C'est parti.
Élisabeth Borne a dégainé le 49.3 pour la première partie du budget.
Elle engage donc sa responsabilité.
Et comme à chaque fois que le 49.3 est dégainé, on assiste à l'habituel pugilat entre ceux qui soutiennent ce processus, et ceux qui le dénoncent, toujours avec les mêmes arguments.
Ce n'est pas notre sujet.
Notre sujet, c'est ce budget qui est un budget ni-ni.
En apparence.
Elle a donc fait ce qu'on attendait.
Elle n'avait d'ailleurs pas le choix.
Avec une majorité relative et des oppositions décidées à en découdre, elle a dû faire appel au 49.3 et engager sa responsabilité.
La première fois pour ce gouvernement, mais pas la dernière, c'est une certitude.
Il n'y a pas de déni de démocratie.
Au contraire.
Elle a "donné un budget cohérent avec les engagements pris devant les Français".
Les engagements ?
Le ni-ni, variation du "en même temps".
"Pas de hausse des impôts, pas de hausse des déficits".
C'était la volonté du Président...
Le gouvernement a retenu les amendements proposés par la "bonne" opposition, pas du RN ou de LFI.
Des amendements "populaires", et donc coûteux.
Comme la hausse de la valeur des tickets restaurant, ou la hausse du crédit d'impôt pour la garde d'enfants.
La taxation des "super dividendes" ou des "superprofits".
Un sujet qui a divisé la majorité.
Puisqu'un amendement sur le sujet a été proposé par le Modem et adopté grâce aux LR.
Il a été abandonné par le gouvernement.
Mais on va sûrement en reparler.
Comme le notent Les Échos, on voit déjà se profiler derrière les débats sur le budget la campagne électorale de 2027 avec une multitude de candidats potentiels au sein même de la majorité.
C'est peut-être le plus important.
Au-delà de la forme, le fond.
Le fond est que c'est encore un budget du "quoi qu'il en coûte".
Malgré l'exercice de prestidigitateur qu'a essayé de faire Bruno Le Maire en expliquant qu'il avait resserré les boulons et que c'était la fin du "quoi qu'il en coûte".
Non, ce n'est pas la fin.
Au contraire.
On continue à dépenser beaucoup, beaucoup trop.
Mais ça on a l'habitude.
Mais surtout on continue à dépenser trop pour tout le monde, y compris ceux qui n'en ont pas vraiment besoin.
Ce n'est plus du soutien, c'est de l'assistanat et de l'infantilisation.
...qu'à prier pour que les taux d'intérêt ne remontent pas beaucoup plus, car le service de la dette risque de déraper encore plus qu'il ne dérape déjà...
En attendant, les Français recommencent à épargner.
Et pour moi, la raison de cet excès d'épargne en France est claire : les Français ont un bon sens paysan, ils savent gérer leur budget et ils savent que l’État gère mal son budget et qu'il aura donc un jour peut-être du mal à payer ce sur quoi il s'est engagé, comme les retraites par exemple...
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
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EXPORTATION FRANÇAISE
En Chine aussi c'est le sujet du moment.
Des économistes et commentateurs proches du gouvernement évoquent la mise en place d'un ISF et un alourdissement significatif de la fiscalité sur les successions.
Un succès rare d'exportation d'un produit français en Chine...
En Grande-Bretagne.
Économiquement, avec une inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis 40 ans à 10.1% avec la hausse des prix alimentaires qui a largement compensé la baisse des cours de l'énergie.
Politiquement, la démission de la ministre de l'Intérieur, et une Liz Truss qui s'accroche malgré une opinion publique majoritairement favorable à sa démission...
La démographie.
Un rapport de l'ONU vient d'être publié sur la population mondiale.
Avec un sérieux changement de paradigme.
On doit, selon l'ONU, passer la barre des 8 milliards d'habitants le 15 novembre (c'est précis).
On pourrait atteindre les 10 milliards en 2050, mais on n'ira pas beaucoup plus haut, car la fécondité s'effondre partout dans le monde.
Avec des chiffres particulièrement spectaculaires en Corée du Sud, 0.80 enfant par femme, 1.2 en Chine, en Espagne ou en Italie...
On ne fait plus d'enfants.
Sauf en Afrique où les taux de fécondité restent certes élevés, mais baissent aussi rapidement.
Fascinant.
Pouyanné : quelques éléments de référence
C’était la conversation du jour, le tweet du patron de Total "fatigué de cette accusation de (s’)être augmenté de 52%". Pouyanné communique donc son salaire sur les 5 dernières années : 5,5M€ en moyenne. Trop ? C’est 40% de moins que la moyenne des patrons du CAC40 en 2021 (8,7M€), dont Total est pourtant l'une des 3 ou 4 plus grosses valorisations. Pas assez ? C’est 340x le SMIC. En France ce ratio (grand patron/salarié le + modeste) était 1 à 25 dans les 80s.
Dans le monde, la rémunération réelle des PDG a augmenté de 1 460% depuis 1978 surperformant le marché boursier (+1 000%) ou le patrimoine des 0,1% les plus riches (+385%). #ItsGoodToBeTheBoss
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Le mot de la semaine : Prévisions
La question : la France résiste-t-elle mieux à la crise que les autres pays ?
Le chiffre : l'envolée des taux d'emprunt des États.
Où vont les marchés ?
La question d'argent : faut-il revenir sur les valeurs moyennes massacrées depuis le début d'année ?
Quel est le Top 3 des meilleurs gérants ?
Quelles actions acheter...ou vendre ?
Vous le saurez en écoutant/Regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la finance, Denis Ferrand de Rexecode, Patrice Gautry de l'Union Bancaire Privée, Louis de Montalembert de Pléiade AM et Sébastien Lalevée de la Financière Arbevel.
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DU CÔTÉ DE MARCHÉS
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Après quatre séances consécutives de hausse, le CAC40 a marqué une petite pause hier, en baisse de 0,43%. Même son de cloche à Wall Street où les trois grands indices boursiers ont cédé un peu moins d’1%. Le CAC ouvre ce matin en petite hausse, fragile, de 0,23% (6 055 points), alors que la séance sera assez calme en termes de nouvelles publications économiques.
Du côté des entreprises, Netflix s’est envolé hier de 13% après de solides résultats trimestriels. En revanche, Tesla déçoit quelque peu. Le groupe d’Elon Musk a doublé ses bénéfices au troisième trimestre, à 3,3 milliards de dollars, mais il ne devrait pas atteindre ses objectifs de livraisons de véhicules électriques cette année.
Ce jeudi, L’Oréal, Hermès, Kering, Pernod Ricard, Vivendi, Sartorius, Groupe Gorgé, et Bourse Direct passeront sur le gril.
La Bourse de Tokyo clôture en baisse ce matin : -0,92% à 27 007 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 93,2 $ (+0,87% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 630,4 $ (-1,33%).
L'euro/dollar évolue à 0,978 $ (+0,07%).
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Poutine continue, le voilà qui instaure la loi martiale dans les régions annexées de l'Ukraine ; Les ventes de couvertures chauffantes, de radiateurs d'appoint et de boudins de porte explosent (le Parisien) ; La Renault Clio et la VW Golf sont les deux voitures d'occasion les plus recherchées ; La France et l'Allemagne sont fâchées et ont annulé le conseil annuel des ministres franco-allemand qui a lieu avant le Conseil européen ; Pour 45% des Français, le seul intérêt du travail est le salaire, +12 points en 30 ans, ça calme ; 3 ans de retard pour Ariane 6 avec un nouveau report, pas de décollage avant fin 2023; Barilla communique sur une nouvelle recette pour économiser l'énergie : plonger ses pâtes dans l'eau bouillante pendant deux minutes avant d'arrêter le feu pour les laisser cuire tranquillement, on appelle cela le "passive cooking" ; Selon Challenges, les salariés de GO Sport, même groupe que Camaïeu, sont très inquiets ; Le temps de parole de François Hollande est décompté pour le PS, ce qui énerve le PS, car François Hollande parle beaucoup ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
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