Lundi 06 février

...n'en est pas une.
Les prévisionnistes ont été surpris par les indicateurs de l'emploi aux États-Unis.
Des chiffres spectaculaires.
Ils ont été surpris, mais vous ne l'avez pas été.
Car nous avons donné ici depuis des semaines les clés d'une énigme qui n'en est pas une.

TOUT D'ABORD LES CHIFFRES

Pour le mois de janvier, le consensus attendait 180 000 créations d'emplois en janvier.
Il y en a eu… 517 000 !
Et ce n'est pas fini.
Le consensus attendait un taux de chômage stable, voire légèrement en hausse.
Le taux de chômage a... baissé.
Il est même tombé à son plus bas niveau, 3.4%, depuis... 1969.

L’ÉNIGME

Tout le week-end, les médias économiques américains ont commenté ce qu'ils considèrent comme une énigme.
Comment l'emploi peut-il être aussi fort alors que l'économie ralentit fortement et a même risqué de frôler la récession ?
Avec une interrogation supplémentaire : ces chiffres spectaculaires de l'emploi sont-ils une bonne nouvelle ? Ou une mauvaise nouvelle, car la FED, la Banque centrale américaine, pourrait réagir en continuant à relever ses taux ?

EN FAIT C'EST SIMPLE

Il n'y a pas d'énigme.
Cela fait des semaines qu'on explique que nous sommes encore dans les conséquences de l'après-Covid.
Dans l'après-Covid, des goulets d'étranglement sont apparus partout.
Le plus spectaculaire étant le goulet d'étranglement sur l'emploi.

FACE À UNE DEMANDE EXPLOSIVE...

...et des centaines de milliers d'offres d'emploi, les Américains ont temporisé.
Ils ne se sont pas rués vers ces propositions de postes.
Ils ont quitté leurs jobs (la grande démission), et ils ont pris le temps de la réflexion pour savoir ce qu'ils avaient envie de faire.
Ils ont pu le faire, car ils avaient de l'épargne de côté, de l'épargne forcée puisqu'ils n'avaient pas pu dépenser leur argent pendant le Covid, et de l'épargne liée aux chèques d'aides qu'ils ont reçus.
Le taux d'épargne américain est monté même au-dessus de 30% par rapport à un taux "normal" de 5 à 7% aux États-Unis.

RÉSULTAT

Des millions d'offres non pourvues.
Seulement voilà.
Avec l'inflation, les ménages américains ont dû taper dans leurs réserves pour maintenir leur consommation frénétique.
Et le taux d'épargne est passé de 30% à... 3%.
Et avec le ralentissement économique, les craintes sur l'avenir ont refait surface.
Et les Américains ont dû se précipiter à nouveau sur le marché du travail.
Le ralentissement économique a donc joué son rôle : il a fait sauter le goulet d'étranglement de l'emploi.
Comme prévu.

MAINTENANT

La question suivante : est-ce que ces chiffres de l'emploi sont une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Une bonne nouvelle pour l'économie, car plus d'emploi c'est plus de consommation donc plus de croissance.
Une mauvaise nouvelle, car la Banque centrale américaine peut considérer que l'économie est encore trop robuste et que cela va maintenir l'inflation à un niveau trop élevé.
Mais une bonne nouvelle quand même, car si le goulet d'étranglement de l'emploi saute, les tensions sur les salaires seront moins importantes et ça c'est bon pour l'inflation.

EN RÉSUMÉ

L'économie américaine se porte bien.
Son ralentissement relatif permet d'éliminer les goulets d'étranglement.
Nous revenons donc à "la normale" post Covid et post conséquences de la guerre en Ukraine.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE BALLON

Les Américains ont donc abattu le ballon chinois.
Un ballon d'observation qui s'est "perdu" dans l'espace aérien américain.
L'examen des débris devrait permettre de déterminer l'activité réelle du "ballon".
Une nouvelle tension entre deux pays que tout oppose.
La guerre froide continue.

LES RETRAITES

Ouverture de l'examen du projet de loi sur les retraites à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
Et Élisabeth Borne a fait des concessions, notamment sur les carrières longues, pour tenter d'obtenir le soutien du groupe LR.
C'est parti pour un mois et demi de débats enflammés et de grèves.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Est-ce que la récession a disparu ?
La hausse des taux est-elle bientôt terminée ?
Comment vont les entreprises ?
La Bourse va-t-elle continuer à monter ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l’économie et de la finance, Mary-Sol Michel de Swiss Life Banque privée, Anna Souakri de l’ESCP Business School & Square Management, Wilfrid Galand de Montpensier Finance, et Christian Bito de l'ESSEC.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

ON SE VOIT LA SEMAINE PROCHAINE

Mercredi 15 février à 11h30.
J’anime un nouveau webinaire en compagnie d’Éric Girault, Président de Meilleurtaux Placement.
Le thème : Comment bien transmettre son patrimoine ?
Un sujet qui concerne tout le monde, car tout le monde sera (malheureusement) confronté un jour ou l’autre à une succession.
Nous verrons comment donner de son vivant, quels sont les pièges à éviter, et comment limiter les droits de succession. Et nous répondrons à toutes les questions que vous vous posez.
A ne pas manquer.
>> Inscrivez-vous au webinaire sur la succession du 15 février

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Après l’euphorie de la semaine dernière, les marchés européens devraient débuter prudemment ce matin. Dans le sillage de Wall Street, qui a clôturé vendredi dernier dans le rouge (-1.04% pour le S&P500, et -1.59% pour le Nasdaq), le CAC40 est attendu en léger repli dans les premières heures de cotation. La crainte des investisseurs est alimentée par les derniers chiffres de l’économie américaine qui semble en effet échapper aux prémices d'une récession. C’est le scénario cauchemar pour les membres du FOMC qui souhaitent, coûte que coûte, un soft landing. Les secteurs de la tech et du luxe seront à surveiller ce lundi.
Du côté des publications : BNP Paribas, Société Générale, Credit Agricole, TotalEnergies, Euronext, Michelin publieront leurs résultats cette semaine.
En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé ce matin de seulement 0.67%, à 27 693 points.
Le Brent se négocie à 80.51 $ (+0.86%).
L'once d'or se négocie à 1 876 $ (+0.58%).
L'euro/dollar évolue à 1,079 $ (+0.07%).

ON S'EN FOUT ?

Pour Olivier Véran, l'obstruction de la Nupes est "bête et méchante" ; J'aime la couverture de The Economist sur le plan Biden : "Big, green and mean" ; Petite série de transition sur Netflix, une série espagnole : "La petite fille sous la neige", thriller classique, une enquête sur une disparition, pas mal, sans plus ; La rentabilité du groupe Figaro est au plus haut depuis 10 ans avec une activité numérique qui représente 60% du chiffre d'affaires ; La patronne du fonds Eurazeo a été remerciée sous la pression du premier actionnaire, la famille Decaux ; Le gouvernement va annoncer un dispositif pour que les moins de 18 ans ne puissent pas accéder aux sites pornographiques ; Un insecte, la "cochenille-tortue" s'attaque aux pins de la Côte d'Azur ; Il va faire beau et froid cette semaine ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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