Il a fallu du temps.
Plusieurs mois.
Plusieurs années même.
Mais il semble que l'Europe ait enfin compris.
Ou commencé à comprendre.
Que la Chine ET les États-Unis pratiquaient un protectionnisme sans complexe.
Et que l'Europe était la seule à croire naïvement à un monde sans barrières pour les biens et les services.
Explications.
...et on lit un peu partout, régulièrement, la question : "le protectionnisme est-il de retour?".
C'est une interrogation qui se pose seulement en Europe.
Car en Chine, depuis toujours, et aux États-Unis, depuis maintenant quelques années, le protectionnisme est bien installé.
Il n'est pas "de retour", il a toujours été là.
Le seul continent totalement ouvert était l'Europe.
Et c'est encore le cas.
Plus besoin d'argumenter pour vous convaincre que la Chine est un pays fermé.
Le cimetière des entreprises étrangères qui ont tenté l'aventure en Chine et qui ont dû plier bagage est plein.
Et les barrières, contraintes et taxes aux importations, sont tellement nombreuses qu'on ne peut plus les citer.
Les Européens sont sortis, récemment, de la naïveté vis-à-vis de la Chine.
Ce qui ne les empêche pas d'ouvrir tout grand certains marchés du fait de réglementations absurdes comme cela va être le cas, par exemple, pour les voitures électriques chinoises.
Il nous a fallu du temps pour comprendre qu'en économie, le slogan des États-Unis, champions du "libéralisme" et du "libre échange", est "America first".
Et, contrairement, à ce qu'on peut croire, le parti qui a une tradition protectionniste est le Parti démocrate.
Face à la crise du Covid, et à la crise ukrainienne, Biden ne cherche même plus à dissimuler le vrai visage de la politique économique américaine.
...l'"Inflation Reduction Act", ce plan massif de soutien et d'investissements pour les ménages et les entreprises, pour que l'Europe entrouvre ses yeux.
Et s'aperçoivent que les aides étaient conditionnées à l'achat de produits fabriqués aux États-Unis.
La tentative désespérée de Macron pour faire plier Biden était vouée à l'échec : rappelons qu'il faudrait revoter la loi pour modifier le principe de préférence.
Quand on connaît la difficulté pour obtenir un compromis au Congrès, c'est mission quasi-impossible.
C'est que l'Europe a compris.
Enfin.
Les Échos écrivent même ce matin que "les Européens sont scandalisés par l'Inflation Reduction Act".
Difficile de s'apercevoir à la veille de Noël que le père Noël n'existe pas mais qu'en plus, celui qui se déguise en père Noël ne s'intéresse qu'à lui-même.
Enfin.
Avec trois mesures phares :
- Autoriser des aides nationales à l'industrie. Si elles sont coordonnées. Le plan allemand de 200 milliards qui avait été pourtant largement critiqué devient un exemple.
- "Ajuster les règles" pour faciliter les investissements publics.
- Et enfin faciliter les financements pour la transition énergétique.
ALLÉLUIA !!!
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Malgré le ralentissement de l'économie.
Et c'est normal.
On vous l'expliquait ici depuis quelques semaines.
Nous avons encore, dans les principales zones économiques, et en particulier aux États-Unis, un déséquilibre marqué entre les offres d'emploi non pourvues et les demandes d'emploi.
Il faudra des mois de ralentissement économique pour résorber ce goulet d'étranglement provoqué par l'après-Covid.
Le taux de chômage aux États-Unis est resté stable à 3.7%, un taux historiquement bas, et 263 000 nouveaux emplois ont été créés en novembre.
Signe des tensions persistantes sur le marché de l'emploi, le salaire horaire moyen a progressé de 5.1% en un an.
L'OPEP + a décidé de maintenir son niveau actuel de production.
Ils ne l'augmenteront pas pour faire plaisir aux États-Unis.
En lisant les communiqués, on comprend bien qu'ils sont totalement dans le brouillard sur la visibilité à court et moyen terme.
Entre le cap de l'Union européenne sur le pétrole russe, le ralentissement de l'économie mondiale, et la réouverture progressive de l'économie chinoise, ils ne savent pas du tout s'il y a trop de pétrole ou pas assez.
Ils pilotent donc à vue.
Et ils ne sont pas les seuls.
Une émission exceptionnelle.
Le mot de la semaine : Retraites.
La question : A-t-on besoin de la croissance chinoise en 2023 ?
Le chiffre : 10%, l’inflation en zone euro en novembre
La remontada des indices boursiers va-t-elle continuer ?
Où placer son argent pour préparer sa retraite ?
Les mots de la semaine de nos invités.
Quelles actions acheter ? Ou vendre ?
Vous le saurez avec nos Jedi de l’économie et de la finance : Anne-Sophie Alsif de BDO France, Louis de Montalembert de Pléiade AM, Wilfrid Galand de Montpensier Finance et Eric Lewin des publications Agora.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
On continue notre série entamée la semaine dernière sur les produits pour défiscaliser.
Chaque jour jusqu’à jeudi, jour de notre webinaire sur la défiscalisation, nous vous présentons un produit pour réduire vos impôts.
Aujourd’hui, on vous parle d’un placement incontournable pour la défiscalisation (et pas uniquement) : le Plan d’Epargne Retraite (PER). Un produit créé en 2019 et qui a révolutionné l’épargne retraite :
- Un placement certes bloqué, au plus tard jusqu’à la retraite, mais disponible à ce moment sous forme de retraits et plus uniquement sous forme de rentes. Et plusieurs cas de déblocage anticipé dont, depuis 2019, l’acquisition de la résidence principale.
- Un seul plan pour tous : les produit est accessible aux salariés mais aussi indépendants ou encore fonctionnaires, et tous les anciens plans peuvent être transférés sur un PER.
- Toujours l’avantage fiscal : les versements effectués dans un PER sont déductibles* des revenus imposables, ce qui permet d’obtenir une réduction égale au taux marginal d’imposition (11%, 30% , 41% ou 45%).
- On entend souvent parlé des « frais élevés du PER », mais il existe des contrats avec des frais réduits au strict minimum. C’est le cas de meilleurtaux Liberté PER : pas de frais d’entrée, de versement ou d’arbitrage, et des frais de gestion de 0,5%.
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Après neuf semaines consécutives de hausse, le CAC40 devrait évoluer sans grand changement ce matin (-0,26% à l’ouverture, à 6 725 points). Vendredi, le rapport mensuel sur l’emploi américain confirmait, une fois encore, la robustesse de l’économie US et a entraîné des clôtures en demi-teinte à Wall Street (-0,18% pour le Nasdaq, +0,10% pour le Dow Jones). Malgré ce bon rapport, une hausse limitée de 50 points de base du taux directeur américain semble acquise pour la réunion de la Fed, le 14 décembre. Ce serait une hausse plus limitée que les quatre précédentes, de 75 points de base chacune. En parallèle, l’allègement des restrictions sanitaires en Chine continue de soutenir la hausse des indices boursiers.
Ce matin, on attend les derniers indicateurs PMI pour estimer le niveau d'activité de novembre en zone euro.
La Bourse de Tokyo grappille 0,15% ce lundi, à 27 820 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 85,9 $ (+0,64%).
L'once d'or se négocie à 1 798,8 $ (+0,05%).
L'euro/dollar évolue à 1,054 $ (+0,08%).
L'autre Marx, Thierry Marx, veut une régularisation rapide des salariés étrangers dans les métiers sous tension comme l'hôtellerie et la restauration ; Ce sera Ciotti contre Retailleau au deuxième tour de la Présidence LR, ça fait rêver ; Macron est sur tous les fronts, il tape dans le dos de Biden, il téléphone à Poutine et il rencontre Elon Musk pour une meilleure modération des contenus sur Twitter ; Après le retour possible des masques, après la course, il y a encore quelques semaines (on oublie vite), à l'essence, voici maintenant le nouveau stress du mois : les coupures possibles d'électricité, quelle période ; Sur les séries ce n'est pas non plus une période faste : vous pouvez vous passer de voir "Echo 23" sur Canal qui est la version US de la série israélienne "When heroes fly", et la série "Mercredi" sur Netflix, sur la fille de la famille Addams qui est gentillette, ce soir nouvel épisode de White Lotus 2 pour se consoler un peu ; Une bonne nouvelle : l'annonce de l'abolition de la police des moeurs, on se prend à espérer un peu… ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
*Dans la limite des plafonds légaux.
Plafond de déductibilité des versements effectués en 2022 : 10 % des revenus d’activités de l’année précédente dans la limite de 32 909 €. Plafond minimum : 4 114 €.
Les travailleurs non-salariés (TNS) profitent pour leur part d'un plafond de :
10 % de la fraction du bénéfice imposable dans la limite de 32 909 euros en 2021 + 15 % de la fraction de ce bénéfice comprise entre une et huit fois le Plafond annuel de la Sécurité Sociale, soit 43 193 euros en 2021. Le plafond global se situe ainsi à 76 102 euros.
Ces plafonds peuvent être augmentés par la mutualisation avec le conjoint et le report des plafonds non utilisés lors des 3 années précédentes.
Ils sont à l’inverse diminués par : l'abondement de l'employeur sur un PERCO ou un PER d'entreprise collectif ; les versements volontaires sur un contrat « article 83 » ou un PER d'entreprise catégoriel ; les versements effectués sur un contrat Madelin l'année précédente (relevant du plafond de 10 %) ; les versements volontaires sur un PERCO ou un PER d'entreprise collectif.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU