Vendredi 23 décembre

Je préfère vous prévenir.
En 2023, on va bien sûr parler macroéconomie, croissance, inflation, taux d'intérêt, marchés, bourse et placements.
Mais, je vais aussi beaucoup vous parler diversification des placements et allocation.
La bonne allocation entre différents placements : la clé d'une bonne gestion de patrimoine.

CONNAISSEZ-VOUS LE 60/40 ?

Le "60/40" était depuis des décennies la méthode de gestion de patrimoine la plus populaire.
Surtout aux États-Unis.
60% investis dans les actions pour la plus-value.
40% investis dans les emprunts d’État ou d’entreprises, les « obligations », pour le rendement et pour le refuge en cas de coup dur.
Cette méthode de gestion a explosé en vol, une première fois avec l’avènement des taux d’intérêt négatifs, une deuxième fois en 2021 avec la hausse fulgurante des taux d’intérêt.

DU 60/40 AU 100/0

Un portefeuille de père (ou de mère…) de famille était traditionnellement constitué de 60% d’actions et à 40% d’obligations.
Avec un phénomène de balancier ou de compensation.
Quand l’économie va bien, la Bourse va bien et les taux d’intérêt restent à des niveaux attractifs, on gagne donc sur les deux tableaux. Sur le 60% actions et sur le 40% obligations.
Quand l’économie va trop bien, la Bourse va très bien mais les taux remontent ce qui pèse sur les obligations (rappelez-vous que quand les taux d’intérêt montent, le cours des obligations baisse automatiquement), on gagne donc sur le 60% et on perd un peu sur le 40%.
Quand l’économie va mal, la Bourse souffre mais les taux d’intérêt baissent (les obligations montent donc), on gagne moins ou on perd sur les 60% de Bourse, et on gagne sur les 40% d’obligations.
Un effet de balancier et de compensation.

MAIS

Car il y a toujours un mais, sinon ce serait trop simple, est venu le temps des taux négatifs.
Plus question d’investir 40% de son patrimoine sur des emprunts à taux zéro.
Pour deux raisons :
1. Il n’y a pas de rendement.
2. En cas de remontée des taux d’intérêt, on perd beaucoup d’argent.
Et donc on est passé à l’ère du TINA.
There Is No Alternative.
Avec des taux d’intérêt négatifs, on ne peut plus investir que dans les actions.
Et on est donc passé du 60% actions/40% obligations au 100% actions/0% obligations.

LA SUITE VOUS LA CONNAISSEZ

2022, l’inflation, la hausse des taux et donc la chute des obligations (les obligations baissent quand les taux montent, je rappelle car je sais que ce n’est pas évident pour tous) et la chute des actions.
Ceux qui sont passés au 100%/0%, les adeptes du TINA, se sont pris une claque.
Et ceux qui sont restés positionnés sur le 60% actions/40% obligations se sont pris une double claque : une claque de 10 à 15% environ sur les actions et une claque de 10 à 15% sur les obligations. Jamais un portefeuille 60% actions américaines, 40% obligations américaines n’avait affiché une aussi mauvaise performance depuis…1937 !

ET MAINTENANT ?

The Economist a récemment fait un numéro spécial sur les « nouvelles règles d’investissement ».
Des nouvelles règles dans un nouveau monde où l’argent n’est plus gratuit et où les risques doivent être rémunérés.
Pour une fois, je ne suis pas tout à fait d’accord avec eux.
Ce ne sont pas des « nouvelles » règles d’investissement, c’est au contraire un retour aux « vieilles » règles d’investissement, celles d’avant la période aberrante des taux d’intérêt négatifs.
En cette fin 2022, on a plutôt l’impression d’être dans un environnement connu, par les plus de 20 ou 30 ans, voire 40 ans, un environnement avec de l’inflation, avec des taux d’intérêt positifs et des actions qui ont corrigé à la baisse.
C’est un flashback.
On verra s’il est durable, mais cet environnement de fin d’année 2022 n’est pas nouveau.
Loin de là.
Il est connu.
Très connu même.
Avec une multitude de références historiques.

A L’ANCIENNE

Il va donc falloir gérer son argent en 2023 « à l’ancienne ».
Et la bonne vieille recette à l’ancienne est la « diversification ».
Oui, la diversification.
Peut-être pas le comeback à la vieille recette du 60% actions/ 40% obligations mais pas non plus le 100% actions/0% tout le reste…

UNE DIVERSIFICATION

Entre toutes les classes d’actifs qui sont aujourd’hui disponibles pour tous.
Les actions bien sûr, en direct ou à travers des fonds et des unités de compte Bourse au sein des contrats d’assurance-vie. Et au sein même de cette poche actions, la diversification, géographique, secteurs, profil d’entreprises entre entreprises de croissance et entreprises plus traditionnelles doit aussi être la règle.
Les obligations qui font leur comeback maintenant que les taux sont à nouveau positifs.
L’immobilier, la résidence principale bien sûr, l’immobilier locatif en dur ou en pierre-papier plus souple.
Avec, toujours, une petite couche de liquidités en fonds euros ou livrets pour les coups durs.
A cette recette traditionnelle, on peut ajouter, pour ceux qui aiment leurs plats relevés et qui croient que l’inflation est durable, quelques matières premières à commencer par ce bon vieil or, et, de plus en plus, car le produit se démocratise, quelques pincées d’investissements non cotés, sélectionnés avec rigueur, dont le private equity.
(Pour les cryptoactifs, je vous laisse voir tout seul, mais rappelez-vous, si vous souhaitez les intégrer à votre portefeuille, que ce sont des actifs très spéculatifs).

UNE RECETTE A L’ANCIENNE DONC

Pas de nouvelles règles d’investissement.
Mais des règles au contraire aussi anciennes que l’investissement lui-même.
Ce qui est nouveau, c’est qu’on revient à ce qui est ancien.
Retour vers le futur.
Bon, c'est vrai, il y a un élément nouveau : le green, l'investissement socialement responsable, l'ESG (Environnement, Social, Gouvernance) qui vont devenir incontournables.
Des recettes à l'ancienne mais avec des aliments plus healthy.
Bon appétit pour 2023.

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

QUELLE SÉRIE !

La série de la plateforme crypto FTX continue.
Cette fois-ci avec la décision d'un juge de Manhattan.
Il a été libéré sous caution.
Avec une caution de...250 millions de $.
Une des cautions les plus élevées de l'histoire.
Il devra rester dans la maison de ses parents en Californie.
Bloomberg explique cependant qu'il y a des montages financiers pour les cautions par lesquels il faut déposer ou nantir un bien qui représente 10% du montant et le reste est prêté.
En dollars.
Pas en cryptos.

LA GRÈVE

Selon les Echos, les syndicats des secteurs de la fonction publique qui pourraient être touchés par la réforme des régimes spéciaux préparent tranquillement leur programme de grève à la rentrée, à commencer par la RATP.
Même s'il est prévu que le calendrier de relèvement de l'âge de départ à la retraite sera décalé par rapport au régime général.
No comment.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Où va la Bourse en 2023 ?
Quels placements privilégier en 2023 ?
Le mot de l'année: Inflation
La question: quand les taux vont-ils s'arrêter de monter ?
Le chiffre: zéro, la croissance l'année prochaine ?
Le top 3 des gérants
Les mots de l'année de nos Jedi.
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la Finance, Valentine Ainouz d'Amundi, Frédéric Rozier de Mirabaud France, Hervé Goulletquer d'Accuracy et Louis de Montalembert de Pléiade AM.
A ne pas manquer.
Spéciale fin d'année !

RAPPEL

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La Bourse de Paris a perdu 0.95% (6 517 points), refroidie par les « bonnes nouvelles » en provenance des États-Unis. Dans un marché de plus en plus déserté par les intervenants de marchés, les baissiers réussissent facilement à traverser les zones de supports intra-journaliers. Outre-Atlantique, la publication hier d'indicateurs mettant en évidence la solidité de l'économie américaine fait craindre un durcissement du discours de la Fed dans les semaines qui arrivent. Le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 1.05% et 2.18%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé ce matin d’1.03% à 26 507 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 500 points en matinée.
Le Brent se négocie à 81.79 $ (+2.69% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 796$ (-0.95%).
L'euro/dollar évolue à 1,013 $ (+0.18%).

JOYEUX NOËL A TOUS !

ON S'EN FOUT ?

Erdogan a augmenté le SMIC de 54.5%, troisième revalorisation en un an pour tenter de compenser les effets de l'hyperinflation en Turquie; Un fonds américain va racheter le catalogue de Justin Bieber pour 200 millions de $; Les négociations battent leur plein entre la majorité et les LR pour la réforme des retraites; Le Scrabble a décidé d'éliminer plus de 400 mots qui sont devenus offensants et cela a provoqué des débats au sein de la fédération des joueurs francophones de Scrabble qui compte 23 000 licenciés; bon week-end et joyeuses fêtes ;

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