En début d'année, le sujet va être l'ampleur du ralentissement économique.
Et d'un jour sur l'autre, l'humeur change sur le sujet.
Mercredi les investisseurs étaient sur une note d'optimisme, et hier ils se sont à nouveau inquiétés.
Explications.
L'ambiance fluctue.
Et fait fluctuer les indices boursiers.
Mercredi on était sur les déclarations du FMI qui annonçaient une révision à la hausse des projections de croissance mondiale, et sur la déclaration du chancelier allemand qui était "certain" que l'Allemagne ne connaîtrait pas de récession.
Hier, autre ambiance.
La consommation marque le pas.
Les indicateurs des ventes au détail ont baissé en deçà des estimations, une baisse de 1,1% en décembre.
La hausse des taux d'intérêt et l'inflation ont pesé sur les ventes de voitures ou encore d'ameublement.
Et on a donc à nouveau parlé de récession aux États-Unis.
Et les investisseurs se sont à nouveau inquiétés.
Et les indices américains ont donc rebaissé de 1.5 à 2%.
Ces "mauvaises" nouvelles sont des bonnes nouvelles.
Je m'explique.
Le souci pour l'instant ce n'est pas la croissance ou la récession, mais le rythme de baisse de l'inflation.
Il faut que nous passions par la case ralentissement économique pour que l'inflation baisse encore plus franchement.
Car si l'inflation baisse, les banques centrales vont arrêter de monter leurs taux d'intérêt.
C'est aussi simple que ça.
Il ne faut pas que cette récession ou quasi-récession soit durable ou "hard", mais pour l'instant, il n'y aucun signe de durcissement de la récession.
Nous sommes toujours sur un scénario de récession soft, ou d'année blanche avec une croissance de zéro plus ou zéro moins.
Et c'est un excellent scénario pour l'inflation et pour les taux d'intérêt.
Hier, cette inquiétude des investisseurs a provoqué une chute brutale des taux d'intérêt.
Prenons le taux d'emprunt de l'État américain à 10 ans, considéré comme le taux de référence.
En un an, il a progressé en ligne droite de 1.65% à plus de 4.30%.
Mais depuis quelques semaines, grâce au ralentissement économique, il a rechuté.
De 1%.
Il se situait à 3.32% ce matin.
Signe d'une détente sur les taux d'intérêt et d'une anticipation de continuation de ralentissement de l'inflation.
Le ralentissement économique n'est pas un souci.
Il est au contraire nécessaire.
À condition qu'il soit court et qu'il ne soit pas brutal.
Ce qui semble être le cas pour l'instant.
Non, le souci serait que l'inflation fasse de la résistance.
C'est ce que nous suivons de près.
De très près même.
QUOI DE NEUF ?
La Tech est devenue un secteur comme les autres.
Un secteur qui connaît des bonnes périodes et des mauvaises périodes.
Un secteur qui emploie massivement mais qui licencie aussi massivement.
Et c'est nouveau.
Microsoft a annoncé 10 000 licenciements.
Avant fin mars.
Soit 5% de ses employés dans le monde.
Plus de 150 000 licenciements ont déjà été annoncés en 2022 dans la Big Tech américaine.
Hier le département de la Justice américaine prévenait dans la journée qu'il allait faire une déclaration importante pour la régulation des cryptos.
Évidemment cela a provoqué une mini panique pour la communauté cryptos.
Finalement, il s'agissait d'une mise en accusation d'une plateforme peu connue, basée à Hong Kong, Bitzlato pour blanchiment d'argent.
Une plateforme sur laquelle auraient été payées des rançons pour hackers.
Le fondateur de la plateforme est de nationalité russe et vit en Chine.
Il a été arrêté à Miami.
La grève pour les retraites.
La première d'une longue série.
No comment.
On va avoir droit au feuilleton habituel en cette période de la "crise du plafond de la dette américaine".
La dette publique américaine explose.
Chaque année, elle augmente.
Chaque année, le Congrès doit voter un nouveau plafond.
Et chaque année, ce plafond est atteint et il faut voter un nouveau plafond.
Et chaque année, c'est le psychodrame sur le fait que si le plafond n'est pas relevé, l'administration doit geler ses dépenses, y compris les salaires des fonctionnaires.
Et chaque année, le Congrès vote un relèvement du plafond de la dette parce qu'il n'a pas d'alternative.
Same old song.
"Le prix du mensonge.
C’est celui que réclame aujourd’hui Antonio Guterres (Sec. Gén. ONU) aux "géants pétroliers" qu’il accuse d’avoir "colporté le grand mensonge". En clair : avoir nié la réalité du changement climatique alors qu’ils savaient depuis "les années 70" que le pétrole allait "faire brûler la planète". Et comme pour l’industrie du tabac qui avait dû payer 250Mds$ aux US pour indemniser les fumeurs malades, Guterres réclame que "les responsables (des groupes pétroliers)" soient "poursuivis".
Parallèlement, on apprend qu’en 2023, la demande mondiale de pétrole va atteindre un niveau record et qu'en 2022, les 5 plus gros pétroliers occidentaux ont réalisé 200Mds$ de bénéfices, 3x plus que la moyenne des 10 dernières années. Le mensonge paye bien."
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