Effrayant et critiquable pour les uns.
Rassurant pour les autres.
Le pouvoir des marchés s'est exprimé une fois de plus.
Un ministre des Finances viré après un mois de service.
Un budget totalement remanié.
Nous ne sommes pas en Argentine ni dans un pays émergent.
Nous sommes en Grande-Bretagne.
Explications.
À peine arrivée au pouvoir, la nouvelle Première ministre britannique met en application sa promesse de campagne.
Une baisse massive des impôts, en particulier pour les ménages les plus riches.
Ce n'est pas une surprise, elle l'avait annoncée et défendue face à son rival Rishi Sunak qui considérait une baisse d'impôts non financée en ces temps troublés comme une hérésie budgétaire.
Son ministre des Finances Kwasi Kwarteng est à la manoeuvre.
Immédiate, la sanction a été spectaculaire.
Les investisseurs se sont attaqués au sacro-saint marché de la dette à long terme de l'État britannique.
Un marché pourtant massif et difficile à faire bouger.
En quelques heures, les taux d'emprunt de la Grande-Bretagne à 20 et 30 ans se sont envolés.
...a provoqué des réactions en cascade sur tous les autres actifs britanniques, actions et évidemment livre sterling.
Elle a provoqué également la panique dans les fonds de pension britanniques qui détiennent une large part des emprunts d'État à long terme et qui ont dû subir l'humiliation de liquider une partie de leurs actifs pour faire face à leurs obligations financières.
La Banque centrale a dû intervenir.
Mais de façon ponctuelle et sur une durée limitée.
Elle aussi, comme les marchés, a voulu protester contre ce budget aberrant et a refusé de soutenir sur la durée des marchés britanniques en panique.
Vous la connaissez.
Kwarteng se fait virer.
Truss doit nommer aux Finances une personnalité dont elle n'est pas particulièrement proche, mais qui rassure les marchés, Jeremy Hunt.
Et Hunt a passé le week-end à expliquer le contraire de ce que Truss avait promis : les impôts doivent monter et les dépenses doivent être réduites, il n'y a pas d'alternative.
Remontée de la livre sterling, baisse des taux d'intérêt, et relative accalmie.
Les marchés ont imposé leur loi.
Impressionnant.
Un avertissement pour les gouvernements "populistes" d'Europe qui rêveraient de mener une politique généreuse, mais non financée.
Truss a sauvé sa peau, pour l'instant.
Les Conservateurs, paniqués par l'écart de plus en plus large dans les sondages face aux Travaillistes, pourraient être tentés de la virer aussi.
À suivre.
Parler ouvertement des effets économiques dévastateurs du Brexit n'est plus tabou et les Travaillistes font déjà campagne pour un rapprochement avec l'Union européenne. Un rapprochement seulement, pas un comeback.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Sans surprise.
Avec un exploit tout de même.
En deux heures, il n'a pas évoqué le ralentissement de l'économie, les relations avec les États-Unis ou encore l'Ukraine.
Il a évoqué à nouveau la lutte contre la corruption, l'importance du Parti, le modèle politique chinois qui est une bonne alternative à la démocratie à l'occidentale, la nécessité d'une réunification avec Taiwan avec un signal clair destiné aux États-Unis.
Et il a insisté sur la nécessité d'une prospérité commune et d'une croissance égalitaire.
Nothing new donc pour le moment.
Dans les Échos.
Pas de nouvelles là non plus.
Il faut "réindustrialiser" l'Europe et la France.
Il faut aider l'industrie automobile pour accélérer le passage à l'électrique.
Il faut que l'Europe se "réveille" face aux Américains et aux Chinois.
S'il y avait un poste de Président de l'Europe à pourvoir, son interview ressemblerait à un discours de début de campagne.
Une illustration de mon obsession pour cette newsletter : l’économie et les placements.
La semaine passée, le remarquable dirigeant d’une remarquable (vraie) licorne française a évoqué « Le Roi Lear » avec moi. Ce week-end entre le The Economist spécial Chine et deux séries, j’ai donc relu « Le Roi Lear », ce que certains d’entre vous pourraient déjà trouver inquiétant.
En finissant cette œuvre (vraiment) remarquable, je ne me suis pas dit toutes les choses très intelligentes qui ont été dites et écrites sur cette œuvre. Non. Je me suis que si Lear avait eu un conseiller Meilleurtaux Placement, il aurait fait un démembrement de son patrimoine, n’aurait donné que la nue-propriété à Gonéril et Régane sans oublier Cordelia bien sûr, en conservant l’usufruit. Inquiétant non ? En attendant si vous réfléchissez à votre transmission et que vous ne voulez pas finir comme le Roi Lear, demandez ici un rendez-vous avec un de nos conseillers.
Et si vous souhaitez un peu plus d’information sur le démembrement, lisez cet article : Le démembrement, outil d’optimisation patrimoniale : 4 techniques pour en profiter
Le mot de la semaine : Prévisions
La question : la France résiste-t-elle mieux à la crise que les autres pays ?
Le chiffre : l'envolée des taux d'emprunt des États.
Où vont les marchés ?
La question d'argent : faut-il revenir sur les valeurs moyennes massacrées depuis le début d'année ?
Quel est le Top 3 des meilleurs gérants ?
Quelles actions acheter...ou vendre ?
Vous le saurez en écoutant/Regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la finance, Denis Ferrand de Rexecode, Patrice Gautry de l'Union Bancaire Privée, Louis de Montalembert de Pléiade AM et Sébastien Lalevée de la Financière Arbevel.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Jeudi 20 octobre
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Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
C’est au terme d’une séance très volatile que le CAC40 a clôturé vendredi dernier aux portes des 6 000 points (+0,90% à 5 932 points). Tous les marchés connaissent des mouvements erratiques : Forex, obligations, actions, matières premières... Cette nervosité pourrait malheureusement se poursuivre cette semaine alors que la troisième saison annuelle des résultats est ouverte et battra son plein. Aux États-Unis, le Dow Jones et le Nasdaq ont reculé respectivement de 1.34% et 3.08% après que les grandes banques ont fait état de résultats mitigés.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé ce matin d'1.16% à 26 775 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 5 970 points en matinée.
Le Brent se négocie à 92,36 $ (+0.98%).
L'once d'Or se négocie à 1 649 $ (+0.34%).
L'euro/dollar évolue à 0,979 $ (+0.26%).
La marche contre la vie chère n'a pas été le lancement de la révolution que Mélenchon espérait, mais il appelle à un nouveau "Front populaire", fatiguant ; La CGT bloque toujours les raffineries, usant ; Même Eminem vieillit, il a 50 ans aujourd'hui ; PSG-OM: 1-0 donc ; Vague de chaleur cette semaine, le retour de l'été, une bonne nouvelle pour la consommation d'électricité ; Encore une grève des transports mardi ; Le gouvernement va dégainer le 49.3 cette semaine ; Série de transition : "Candy", sur Disney +, l'histoire, tirée de faits réels, d'une desperate housewife américaine qui assassine sauvagement sa voisine, gore et décalée ; Des drones "kamikazes" ont ciblé Kiev ce matin (on ne s'en fout pas bien sûr...) ; Le bonus écologique va passer de 6000 à 7000 euros pour les ménages les plus modestes ; Benzema devrait décrocher le Ballon d'or ce soir, il parait que c'est la revanche d'un mal aimé et l'histoire d'une rédemption (Le Parisien) ; Ouverture du Salon de l'Automobile avec une forte présence des constructeurs chinois de voitures électriques ; Bon, finalement Elon Musk a encore changé d'avis, il continuera à financer l'internet par satellite en Ukraine, et pour Twitter on en est où Elon ? ; Les 15-24 ans délaissent déjà les plateformes de streaming au profit de YouTube et TikTok ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU