Les cris d'orfraie sur les hausses des salaires commencent sérieusement à me taper sur les nerfs.
Des banques centrales au patronat en passant par les prévisionnistes, les hausses de salaires seraient une catastrophe et la cause de tous nos maux inflationnistes.
C'est faux.
Et c'est déplacé.
Explications.

LE CHIFFON ROUGE

Les banques centrales et certains économistes décortiquent tous les chiffres mensuels de progression des salaires, pour "alerter" sur ses conséquences "dramatiques".
Attention à l'inflation de second tour !
Et, crainte suprême : attention à la "boucle prix salaires", la catastrophe qui nous guette.

LA BOUCLE OU SPIRALE

C'est le fantasme suprême.
Mais ce n'est qu'un fantasme.
On fait évidemment référence, quand on évoque la boucle prix salaires, à l'INDEXATION des salaires sur l'inflation.
Un ajustement automatique des salaires en fonction de l'évolution des prix.
Cette indexation qui a effectivement alimenté l'inflation dans les années 70 n'existe plus en France depuis le début des années 80.

IL NE FAUT PAS CONFONDRE

Rattrapage et indexation.
Le phénomène auquel nous assistons depuis deux ans est un rattrapage des salaires.
L'explosion de l'inflation due à la politique laxiste des banques centrales puis à la guerre en Ukraine a pesé sur le pouvoir d'achat des ménages, surtout des ménages les plus modestes.
Combinée aux tensions post-Covid sur le marché du travail, elle a entraîné un ajustement des salaires à la hausse.
Un ajustement, un rattrapage, pas une indexation systématique.

FACE À UNE INFLATION...

...qui a frôlé les 10% et qui reste autour de 5% par an, les salaires ont progressé de 4 à 5%.
Un ajustement nécessaire.
Et un rattrapage après des années de progression faible des salaires du fait d'une inflation contrôlée.
Et ce réajustement va probablement continuer en 2024.

DANS LES CAUSES DE L'INFLATION

Et en particulier les causes d'un ralentissement lent de l'inflation, la composante salaires est marginale.
Largement marginale par rapport à l'inflation par l'explosion des marges, la greedflation, de beaucoup de grandes entreprises dans des secteurs comme l'alimentaire ou encore l'énergie.
Il n'y a donc pas "d'inflation de second tour" ni de "spirale salaires prix".

LES HAUSSES DE SALAIRES...

...aux niveaux actuels, donc inférieurs à l'inflation, sont d'ailleurs une très bonne nouvelle pour l'économie.
Ils permettent d'amortir le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes et donc d'alimenter la résistance de la consommation qui contribue à la résistance de la croissance.
Les salaires ont progressé.
Tant mieux.
C'est une bonne nouvelle.

ET VOUS ? VOUS EN PENSEZ QUOI ?
Le débat de la semaine !
Pensez-vous que la hausse des salaires est justifiée ou pensez-vous qu'elle pose un danger pour l'inflation et pour l'économie ?
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À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LA HAUSSE DU PÉTROLE...

...va ralentir la baisse de l'inflation.
Elle ne va pas l'empêcher mais elle va la ralentir.
Elle va surtout peser sur le pouvoir d'achat des ménages et sur les budgets des PME et des ETI et donc peser sur une croissance déjà en ralentissement.
L'Arabie saoudite pense être en position de force, elle l'est, mais sa stratégie court-termiste pourrait provoquer une chute de la croissance qui entraînerait une chute de la demande du pétrole.
En attendant, les cours du pétrole se rapprochent des 100 $ du fait de la baisse de production de l'Arabie saoudite.
Mauvais calcul.

LE GRAND RALENTISSEMENT. SUITE.

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Elle a décidé de revoir à la baisse ses prévisions de PIB pour 2024.
0.9% seulement.
Le gouvernement défend encore ses 1.4%.
Avec, en prime, un rebond du chômage.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse, Meilleurtaux Placement
La semaine commence dans le rouge pour les actions françaises. Après un gain hebdomadaire d’1,9% la semaine passée, le CAC 40 a cédé 1,39% hier soir, plombé par la lourde chute de Société Générale (-12%). La présentation de sa feuille de route à horizon 2026 a été très mal reçue par les marchés, déçus par ses anticipations.
En attendant le verdict de la Fed sur ses taux demain, les derniers chiffres de l’inflation de la zone euro seront dévoilés ce matin. Pour le mois d’août, le marché table sur une inflation de 5,3% sur un an, identique à celle de juillet. Hors prix de l’énergie et de l’alimentation, le consensus s’attend à une légère décrue d’un mois à l’autre, de 5,5% à 5,3%.
Le CAC40 perd 0,4% dans les premiers échanges, à 7 248 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en baisse de 0,87% à 33 243 points.
Le Brent s'échange à 94,9 $ (+0,11% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 931,2 $ (+0,39%).
L'euro/dollar évolue à 1,068 $ (-0,12%).

ON S'EN FOUT ?

Tension entre l'Inde et le Canada qui accuse l'Inde d'être responsable de l'assassinat d'un leader sikh au Canada ; J'ai commencé la série "66-5", pas mal mais pas la série de l'année, pas sûr que je continue ; Le ministre des Affaires étrangères chinois aurait été viré à cause d'une aventure extraconjugale, no comment ; L'Iran et les États-Unis ont procédé à un échange de prisonniers ; Il y a un "plan loup 2024-2029" et il énerve les écologistes ; Un fonds britannique a pris le contrôle du groupe de restauration Big Mamma valorisé 270 millions d'euros selon les Échos, well done ; Ouch : le plan stratégique de la Société Générale n'a visiblement pas convaincu les investisseurs, le cours a baissé de 12% après son annonce ; Charles III arrive en France, cette fois les manifestations ne l'ont pas empêché de venir ; Documentaire ce soir sur France 2 sur "Poutine et les oligarques" puis à 22h40 documentaire sur Arte : "Femme, vie, liberté : une révolution iranienne"; Le titre du jour dans le Figaro: "Aveyronnais, Basques, Bretons...À Paris l'entraide régionale perdure" ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU