La Banque centrale américaine.
Très attendue hier. Et elle a décidé de faire une pause.
Pas de hausse de taux d'intérêt en juin.
Après 10 hausses de taux consécutives.
Une pause pour observer.
Une pause pour réfléchir.
Explications.
Il n'est pas loin.
C'est une certitude.
Nous avons passé le pic d'inflation.
Nous sommes en train de passer le pic de taux.
C'est déjà le cas aux États-Unis.
Ce sera bientôt le cas en Europe.
...de taux consécutives, la FED a pris une décision importante.
Celle de ne rien faire.
Et c'est une bonne décision.
En effet, la hausse fulgurante des taux d'intérêt commence à produire des effets.
On sait qu'il faut 12 à 18 mois pour que des hausses de taux d'intérêt commencent à impacter l'économie.
Or les signes de ralentissement apparaissent partout.
Ralentissement, voire légère récession.
La Fed va donc attendre.
Attendre de voir si l'inflation continue à chuter.
Rappelons qu'elle est à 4% alors qu'elle était à 9.1% au plus haut.
Attendre de voir si l'économie va continuer à ralentir.
En prévenant qu'elle allait continuer à remonter ses taux d'intérêt si l'inflation ne chutait pas plus vite.
Et elle pourrait en effet encore relever ses taux de 0.25% en juillet et peut-être encore de 0.25% en septembre.
Mais on est bien au bout du cycle de hausse de taux aux États-Unis.
La Banque centrale européenne va, elle, continuer à relever ses taux.
Elle a démarré trop tard, elle a été laxiste trop longtemps.
Et nous en payons le prix maintenant.
Et elle continue à se tromper sur ses prévisions.
Et, contrairement à la Banque d'Angleterre, elle ne reconnaît pas ses erreurs.
La BoE avait déjà avoué qu'elle s'était complètement plantée sur ses prévisions et que son modèle était "broken". Elle vient de passer à l'étape supérieure.
Elle va charger une commission de comprendre pourquoi ils ont pu autant se planter et comment changer leur processus de prévisions.
On connaît la conclusion de la commission à l'avance : "Il faut que la Banque d'Angleterre s'inscrive à la newsletter de Meilleurtaux Placement"...
QUOI DE NEUF ?
L'Europe vient de découvrir que Google était dans une position dominante et violait les règles de concurrence.
Il nous a fallu presque autant de temps pour sortir de notre naïveté vis-à-vis des géants de la tech américaine que pour sortir de notre naïveté vis-à-vis de la Chine.
On ne parle plus seulement amendes.
On parle démantèlement.
Le poids lourd de l'Opep est en croisade.
Pour faire remonter le cours du pétrole.
Au-dessus de 80 $.
Et, idéalement pour elle, au-dessus des 100 $.
Et, pour l'instant, ça ne marche pas.
Du fait du ralentissement économique mondial et en particulier de la reprise avortée de la Chine.
L'Arabie saoudite a baissé sa production.
Et espère que l'hiver boostera la demande de pétrole.
L'Agence Internationale de l’Énergie pense que nous commencerons à avoir moins besoin de pétrole à partir de 2028 alors qu'auparavant elle avait prévu 2035 pour le "Peak oil".
Mistral gagnant
C’est la star de VivaTech : Mistral AI, la startup française qui annonce avoir levé 105M€, un record pour une entreprise européenne à ce stade de développement (valo totale : 240M€). Et c’est dingue, Mistral AI, fondée par 3 Français ex Google et Meta, n’existait pas il y a 1 mois et ne sortira son 1er produit (= une IA open source à destination des entreprises) qu’en 2024. Le tout dans un contexte bien pourri pour les startups françaises avec des levées de fonds divisées par 2 vs 2022.
Reste que selon le FT, les startups européennes (+ UK et Israël) spécialisées dans l’IA n’ont levé que 4Mds$ depuis le début de l’année vs 25Mds$ pour les startups US..
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Les places européennes ouvrent dans le rouge ce matin, après les décisions de la Fed et avant celles de la BCE qui devrait rehausser ses taux de 0,25%. Comme pour Powell, les investisseurs suivront surtout le discours de Lagarde à partir de 14h45 pour déterminer si le pic de taux est imminent ou encore éloigné.
Dans ce contexte, le CAC40 ouvre ce matin en baisse de 0,3%, à 7 306 points. L’indice français rebondit tout de même d’1,3% depuis lundi matin, après trois semaines de baisse consécutives.
Wall Street a clôturé dans le désordre hier soir : -0,68% pour le Dow Jones, +0,08% pour le S&P 500 et +0,39% pour le Nasdaq.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture à l’équilibre ce matin : -0,05% à 33 485 points.
Le Brent s'échange à 73,5 $ (-1,47% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 932,3 $ (-0,58%).
L'euro/dollar évolue à 1,081 $ (-0,21%).
Très drôle et c'est en première page du Financial Times : les économistes suédois expliquent que si l'inflation reste haute c'est parce que Beyoncé a démarré sa tournée à Stockholm et a fait flamber le prix des hôtels et des logements en mai ; Macron a promis qu'il allait parler à Mbappé pour le convaincre de rester au PSG ; Et il va aussi distribuer 7 milliards d'euros pour les start-ups ; Les orages arrivent dimanche, je vous préviens ; La phrase du jour dans le Figaro "Baisser les bras, ce n'est pas dans mon ADN", Elisabeth Borne ; MBS est à Paris pour essayer de convaincre de laisser Riyad accueillir l'Exposition Universelle de 2030, il est venu sans sa tronçonneuse ; Casino flambe, les prétendants se pressent à la porte ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU