Les géants américains de la Tech sont dans la tourmente boursière.
On ne peut plus parler d'une baisse des cours ou d'une correction, il s'agit d'un krach.
Et d'un krach majeur.
Et les récentes publications des résultats trimestriels ont accéléré la tendance.
Explications.

FAUT-IL ENCORE PARLER DE GAFA OU DE GAFAM ?

Le F de GAFA ou GAFAM est en passe d'être éjecté.
Les acronymes auraient déjà dû changer quand Facebook est devenu Meta.
Mais GAMA ou GAMAM ça sonne moins bien.
Et il y avait eu le précédent Google. Google devenu Alphabet mais il n'était pas question de passer de GAFA ou GAFAM à AAFA ou AAFAM.
Voilà pour les lettres.
Mais Facebook/Meta risque d'être éjecté pour les chiffres aussi.

LA PUBLICATION DES RÉSULTATS...

...hier soir était préoccupante.
Tellement préoccupante que les cours de Facebook ont plongé de 20%, hors séance, après la publication.
Deuxième trimestre consécutif de baisse du chiffre d'affaires.
Moins 4% ce trimestre après une baisse de 1% au trimestre précédent.
Facebook reste profitable, 4.4 milliards de $ pour le troisième trimestre, mais c'est la quatrième baisse consécutive du bénéfice net.

LES RAISONS INVOQUÉES PAR FACEBOOK ?

Le contexte économique, décrit comme "challenging" avec la chute de la pub digitale, la hausse du dollar et le "pivot" vers le metaverse.
On doit ajouter à cela la concurrence de TikTok, les changements d'algorithme d'Apple.
Le cours de Facebook était en baisse de plus de 70% hier soir sur un an.
Et Facebook vaut moins de 300 milliards de $.
Une certitude : ils ne feront plus partie du prochain acronyme de la big Tech.

LA SECOUSSE VIOLENTE

du marché de la publicité digitale affecte tout le secteur.
Google/Alphabet a chuté de près de 10% hier après la publication de ses résultats, soit une baisse de 37% sur un an.
Idem pour Microsoft avec une chute hier de 7.72% et une baisse de 33% sur un an.
Et rappelons qu'Amazon a également perdu 38% sur l'année.
Dans les GAFAM, seul Apple résiste encore avec une baisse limitée de 18%.
Pour l'instant.

MAIS IL S'EST PASSÉ UN ÉVÈNEMENT INTÉRESSANT

Hier.
Le Nasdaq entraîné par ses poids lourds, les mêmes qui l'ont tiré à la hausse, rappelons-le, pendant des années, a clôturé en baisse de 2%.
Mais, et c'est paradoxal, le Dow Jones lui a terminé à l'équilibre et le S&P n'a perdu que 0.74%.

VOUS ALLEZ COMPRENDRE POURQUOI

Les GAFAM sont devenues tellement majeures dans l'économie US qu'elles sont considérées comme un indicateur de l'activité du pays.
Un indicateur économique à part entière.
Et hier les GAFAM ont montré la voie d'un ralentissement économique, voire d'une récession.
Et qui dit ralentissement/récession dit baisse de l'inflation et fin proche de la hausse des taux d'intérêt par la FED et donc...hausse des marchés d'actions.
CQFD.
Intéressant non ?

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

UNE BONNE AFFAIRE

La hausse des taux d'intérêt est une bonne affaire pour les grosses banques européennes.
Cela fait près de dix ans que les banques européennes sont pénalisées par les taux bas, voire négatifs, par rapport à leurs concurrentes américaines.
Mais aujourd'hui elles retrouvent le sourire et les résultats de banques comme Barclays, Unicredit, Santander, UBS ou Deutsche Bank ont ou vont largement dépasser les prévisions des analystes.
Attention cependant, la dégradation de l'économie européenne et les difficultés des entreprises liées à l'inflation pourraient effacer partiellement l'impact positif sur leurs bénéfices de la hausse des taux d'intérêt.

BIG DAY POUR LA BCE

Le moins que l'on puisse dire pour la BCE est qu'elle n'a pas brillé par son sens de la prévision et de la prévention.
Elle a découvert l'arrivée de l'inflation, tard, très tard, trop tard même et a cru que ses seules incantations orales pourraient provoquer le reflux de l'inflation.
Elle a donc commencé à relever ses taux.
Avec retard.
Et elle devrait continuer aujourd'hui.
C'est sûrement très rafraîchissant de prendre des dirigeants qui n'y connaissent rien à l'économie, mais ce n'est pas très efficace.

SURPLACE

La baisse du chômage s'est arrêtée en France.
Selon le Ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi est resté à 3.16 millions en moyenne de juillet à septembre (il s'agit seulement de la catégorie A).
Ce surplace est normal.
Compte tenu du ralentissement de l'économie, le chômage devrait REBONDIR.
Mais comme il y a encore un très large déséquilibre post-Covid entre les offres d'emplois non pourvues et les demandes d'emplois, le chômage résiste et résistera tant que les offres d'emplois non pourvues n'auront pas été pourvues.
Encore une illustration du fait que le ralentissement de l'économie permet de supprimer les goulets d'étranglement.

LE DUEL DES VIDÉOS PER

Quelle est la meilleure manière de vous expliquer le Plan d’Epargne Retraite en vidéo ?
L’année dernière, je m’étais lancé dans une vidéo un peu décalée que vous aviez beaucoup appréciée : Voir ma vidéo

Cette année, c’est Gauthier Maes, responsable média, qui vous propose une nouvelle vidéo explicative dans sa série « Les placements, un jeu d’enfant ! » : Le PER, placement un jeu d'enfant !
Il dit que sa vidéo est meilleure…
Donnez-nous votre avis en regardant ces deux vidéos et en likant celle que vous préférez.

LE TTSO DE LA SEMAINE

Si vous aviez des doutes
Presque novembre et toujours cette impression d’être en mai (+7° vs normales saisonnières). Au cas où vous en douteriez, à 2 semaines de la COP 27 organisée en Egypte, l’agence de l’ONU pour le climat prévient aujourd’hui que le monde est "encore très loin" de pouvoir tenir l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°.
Concrètement, là où il faudrait faire baisser les émissions mondiales de CO2 de 45% d’ici 2030 (vs niveaux de 2010)…
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DU COTÉ DES MARCHÉS 

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La décollecte massive à laquelle les fonds d’investissement actions sont confrontés se matérialise par l’actuelle volatilité des indices. En effet, l’avancée en marche aléatoire du CAC40 est due à l’absence d’acteurs majeurs à la Bourse de Paris. Après un début de semaine tonitruant (+1,59% lundi suivi de +1,94% mardi), l’indice phare parisien a marqué le pas hier en alternant entre hausses et baisses, pour terminer à 6 276 points (+0,41%). Au pays de l’Oncle Sam, la Bourse de New York a clôturé de manière hésitante, nettement plombée par les résultats décevants des GAFAM. Le Dow Jones a gagné 0.01%, tandis que le Nasdaq a perdu 2.04%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé ce matin de 0.32% à 27 345 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 240 points en matinée.
Le Brent se négocie à 95,40 $ (+2,91% sur 24h).
L'once d'Or se négocie à 1 661 $ (+0.49%).
L'euro/dollar évolue à 1,006 $ (-0.15%).

ON S'EN FOUT ?

Elon Musk est allé se balader hier dans les bureaux du siège de Twitter; Nouvelle journée de mobilisation de la CGT aujourd'hui, un bide annoncé, tant mieux; Macron a parlé hier soir, ah ok; Aucune déclaration commune à l'issue de la rencontre Scholz-Macron hier, normal, ils ne sont d'accord sur rien, comme nous le disions hier dans "La France isolée"; Vous vous rappelez "Made.com"? La star de la vente en ligne de meubles, le monde d'après, avec des valorisations d'après après, et hier l'effondrement des cours, 90% sur la seule journée d'hier à zéro, ou presque, après une introduction en bourse en fanfare à 775 millions de livres il y a 18 mois, ils sont au bord du dépôt de bilan; L'autre claque du jour, Orpea 33% de baisse sur la journée, plus de 80% depuis le début d'année, Orpea a annoncé l'ouverture d'une procédure amiable pour renégocier sa dette de 9 milliards d'€; Grosses négociations en cours entre les plateformes et les représentants des VTC, selon le Parisien, les VTC voudraient un tarif minimum de 15€ par course, vous vous rappelez les débuts d'Uber avec la bouteille d'eau, les "bonjour Monsieur, comment allez-vous aujourd'hui ?" et "la musique vous convient-elle ?" pour un tarif inférieur de 30 ou 40% à celui des taxis, la résilience et le comeback des taxis est un business case intéressant; Le peintre Soulages s'est éteint à 102 ans ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.