Malgré une réunion de la dernière chance jeudi 22 décembre, la grève des contrôleurs de la SNCF, pourtant impopulaire même chez les syndicats, a tenu bon.
2 TGV sur 5 en moyenne ont été annulés, bloquant plus de 200 000 Français dans leurs projets de déplacement.
Si la grève ne devrait pas être reconduite pour le nouvel an, elle pose quand même plusieurs questions, dont une essentielle : comment a-t-on pu en arriver là ?

AUX ORIGINES

Les chefs de bord (l'autre nom des contrôleurs).
Une catégorie d’agents qui se sent lésée depuis plusieurs années à chaque grève de la SNCF, leurs revendications noyées dans la masse.
Ils demandent depuis des années plus d’effectifs, et une revalorisation de carrière, qu’ils n’obtiennent pas.
Et ils se sentent même oubliés par leurs propres syndicats.

LES SYNDICATS…

…ont totalement perdu la main.
Les chefs de bord se sont en effet réunis autour d’un « collectif de contrôleurs » rassemblé depuis septembre sur une page Facebook de plus de 3 500 membres.
C’est ce groupe qui a pris la décision de faire la grève, les syndicats ne servant que de faire-valoir, puisque le collectif n’est pas légalement habilité à déposer un préavis de grève. Ce que les syndicats ont fait, à reculons (selon Les Échos), bien conscients des dégâts d'image et du SNCF bashing provoqués par ce conflit posé au moment des fêtes. Mais l'ampleur des « D2I », les intentions individuelles d'arrêt de travail, les a poussés à cautionner le mouvement « par procuration ».

LA DIRECTION…

…de la SNCF, sommée par l’exécutif de mettre fin à ce conflit très impopulaire, a été obligée de faire des concessions, au prix fort.
En faisant du « catégoriel », c’est-à-dire des mesures spécifiques aux contrôleurs : prime distinctive, promesse d’emploi, création d'une direction spécifique, amélioration du calcul des retraites, entre autres.
Des mesures que ne manqueront pas d’examiner les autres catégories de personnel, qui ont déjà obtenu une majoration annuelle de salaire de 5,9% en 2023 pour tous les agents de la SNCF.
Ils ne manqueront pas aussi d’examiner la méthode de cette grève « hors syndicats », jusqu'au-boutiste, et surtout qui a abouti…, et qui marque peut être un tournant dans l’histoire des mouvements sociaux.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

MERCI, FALLAIT PAS…

Comme chaque année, des millions de cadeaux offerts le 25 décembre vont se retrouver quelques jours plus tard en vente sur leboncoin ou ebay.
Selon les baromètres d'eBay/Kantar et Rakuten/Ipsos, 7 millions de Français vont revendre au moins un cadeau reçu à Noël.
Une tendance qui s’accélère chaque année, notamment pour des raisons écologiques ou pour faire face à l’inflation. Ou tout simplement parce que le cadeau de ta mère était vraiment trop nul...

RÉDUCTION FICTIVE ?

La réforme de l'assurance-chômage inscrite dans la loi relative au « fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi » doit normalement entrer en vigueur le 1er février.
Dans cette réforme figure un projet de décret modulant la durée d'indemnisation des chômeurs en fonction du taux de chômage.
Ainsi, sous les 6 % de chômage, la durée d'indemnisation sera réduite de 40 %.
On rappelle quand même que le taux de chômage en France n’a jamais été sous les 6% depuis 40 ans…

UN AVANT-GOÛT DE 2023 ?

La Chine a déployé 71 avions de combats dimanche près de Taïwan.
Pékin revendique ainsi une réponse aux «provocations» et à la «collusion» entre les États-Unis et les autorités de l'île.
Il n'y a pourtant eu aucune action ou déclaration récente au sujet de Taïwan de la part des États-Unis, trop occupés avec la Russie.
A moins que la Chine ait compris, comme presque tout le monde désormais, que la position américaine vis-à-vis de l'Ukraine n'était qu'une répétition par rapport à Taïwan.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Où va la Bourse en 2023 ?
Quels placements privilégier en 2023 ?
Le mot de l'année : Inflation.
La question: quand les taux vont-ils s'arrêter de monter ?
Le chiffre: zéro, la croissance l'année prochaine ?
Le top 3 des gérants.
Les mots de l'année de nos Jedi.
Quelles actions acheter ou vendre ?
Vous le saurez en écoutant nos Jedi de l’économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi, Frédéric Rozier de Mirabaud France, Hervé Goulletquer d'Accuracy et Louis de Montalembert de Pléiade AM.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les principales Bourses européennes ont clôturé sans tendance ce vendredi, les investisseurs hésitant visiblement à prendre des positions tranchées alors que subsistent des incertitudes sur la politique monétaire des banques centrales américaine et européenne. Le CAC40 a cédé 0.20%, 6 504 points, lesté par le sentiment indécis des acteurs de marchés.  Au pays de l’Oncle Sam, la Bourse de New York s’est consolée la séance dernière grâce à la récente publication du PCE Core qui a fait état d’un ralentissement de l'inflation. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné 0.53% et 0.21%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé ce matin de 0.65% à 26 405 points.
Euronext est fermé en ce lendemain de Noël.
Le Brent se négocie à 83.97 $ (+2.79% sur 24H).
L'once d'or se négocie à 1 797$ (+0.05%).
L'euro/dollar évolue à 1,063 $ (+0.13%). 

ON S’EN FOUT ?

Les États-Unis sont pris dans une tempête « historique », avec plus de 5000 vols annulés, 700 000 personnes privées d'électricité, et plusieurs États en état d’urgence ; Le tueur de la rue d'Enghien a déclaré être mû par une « haine des étrangers devenue complètement pathologique » depuis un cambriolage à son domicile en 2016 ; A New York, le premier magasin légal de cannabis ouvrira le 29 décembre ; De nombreuses villes françaises ont connu un record de température pour Noël, Musk a demandé la suppression d'une fonction de Twitter en lien avec la prévention du suicide ; Dans son premier message de Noël, le roi Charles III met en avant les valeurs de "solidarité" et d'"humilité" ; La commission d'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole a recommandé que des poursuites pénales soient lancées contre Donald Trump afin que celui-ci ne puisse plus occuper de nouvelles fonctions publiques.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU