attendre.
C'est de bonne guerre.
Les faits : le Medef a critiqué le gouvernement sur son budget et sur l'absence de contrôle des dépenses.
Le Maire a répondu : si vous trouvez que l’État dépense trop d'argent, on va réduire les aides aux entreprises.
Réponse facile mais juste.
Quand on permet à l'État de devenir omniprésent et qu'on court dans ses bras à chaque difficulté, on devient un assisté.
Et quand on est un assisté, on n'a plus le droit de mordre la main qui vous nourrit.
Normal.

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Electricité : ce que cache la flambée à venir de votre facture.
La facture d'électricité va augmenter, au plus tard, en janvier 2023. MoneyVox vous détaille ce que vous déboursez chaque mois et ce qui va changer prochainement."
Lire cet article sur Moneyvox.fr

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Le mot de la semaine : la peur
La question : Comment résistent les entreprises ?
Le chiffre : 0.75%, la hausse des taux américains.
Où vont les marchés ?
Y a-t-il une alternative aux actions pour votre patrimoine ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Qui sont les meilleurs gérants dans la tourmente ?
Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Mary-Sol Michel de Swiss Life Banque Privée, Anne-Sophie Alsif de BDO France, Hervé Goulletquer d'Accuracy et Grégoire Sentilhes de Nextstage.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
La volatilité et la nervosité sont toujours très fortes sur les marchés. Au terme d’une séance qui l’a encore vu passer un grand nombre de fois en territoires positif et négatif, le CAC40 a finalement clôturé hier en petite baisse (-0,27%), et ouvre une nouvelle fois dans le rouge ce matin (-1,04% à 5 694 points), sur un nouveau plus bas annuel. La hausse des rendements obligataires, le projet de budget britannique et les craintes de récession continuent de plomber l’ambiance, en plus des derniers développements autour des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Wall Street ne parvient pas non plus à vraiment se relancer, avec un recul de 0,21% pour le S&P500, -0,43% pour le Dow Jones et un petit gain de 0,25% pour le Nasdaq.
La Bourse de Tokyo chute ce matin : -1,50% à 26 174 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 85,1 $ (-0,63%).
L'once d'or se négocie à 1 623,1 $ (-0,34%).
L'euro/dollar évolue à 0,955 $ (-0,46%), soit son plus bas niveau depuis juin 2002.

ON S'EN FOUT?

Près de 300 000 hommes auraient déjà quitté la Russie pour échapper à la mobilisation, ceux qui expliquent que l'économie russe résiste aux sanctions et à la guerre doivent vraiment revoir leur copie ; Stellantis va donner 1000 euros à ses ouvriers (on utilise de moins en moins ce terme, non ?) dans le cadre d'un plan de soutien au pouvoir d'achat ; Sortie de "Blonde" sur Netflix aujourd'hui ; Ne regardez pas la thriller hispano-brésilien de Netflix : "Santo", un vrai nanar ; Les députés LFI et PS ont décidé de ne pas jouer au football avec les députés RN dans le cadre d'un match de foot caritatif ; No comment sur les scores des référendums dans les régions d'Ukraine annexées par la Russie ; Michaël Goldman, le fils de, sera le directeur de la prochaine Star Ac ; C'est reparti pour l'Oktoberfest à Munich après deux ans de Covid ; Je vais tester la série Old Man sur Disney+ avec Jeff Bridges et je vous tiens au courant ; Zuckerberg est "tombé" à la 22ème place dans le classement des fortunes mondiales avec la baisse de Facebook, 80 milliards de $ de perdus dans le monde réel, pas dans le metaverse ; Les Echos donnent un conseil pour réduire sa facture d'électricité : éteindre la lumière et passer aux bougies ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

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