Lundi 04 septembre

La fête du travail aux États-Unis.
Jour férié qui marque la fin officielle des vacances.
Le dernier week-end avant la rentrée.
L'occasion d'analyser les chiffres de l'emploi aux États-Unis qui viennent d'être publiés.
Car ces chiffres marquent un tournant qui va avoir un impact sur la croissance et sur l'inflation.
Explications.

REVENONS UN PEU EN ARRIÈRE

avant d'analyser les chiffres de l'emploi américain du mois d'août.
Revenons au Covid.
Une révolution aux États-Unis : les salariés américains découvrent ce que nous connaissons depuis (trop) longtemps en France : la possibilité de rester chez soi tout en étant payé.
Ils découvrent aussi, pour beaucoup, que leurs emplois ne leur plaisent pas et qu'ils ne sont pas suffisamment rémunérés.

LA GRANDE DÉMISSION

Les salariés américains ne reviennent que très lentement sur le marché du travail.
Ils ont l'épargne forcée du Covid qui leur permet de tenir et d'être plus exigeants sur la qualité de leurs jobs et sur leurs rémunérations.
On assiste alors à un déséquilibre phénoménal entre des millions d'offres d'emplois non pourvues et les demandes d'emplois réduites à une peau de chagrin.

UN PHÉNOMÈNE CONJONCTUREL

massif certes, mais conjoncturel que trop de prévisionnistes analysent en phénomène structurel et en phénomène de société.
Ce serait un renversement total de pouvoir entre employeurs et salariés.
Les salariés ont la main pour décider de la teneur de leurs jobs et de leurs rémunérations.

LES BANQUES CENTRALES

achètent cette théorie, cette "révolution structurelle" et cette "grande démission" et paniquent.
D'autant plus que l'inflation qui s'accélère avec la guerre en Ukraine met sous pression le pouvoir d'achat des salariés qui réclament, avec raison, un ajustement de leurs rémunérations en fonction de l'inflation.
Grande démission + inflation = hausse de salaires.
Et voilà qu'apparaît le spectre de "l'inflation de second tour", l'inflation par les salaires.

SEULEMENT VOILÀ

les réserves d'épargne qui ont permis aux salariés américains de rechigner à revenir au travail et d'être plus exigeants en matière de rémunération se sont épuisées.
Et les crédits à la consommation ont atteint des records.
Plus le choix donc, il faut revenir travailler.
Et parallèlement à cela, la situation économique se dégrade : les entreprises de la tech licencient massivement et depuis quelques mois toutes les entreprises sont sous pression du fait d'une demande qui commence à s'étioler et elles recrutent moins, beaucoup moins.

ET C'EST TOUT CELA

qu'on voit dans les chiffres de l'emploi aux États-Unis.
Un taux de chômage qui remonte à 3.8%, un taux encore historiquement bas.
Les créations d'emplois continuent à baisser sous la barre des 200 000 par mois et les créations d'emplois des mois précédents sont revues à la baisse.
Et les hausses de salaires sont largement inférieures aux anticipations.

CES CHIFFRES

marquent officiellement la fin de la "grande démission" aux États-Unis.
Cela ne signifie pas que nous allons assister à une explosion du chômage.
Non.
Il va falloir encore du temps pour résorber le goulet d'étranglement des offres non pourvues.
Mais plus l'économie ralentira, et elle va ralentir, plus vite ce goulet d'étranglement va se résorber.
Il ne faut pas confondre phénomène conjoncturel et phénomène structurel...

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

RENTRÉE DES CLASSES

aujourd'hui.
Et rentrée officielle sur les marchés demain après le week-end prolongé du Labor Day.
L'occasion pour nous de vous donner demain nos anticipations macroéconomiques.
Teasing...

MERCI QUI ?

La Russie peut remercier la Chine.
Les banques chinoises sont venues à la rescousse des banques russes après la mise en place des sanctions post-invasion en Ukraine.
Leurs prêts ont été multipliés par 4 en seulement 14 mois.
Parallèlement, le commerce entre les deux pays a explosé pour atteindre un record de 185 milliards de $.
Xi Jinping attendra probablement la fin du conflit pour présenter la note à son nouveau vassal.

LA PASSOIRE

L'Europe est une passoire pour l'automobile.
Et l'avènement progressif de la voiture électrique risque d'aggraver une situation déjà préoccupante.
Les constructeurs européens sont confrontés à Tesla mais ils sont surtout confrontés à l'offensive massive des constructeurs chinois.
Avec une pression à la baisse des prix insupportable compte tenu des coûts de fabrication.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

C'était la première émission de la rentrée et de la saison !
Où va la croissance ? L'inflation ?
Les taux d'intérêt vont-ils monter ou baisser ?
La bourse : acheter ou vendre ?
Le Top 3 2023 des gérants.
Quelles actions acheter ?
Avec nos Jedis de l'économie et de la Finance, Valentine Ainouz de l'Amundi Institute, Nathalie Martin Pelras de FourPoints, Louis de Montalembert de Pléiade AM et Denis Ferrand de Rexecode.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC 40 débute la semaine en petite hausse : +0,33% à 7 340 points. Peu de nouveaux chiffres sont attendus aujourd’hui, en l’absence de Wall Street. La semaine boursière commencera surtout demain, avec les derniers indicateurs d’activité PMI. Comme ces derniers mois, ils devraient confirmer le ralentissement de l’activité économique.
La semaine dernière, les indices boursiers ont justement progressé grâce aux signaux de ralentissement de l’économie qui ont fait baisser les rendements obligataires. Le CAC40 a gagné environ 1% et n’est désormais plus qu’à 3% de son record historique.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en hausse de 0,7% à 32 939 points.
Le Brent s'échange à 88,9 $ (+0,28%).
L'once d'or se négocie à 1 939,8 $ (-0,08%).
L'euro/dollar évolue à 1,079 $ (+0,48%).

ON S'EN FOUT ?

Le festival de musique, "le Burning Man", a tourné au désastre de boue après des averses torrentielles dans le désert du Nevada; Le JDD de ce week-end aurait pu s'appeler le "Sarko du dimanche", avec une pleine page pour vanter le dernier livre de Sarko, un chef d'oeuvre, une pleine page pour Carla Bruni et une pleine page pour l'édito de Pascal Praud, titre, "Sarko forever", no comment; Le titre du jour "La folle épopée d'OpenAI", enquête dans Les Echos; Très mauvaise nouvelle pour les Restos du Coeur qui annoncent ne plus pouvoir absorber les besoins d'aides alimentaires et que "si rien n'est fait, on devra fermer d'ici trois ans", dramatique; Les études sur le niveau scolaire en France sont déprimantes en ce jour de rentrée des classes; Braderie de Lille : le record du monde de la plus longue chenille battu avec 4623 personnes présentes ; Jean Dujardin a conçu la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby ce vendredi à 20 heures; Je vous confirme que la saison 4 de "Babylon Berlin" en pleine montée du nazisme est excellente; Deux nouveaux épisodes ce soir de "The Undeclared war" sur Canal; C'est l'été cette semaine; Edouard Philippe largement favori dans l'électorat de droite selon les sondages ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Bourse, économie et politique : l'Allemagne en pleine renaissance
    13/12/2024
  • visuel-morning
    Le Journal de la Bourse du 16 décembre 2024
    16/12/2024
  • visuel-morning
    FCPI vs FIP : quel fonds d’investissement choisir pour investir et défiscaliser ?
    13/12/2024
  • visuel-morning
    Faut-il investir en SCPI Pinel avant la fin de l'année ?
    20/12/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt