Jeudi 17 août

On en parlait hier, le plan « Inflation Reduction Act » a été lancé par Joe Biden il y a un an jour pour jour.
Mal nommé, ce plan visait surtout à soutenir l’investissement et l’emploi, en particulier dans les énergies renouvelables.
Un an plus tard, le bilan est très flatteur pour le président américain.

Par Gauthier MAES
Directeur de la communication
Meilleurtaux Placement

AMERICA FIRST

Joe Biden l’a dit lui-même, il regrette le nom d’Inflation Reduction Act, car « il s’agit moins d’inflation que de générer de la croissance ».
C’est un plan public de soutien à l’investissement sur le sol américain.
Il s’agit surtout de générer des emplois, en incitant par des subventions les entreprises, américaines ou pas, qui viendraient installer leurs chaînes de production aux États-Unis.
Biden nous a donc refait le coup du « America First », initié par Barack Obama, et totalement assumé par Donald Trump.

RELANCE VERTE

Grâce à l’IRA, de nombreuses entreprises ont lancé des milliards d’investissement dans la transition écologique : Tesla, Ford, General Motors, Toyota, LG mais aussi les Européens Total, Stellantis, Volkswagen ou encore Thyssenkrupp
Les investissements en nouveaux bâtiments et installations industrielles ont pratiquement doublé depuis un an, atteignant le montant gigantesque de 180 milliards $.
Selon Biden, les différents plans de relance, dont l’IRA, ont créé 13 millions d’emploi.
D’un point de vue écologique, l’objectif est de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science, des scientifiques américains estiment que l’IRA devrait contribuer à réduire les émissions de CO² du pays de 37 % en moyenne d’ici la fin de la décennie.

ET MÊME L’INFLATION

L’IRA a été promulgué en même temps que d’autres plans de relance de Biden et notamment un giga plan de relance des infrastructures.
Rien de tout cela n’aurait dû faire baisser l’inflation.
L’IRA a certes pour but de moins dépendre de l’Asie sur les chaînes d’approvisionnement, ce qui pourrait avoir un effet positif sur l’inflation aux États-Unis, en tout cas leur permettre de ne pas « importer » de l’inflation, mais à très long terme.
Pourtant, l’inflation a quand même fortement baissé en un an. Elle était à plus de 9% il y a un an et elle est à 3% aujourd’hui.
Certes, cette baisse est principalement due aux hausses de taux de la Fed, mais c’est quand même un superbe coup marketing pour Biden, à qui on a fortement reproché il y a un an de soutenir l’inflation.

TOUJOURS PAS DE RÉPONSE EUROPÉENNE

Il y a un an, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, était montée au front pour critiquer la politique protectionniste des États-Unis.
Macron aussi avait élevé la voix (bigre !).
La réponse de l’Europe allait être cinglante, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir.
En mars dernier (8 mois plus tard donc…), la Commission européenne a proposé trois instruments principaux pour contrer les subventions vertes américaines : un plan pour une réindustrialisation verte, une réglementation sur les matières premières critiques et une réforme de l’organisation du marché de l’électricité.
3 textes… qui sont encore en discussion : chaque pays joue la surenchère pour attirer les projets.
Les intérêts nationaux passent avant celui d’une Europe pas-unie…

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

VOUS EXAGÉREZ

C’est le message envoyé par Pékin suite aux inquiétudes occidentales sur son économie.
Les officiels ont admis que la reprise post-Covid était difficile, tout en critiquant ceux en Occident qui doutent de sa capacité à soutenir la croissance mondiale.
Outre la croissance, c'est aussi et surtout l'immobilier qui inquiète. Le promoteur Country Garden, dans l'incapacité d'effectuer deux paiements d'intérêt sur des emprunts obligataires, a 30 jours pour régulariser sa situation. Son défaut pourrait léser certains géants de la finance exposés à ses obligations en dollars, à l'instar de BlackRock et Allianz.
Sacrés occidentaux qui exagèrent tout...

MINUTE FAUCON !

Le marché obligataire s'est nettement tendu après la publication des « minutes » de la réunion du comité de politique monétaire du 26 juillet dernier.
Des minutes plus strictes qu'attendu : la plupart des participants ont reconnu qu'il existait toujours des risques de persistance de l'inflation qui pourraient « nécessiter de resserrer encore la politique monétaire ».
Les taux sur les bons à dix ans ont grimpé à 4,26%, leur plus haut niveau depuis 2008.
L'OAT Français est à 3,2%, au plus haut depuis 2011.

POSITION DE FORCE

Les négociations sont tendues à Détroit entre le syndicat UAW (United Auto Workers) et les trois constructeurs General Motors, Ford Motor et Stellantis.
Le syndicat réclame une hausse de salaire de 20% dès cette année, puis 5% par an pendant 4 ans. Il rappelle que les trois constructeurs automobiles ont enregistré des bénéfices combinés de 250 milliards de dollars entre 2013 et 2022. Il profite surtout du faible taux de chômage et des pénuries de main-d’œuvre.
Les constructeurs demandent plus de flexibilité, à un moment où l'industrie est en train de passer des véhicules à essence aux véhicules électriques.
Les membres de l'United Auto Workers prévoient de voter la semaine prochaine pour autoriser d'éventuelles grèves. Il y a quatre ans, le bras de fer avait débouché sur une longue grève chez General Motors.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 poursuit sa correction baissière ce matin, cédant 0,4% à l’ouverture (7 230 points), après -1,09% à la clôture d’hier. Depuis lundi matin, l’indice français perd 1,5%, tiraillé entre les inquiétudes autour de l’économie chinoise et le rapport publié hier soir par la Fed. La Banque centrale américaine n’a pas franchement rassuré les investisseurs, ses “minutes” ont ravivé les craintes liées à la persistance de l’inflation. Les responsables de l’institution craignent qu’elle reparte de plus belle, après plusieurs mois de baisse continue. Dans ce contexte, Wall Street a cédé environ 1% hier et les taux sont en hausse (4,3% pour le 10 ans américain, au plus haut depuis 2008).
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture dans le rouge : -0,44% à 31 626 points.
Le Brent s'échange à 83,9 $ (-0,72% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 896,5 $ (-0,29%).
L'euro/dollar évolue à 1,088 $ (-0,08%).

ON S’EN FOUT ?

En Russie, le droit à l’avortement est remis en cause ; Les enquêteurs de la police ont réussi à retrouver, depuis le mois de juillet, 314 délinquants qui avaient échappé aux arrestations pendant les émeutes ; Les images de Yellowknife, la principale ville du Grand Nord canadien, qui doit être évacuée du fait des incendies sont impressionnantes ; La ville de Paris a confirmé la tenue des épreuves tests de triathlon ce jeudi, dont la nage se déroule dans la Seine ; L’Union africaine rejette toute intervention militaire au Niger et se désolidarise de la Cedeao ; Espagne-Angleterre : ce sera la finale du mondial de foot féminin ; Un homme a été condamné en Australie à deux ans de prison avec sursis : il a envoyé ses excréments à plus de 20 personnes, dont les acteurs Leonardo DiCaprio et Jared Leto, il a été démasqué lorsque l'un des colis s'est rompu et s'est déversé sur un employé de la poste locale, elle est bien cette histoire non ? ; Bon j’en ai une plus sympa : un enfant de 7 ans appelle les secours car sa maman a fait un malaise et « n’arrive pas à se réveiller », guidé par l’opérateur, il réalise les premiers gestes de secours jusqu’à l’arrivée des pompiers, la maman est sauvée.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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