C'est le nouveau chantier du ministère de l'Économie et des Finances.
Face à la baisse spectaculaire de la production de nouveaux crédits immobiliers résidentiels, le gouvernement veut agir.
Vite.
Pour éviter une crise du secteur.
Explications.

LES FAITS

La production de nouveaux crédits à l'habitat est en chute de 40% en moins d'un an selon la Banque de France.
14.6 milliards d'€ seulement.
Comme le notent les Échos, ces chiffres sont largement en dessous de la moyenne des 5 dernières années.
Et ces chiffres concernent les dossiers envoyés en banques en décembre. La situation s'est encore détériorée depuis.
Et mars devrait encore marquer une baisse.

LES CAUSES

Ironique que ce soient les chiffres de la Banque de France qui déclenchent l'alarme.
Car c'est la même Banque de France, par la voix de son gouverneur, qui expliquait il y a encore quelques mois qu'il n'y avait pas de problème de crédit immobilier et que les critiques acerbes sur le taux d'usure étaient une manœuvre des professionnels du secteur.

IL Y A PLUSIEURS PROBLÈMES

Le taux d'usure d'abord car la Banque de France n'a pas réagi assez rapidement.
Réévalué trop lentement, il a empêché les banques de répercuter la hausse fulgurante des taux d'intérêt.
Autre problème donc : la hausse des taux qui rend l'accession à la propriété plus onéreuse et qui exclut une partie des acquéreurs potentiels du fait de la limitation à 35% du taux d'endettement des ménages.
Selon un sondage Opinionway, 68% des personnes interrogées remettent en cause un projet immobilier du fait de la hausse des taux.

LE GOUVERNEMENT...

...veut réagir.
Car la chute des crédits immobiliers risque d'impacter brutalement le secteur de l'immobilier, un des piliers de la croissance
La bonne nouvelle c'est que le gouvernement et la Banque de France ont enfin compris qu'il y avait un problème.
En partie résolu sur le sujet du taux d'usure avec une révision mensuelle.

LA NOUVELLE PISTE

Assouplir la limite du taux d'endettement des ménages fixé à 35%.
Les banques ont aujourd'hui la possibilité de déroger à cette règle pour 20% de leurs crédits, elles pourraient avoir une marge de manoeuvre plus grande.
C'est une des pistes.
Pour Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, "la bonne piste serait de laisser les banques faire le job, apprécier le risque et ne plus limiter à 35% notamment pour les investisseurs locatifs".

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LA PHOTO DU JOUR

Ce sera l'arrivée de Donald Trump au tribunal de New York.
Il va écouter l'acte d'accusation et annoncer s'il plaide coupable ou non coupable.
L'évènement du jour aux États-Unis.

LA SANCTION DU JOUR

L'auditeur EY.
Interdit de prendre des nouveaux clients en Allemagne pendant 2 ans.
Une sanction due à son implication dans le scandale Wirecard.

L'ERREUR DU JOUR

Les banques régionales américaines.
Pour maintenir leur rentabilité, elles ont toutes largement diminué leur pool de liquidités et ont placé massivement l'argent de leurs clients dans des emprunts d'État à long terme pour avoir des rendements plus élevés.
Problème : en cas de retraits massifs, elles n'ont pas assez de cash en stock, et doivent revendre leurs emprunts d’État à la casse.
Comme la Silicon Valley Bank.
On se demande quand même ce que faisait le régulateur.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Nouvelle hausse à l’ouverture pour le CAC40 : +0,48% à 7 381 points. L’indice français revient sur son plus haut niveau historique, après la séance mitigée d’hier. Les doutes sur le pétrole et sur la trajectoire des taux devraient rester très forts ce mardi, suite à la décision surprise du cartel pétrolier de réduire sa production. En parallèle, aucune publication économique majeure n’est attendue aujourd’hui.
Les places américaines ont fini dans le désordre hier soir : +0,37% pour le S&P 500, +0,98% pour le Dow Jones et -0,27% pour le Nasdaq.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,35%, à 28 287 points.
Le Brent se négocie à 85,4 $ (+1,55% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 980,7 $ (+0,55%).
L'euro/dollar évolue à 1,091 $ (+0,11%).

ON S'EN FOUT ?

Les cours du pétrole ont flambé de 6% après la décision de l'OPEP+ de réduire sa production, cela ne va pas améliorer les relations entre Biden et MBS ; C'est la guerre entre Disney et le gouverneur de Floride qui juge Disney trop "woke"; La Finlande entre dans l'OTAN, c'est un vrai évènement qui n'a été rendu possible que par la guerre en Ukraine ; La phrase du jour dans le Parisien : "Quand les plantes bourgeonnent, le gel devient leur pire ennemi" ; L'entraîneur du PSG va se faire virer, une histoire sans fin ; Ouverture à la Fondation Louis Vuitton de l'exposition Warhol-Basquiat ; Une créatrice a décidé de transformer les bulletins de vote en mobilier pour les collectivités ; Macron va en Chine pour qu'on ne lui parle plus des retraites ; Le chef de la milice Wagner revendique la prise de Bakhmout, ce que conteste l'armée ukrainienne ; L'autre phrase du jour, Florent Pagny: "Vivre au-dessus de ses moyens oblige à se bouger", je vous laisse méditer ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU