Pas de panique.
Il ne s'agit pas de la France.
Mais de la Grande-Bretagne.
L'âge de départ à la retraite est de 66 ans.
Il doit passer à 68 ans en 2044 et le gouvernement voulait avancer l'échéance à 2037/2039
Mais selon le Financial Times, le gouvernement va repousser cette décision aux prochaines élections.
Explications.
...où on travaille beaucoup plus longtemps qu'en France.
En fait, la grande majorité des grandes puissances économiques travaillent plus longtemps qu'en France.
Même quand la France prend sa retraite à 64 ans au lieu de 62 ans.
C'est déjà le cas pour la Grande-Bretagne.
On arrête de travailler à 66 ans.
C'est le prochain objectif.
Avec un plan pour accélérer le passage de 2044 à 2037.
Mais les députés conservateurs ont mis la pression sur le gouvernement pour qu'il repousse cette décision.
Et le gouvernement a cédé.
Et laisse le soin au gouvernement qui prendra la direction du pays après les prochaines élections d'adopter cette mesure évidemment impopulaire.
...de ce décalage sont nombreuses.
Tout d'abord le timing.
Les conservateurs sont sous pression et les sondages les mettent très loin des Travaillistes en cas d'élections.
Ils n'ont pas envie de se saborder encore plus, Boris Johnson et Liz Truss ont déjà fait le job.
Le gouvernement vient de faire passer un budget dans lequel il réduisait les taxes pour les retraités les plus aisés.
Favoriser les plus riches qui n'auraient donc pas à travailler jusqu'à 68 ans, en pénalisant les classes moyennes et les classes défavorisées a paru un peu hasardeux...
c'est la raison invoquée par le gouvernement.
La démographie.
Et en particulier l'espérance de vie.
Le gouvernement veut attendre des données nouvelles pour savoir si la baisse de l'espérance de vie constatée en 2021 est due au Covid ou à des raisons structurelles.
L'espérance de vie à la retraite a baissé de 2 ans par rapport à la période où il était prévu de passer l'âge de la retraite à 68 ans plus tôt.
Elle stagne, voire recule, dans de nombreux pays.
C'est une nouvelle donne.
Il est trop tôt pour savoir si c'est juste un phénomène conjoncturel.
En attendant le gouvernement anglais préfère ne pas prendre de risque.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
La décision de la FED, la Banque centrale américaine.
On verra si elle a décidé d'arrêter de relever ses taux plus tôt que prévu du fait du problème de liquidités des banques de taille moyenne.
Certaines banques comme la Bank of America ou JP Morgan prévoient une hausse de 0.25%, Goldman Sachs une pause et Nomura une baisse de 0.25%.
Faites vos jeux.
Pour l'instant, malgré le rebond récent, toutes les valeurs bancaires sont sous pression.
Elles ont abandonné une très large partie du rebond de 2023.
Même les plus grandes et les plus solides.
Et pourtant ces banques, too big to fail, sont les grandes gagnantes de la crise bancaire.
Rappelons d'ailleurs qu'avant les faillites de SVB et de Crédit Suisse, elles affichaient des profits records.
Et ça va continuer.
Elles profitent maintenant en plus d'un flux massif de dépôts qui quittent les banques de taille moyenne.
Et certains investisseurs se demandent si ce n'est pas le moment de parier à nouveau sur ces gagnants de la crise bancaire malgré l'ambiance de défiance.
Après des semaines de silence pendant la réforme des retraites, IL va parler à 13h.
Mais il n'envisagerait ni remaniement, ni dissolution, ni referendum.
Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.).
"Devez-vous craindre une nouvelle crise bancaire après la faillite de SVB ?"
Les titres des grandes banques françaises, BNP Paribas, SG ou encore Crédit Agricole ont dévissé en Bourse ce lundi après la faillite de la banque américaine SVB. Faut-il craindre une nouvelle crise bancaire ? Élements de réponse.
>> Lire cet article sur Moneyvox.fr
L'expression de la semaine : crise bancaire.
La question macro : Comment les banques centrales vont réagir à la situation actuelle ?
Le chiffre : 6% d'inflation aux États-Unis ?
Où vont les indices boursiers ?
Les questions argent : quels secteurs faut-il privilégier en Bourse ? Quels secteurs faut-il éviter ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Qui sont les meilleurs gérants de la semaine ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Anne-Sophie Alsif de BDO France et professeure à la Sorbonne, Alain Pitous, Senior Advisor ESG, José Berros de la Financière de l'Echiquier et Denis Ferrand de Rexecode.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Hier, le CAC40 a signé sa deuxième séance de rebond, en gain d’1,42%, à 7 113 points. En attendant le communiqué de politique monétaire de la Fed (18h), les principales Bourses européennes évoluent ce matin en territoire négatif. Les turbulences autour du secteur bancaire depuis la faillite de SVB ont amené certains investisseurs à tabler sur une pause dans la remontée des taux d'intérêt de la Fed alors qu'une hausse de 50 points de base était quasiment acquise avant ces événements. À Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné 0.98% et 1.58%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé d’1.93%, à 27 466 points.
Le Brent se négocie à 74.70 $ (+2.36% en 24h).
L'once d'or se négocie à 1 940 $ (-1.93%).
L'euro/dollar évolue à 1,076 $ (-0.05%).
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