L’année 2022 se termine.
Il y a un an, on rêvait d’une année de reprise, de fin de Covid, et surtout de calme après 2 années agitées.
Ce fut malheureusement l’inverse qui se produisit.
Que retenir de 2022 ?

Par Gauthier MAES
Responsable média
Meilleurtaux Placement

OMICRON ET INFLATION

L’année 2022 a débuté avec la propagation du variant Omicron.
L'idée générale, quand il est apparu, était qu'il allait permettre de calmer la reprise de l'économie, impacter la consommation, permettre de réduire les tensions entre l'offre et la demande et donc de faire baisser l'inflation.
Mais c'est l'inverse qui s’est produit. Omicron a amplifié le chaos sur les chaînes d'approvisionnement, et exacerbé les tensions sur l'emploi.
Ce n'était donc pas Omicron OU inflation.
Mais Omicron ET inflation.

LA FED MET FIN À LA FÊTE

Dès le début de l’année, avant même la guerre en Ukraine, on savait donc que 2022 serait une année de hausse des taux.
Pour la FED, le maintien des taux d'intérêt au niveau le plus bas avait pour but le retour au plein-emploi et de permettre à l'inflation d'atteindre les 2%.
Ces deux objectifs ont été atteints.
Au-delà des espérances.
L'emploi américain est en surchauffe. Après des années de baisse ininterrompue.
L'inflation a non seulement dépassé les 2% mais elle atteignait des niveaux qui commencent à peser sur le pouvoir d'achat des ménages.
En zone euro, l’inflation a été de 5,1% en janvier. Et on se demandait combien de temps la Banque centrale européenne allait continuer à expliquer que cette inflation était temporaire et continuer à stimuler une économie qui était en surchauffe.

LA GUERRE

La guerre en Ukraine est donc venue aggraver une situation déjà difficile.
Surtout pour l’Europe, confrontée à une crise énergétique en plus d’un drame humain.
Pour les marchés, on vous avait annoncé la couleur avant même l’invasion : une baisse immédiate d'environ 5% des indices boursiers sur le déclenchement de la guerre, puis une pression à la baisse pendant quelques semaines avant que l'évènement, pourtant majeur, ne soit plus un évènement pour les marchés.

LE CHOC PÉTROLIER

C’est donc la principale conséquence économique de la guerre en Ukraine.
L’envolée des matières premières, et en particulier le pétrole et le gaz.
Avec des pics à 130 $ sur le Brent et 140 $ sur le WTI.
Un choc pétrolier, mais pas un krach.
Quelques semaines après le début de la guerre, le pétrole refluait, notamment du fait des anticipations de récession en 2022.

LA VICTOIRE AMÉRICAINE

10 mois après l’invasion russe, la guerre n’est pas terminée, mais on connait déjà le vainqueur : les États-Unis.
Ils ont affaibli la Russie durablement et ils ont fait rentrer l'ensemble de l'Europe sous leur parapluie militaire.
Ils ont recréé un "bloc" États-Unis- Europe, sous leur commandement.
Indépendants énergétiquement et même exportateurs d'énergie, les États-Unis vendent de plus en plus de gaz à l’Europe.
Dernière étape : Taïwan, et les semi-conducteurs. Les États-Unis ont besoin de gagner du temps avant une invasion de la Chine, pour pouvoir être indépendants technologiquement.

LE KRACH OBLIGATAIRE

Il fait moins la Une des journaux qu'un krach boursier, car il est moins visible aux non-initiés.
Et pourtant l'ampleur de la chute des marchés obligataires, le marché des emprunts d'État et d'entreprise, est spectaculaire.
Depuis leur niveau record de janvier 2021, la chute est massive, elle est même supérieure à celle qu'on a connue lors de la crise de 2008.
Ce sont plusieurs milliers de milliards de $ qui se sont envolés en un peu plus d'un an.

L’AUTRE KRACH

Finalement, la plupart des indices boursiers ont plutôt bien résisté à une année difficile.
La plupart, mais pas le Nasdaq, l’indice des valeurs technologiques.
Le secteur est particulièrement pénalisé par la hausse des taux, mais aussi la fermeture de la Chine.
Il faut dire aussi que de nombreuses valeurs étaient largement survalorisées et avaient simplement profité des taux négatifs et de l’abondance de liquidité depuis des années.
De nombreuses valeurs ont perdu entre 20 et 40%, y compris les GAFAM et autres stars de la tech et de l’économie de partage.

RÉCESSION… ET REBOND

Après l’inflation et la hausse des taux, le chapitre suivant était attendu : le ralentissement économique, et les craintes de récession.
Mais après quelques jours de panique, les marchés ont réalisé ce qu’on disait depuis le début de la crise : la récession n’est pas le problème, c’est la solution, car cela va permettre de baisser la pression sur l’économie, résoudre les tensions inflationnistes et les pénuries et goulets d’étranglement.
Après deux excès de panique en juillet et en septembre, les marchés ont fortement rebondi sur des anticipations de baisse de l’inflation, et donc de « pivot » des banques centrales qui ralentiraient le rythme des hausses de taux.
Récession = solution.

2022, C’ÉTAIT AUSSI :

- La flambée des taux immobiliers, bien au-dessus du taux d’usure qui empêche les particuliers d’emprunter et provoque une baisse des prix immobiliers. Regardez l’émission Cmeilleurtaux ! : l’immobilier est-il en danger ?
- Le revirement chinois et la fin de la politique zéro Covid, dévastatrice pour l’économie, décidée par Xi Jinping après le Congrès du Parti communiste qui l’a sacré leader à vie.
- Le krach des NFT et des cryptomonnaies, avec en point d’orgue le scandale FTX.
- La réélection d’Emmanuel Macron, une élection sans campagne, sans débat, sans liesse, avec des vaincus qui ne s'avouent pas vaincus et des vainqueurs qui ne jouent pas les vainqueurs pour ne pas paraître arrogants.
- La chute de l’euro qui a atteint la parité à 1 dollar, avant de remonter à 1,06 sous l’impulsion de la BCE qui a décidé de durcir sa politique monétaire.
- Le lancement de notre nouvelle série de vidéos pédagogiques « Les Placements, un jeu d’enfants », qui cartonne.
- Le début du scandale Orpea, et la chute de plus de 90% du titre en Bourse, et la fin d’un autre scandale, celui d’EDF, retiré de la Bourse après avoir rincé des milliers d’actionnaires individuels.
- Le chaos en Grande-Bretagne, secouée par l’inflation, avec le départ de Boris Johnson du poste de Premier ministre britannique, le passage éclair et totalement raté de Liz Truss et l’arrivée de Rishi Sunak.
- Le départ de Mario Draghi en Italie et l’arrivée au pouvoir du Parti d’extrême droite de Giorgia Meloni… qui n'a eu d’autres choix que de jouer au bon élève de l’Europe pour continuer à recevoir les aides de la BCE.
- Le décès de la Reine Élisabeth II. 96 ans, 70 ans de règne. Respect.
- Le lancement de MeilleurImmo, notre SC maison, véhicule financier éligible à l’assurance-vie permettant d’investir en immobilier physique (« Pierre Papier ») sans frais d’entrée.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LES TOURISTES CHINOIS...

...sont bienvenus dans l'Union Européenne.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, les pays de l'UE «ont des niveaux d'immunisation et de vaccination relativement élevés» ne nécessitant pas un dépistage obligatoire des voyageurs arrivant de Chine.
Pour l'agence européenne, «les infections potentielles» pouvant être importées sont «plutôt faibles» par rapport au nombre d'infections circulant déjà au quotidien.
Malgré cette communication au niveau européen, chaque pays de l'Union reste libre d'imposer lui-même des restrictions. C'est ce qu'a déjà décidé l'Italie. La France y songe.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La séance de jeudi fut une séance blanche avec une volumétrie famélique qui reflète l’état d’esprit ambiant (+0.97%, pour le CAC40 à 6 573 points). Les investisseurs ont dorénavant l’esprit focalisé sur les secteurs et les titres qui cartonneront en 2023. Lundi prochain, tous les compteurs sont remis à zéro. Outre-Atlantique, c’est la même ambiance. L’actualité économique est tournée vers les réflexions prospectives. Les intervenants de marchés se sont faits rares en cette avant-dernière séance de l’année. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné 1.05% et 2.59%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a fait du surplace ce matin, à 26 094 points. Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 580 points en matinée.
Le Brent se négocie à 82.41 $ (+1.93% sur 24H).
L'once d'or se négocie à 1 814 $ (+0.01%).
L'euro/dollar évolue à 1,064 $ (-0.12%).

ON S'EN FOUT ?

Après la Reine, le Roi : le brésilien Pelé, considéré comme le plus grand joueur de football de l'Histoire, s'est éteint à 82 ans ; L'Espagne, la Grèce et la République dominicaine ont été les destinations les plus plébiscitées par les Français en 2022 ; En Birmanie, l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi a été condamnée à 7 ans de prison supplémentaires, soit un total de 33 ans, par la junte birmane ; Pour Abdelmadjid Tebboune, Président de l'Algérie : « Il est urgent d'ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes » ; Le laboratoire Moderna travaille sur un vaccin à ARN messager contre le mélanome, le cancer de la peau ; Le Conseil d’État annule définitivement l’interdiction de la vente des fleurs de cannabis ; Selon Météo-France, de nouveaux records de chaleur devraient être battus samedi 31 décembre, 2022 étant l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays.Toute la rédaction de meilleurtaux Placement se joint à moi pour vous souhaiter un excellent réveillon de la Saint-Sylvestre !

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU