Vendredi 20 janvier

Nous avons vécu des décennies d’« intégration » économique.
Mondialisation.
Globalisation.
Décriée par les uns, louée par ceux qui pensent que l’explosion du commerce international a permis à l’économie mondiale de faire un bond en avant.
Mais cette « intégration » a du plomb dans l’aile.
Explications

LE COVID ET LA GUERRE EN UKRAINE

ont mis à jour les défaillances du système et poussent les grandes puissances économiques à gagner en autonomie et en indépendance, énergétique ou technologique.
Est-on entré dans une ère de dés-intégration ?

BIDEN

a été le premier à tomber le masque.
Avec son « Inflation Reduction Act », ce programme massif d’investissement dans la transition énergétique qui est basé sur un traitement préférentiel des équipements produits aux États-Unis.
Il a fait tout haut ce qu’on faisait tout bas depuis des années : accorder des aides à des entreprises nationales en expliquant la main sur le cœur qu’il ne s’agissait pas de subventions.
Mettre des contraintes réglementaires sur des importations ou des implantations d’entreprises étrangères en jurant, toujours la main sur le cœur, qu’il ne s’agissait pas de protectionnisme.

D’UN CÔTÉ

La Chine, championne du monde de la façade du libre-échange, qu’elle défend dès qu’elle peut lors des forums internationaux, mais d’une façade derrière laquelle se cache un protectionnisme virulent et terriblement efficace.
Juste à côté sur le podium, les États-Unis qui ont fait des efforts pendant des décennies pour masquer leur version d’un protectionnisme à coûts de subventions pour leur industrie.
En face, l’Europe, qui a cru naïvement à la fable d’un vrai libre-échange clamé haut et fort par la Chine depuis son entrée dans l’Organisation mondiale du commerce il y a plus de 20 ans et par les États-Unis.
Et les pays émergents qui ont bien vu dès le début que les dés étaient un peu pipés mais qu’ils n’avaient pas d’alternative.

QU’EST-CE QUI A CHANGÉ

Depuis le Covid et depuis la guerre en Ukraine ?
On ne fait plus semblant.
Les « partenaires » de la Chine, même l’Europe (enfin), dénoncent ses pratiques.
Et les États-Unis ne cherchent plus à séduire et à nous endormir.
Ils voulaient être indépendants sur le plan énergétique, à tout prix. Ils le sont devenus, on s’en est aperçus avec la guerre en Ukraine qui a révélé en revanche notre dramatique dépendance européenne.
Ils veulent maintenant être indépendants au plan technologique, ne plus dépendre ni de la Chine, ni de Taïwan qu’ils laisseront tomber comme ils ont laissé tomber par le passé d’autres « alliés » dès qu’ils auront un certain degré d’indépendance, notamment sur les semi-conducteurs.
La route est longue mais ils veulent aller vite, sans prendre de gants.

IL Y A URGENCE

selon eux.
Urgence climatique.
Urgence militaire.
Urgence stratégique.
Une série d’« urgences » car c’est la guerre. Froide.
Mais c’est la guerre quand même.
Et les discussions de Davos sur la mondialisation n’y changeront rien.
La Chine roule pour elle.
Les États-Unis roulent pour eux.
Il serait temps, s’il n’est pas trop tard, que l’Europe commence à rouler pour elle.
La dés-intégration est en marche.
Ce n’est pas la fin de la mondialisation, loin de là, car personne ne peut croître sans la mondialisation.
Mais c’est un tournant.
Majeur.
Un autre monde.

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

DE MOTEUR À BOULET

Le secteur immobilier a tiré la croissance économique chinoise pendant des années.
En 2022, le secteur a plombé la croissance.
Effondrement des ventes.
Chute des prix.
Licenciements massifs.
Les ventes d'immobilier résidentiel ont chuté de 28% l'année dernière.
A leur plus bas niveau depuis une décennie.
Entraînant de multiples faillites de promoteurs.
Les ventes de terrains, elles, sont en chute de 53% en 2022.
Il y avait une bulle immobilière.
Elle a explosé.
Ne jamais oublier qu'une bulle finit toujours par exploser.

CALMER LE JEU

Les Banques centrales essaient de tempérer cet optimisme de début d'année.
Elles trouvent que les investisseurs anticipent trop tôt des baisses de taux d'intérêt et que les marchés boursiers sont déjà dans le cycle post-hausse de taux de façon trop prématurée.
Elles multiplient les déclarations sur le fait que l'inflation n'a pas été terrassée et que les hausses de taux vont continuer.

LA QUESTION INTÉRESSANTE

du jour.
Dans tous les médias.
L'explosion du télétravail va-t-elle aussi révolutionner les grèves en atténuant leur impact ?
Quelle période.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Le mot de la semaine: optimisme
La question macro: l'économie mondiale est-elle en train de se fragmenter ?
Le chiffre: les naissances, en chute libre dans les principales puissances économiques
Les marchés ont ils monté trop vite ?
Où placer son argent en 2023 pour sauver sa retraite ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance.
Léa Dunand-Chatellet de DNCA, Louis de Montalembert de Pléiade AM, Hervé Goulletquer d'Accuracy et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Après avoir démarré 2023 tout feu tout flamme, le CAC40 a connu jeudi sa première douche froide de l’année, -1.86% à 6 951 points. La baisse d’hier fait suite à la résurgence des doutes sur la rapidité du pivotement monétaire. Et ce n’est pas plus mal. Il est clair que depuis le 1er janvier nous avons eu droit à un « optimisme irrationnel » des marchés. Cette petite brise a créé un moment de réflexion nécessaire. Ne pas oublier le dicton qui dit que les marchés croissent dans le scepticisme. À New York, le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 0.76% et 0.96%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné ce matin 0.56%, à 26 553 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 7 000 points en matinée.
Le Brent se négocie à 86.59 $ (+2.84% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 934 $ (+1.58%).
L'euro/dollar évolue à 1,083 $ (+0.40%).

ON S'EN FOUT ?

Jacinda Ardern,42 ans, première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 2017 va quitter ses fonctions à la fin de son mandat et ne va pas se présenter à sa réélection, elle dit qu'elle n'a plus l'énergie de continuer; C'est reparti le 31 janvier pour une nouvelle journée de grève qui ne sera pas la dernière; 60ème anniversaire célébré dimanche à Paris et tentative de rapprochement entre Macron et Scholz; Dacia c'est déjà un tiers des ventes de Renault; Go Sport a été placé en redressement judiciaire; Le conseil du Parisien sur l'immobilier: "Acheteurs, pensez à négocier", ils n'ont pas tort; Les vols à l'étalage ont bondi de 14% en un an; Aujourd'hui nouvelle saison de Fauda, elle va me faire le week-end et la semaine prochaine; Le titre du jour : "le chasseur visait un sanglier et tire sur une coiffeuse"; Je vous souhaite un bon week-end ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

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