Non, je ne parle pas des élections législatives en France.
"We have a problem".
C'est la phrase qui circulait chez les démocrates américains après le débat Trump-Biden.
Et l'idée d'un plan non B fait son chemin.
Explications.
... a fait du Trump lors du débat en multipliant les contre-vérités, Biden a confirmé toutes les craintes de son camp.
Il est apparu fatigué, il était enroué ce qui n'arrangeait rien, et il a enchaîné les moments de flottement...
Le Wall Street Journal titre "Biden crashes against Trump".
L'ambiance est à l'inquiétude, voire à la panique chez les démocrates.
L'espoir de le faire tenir jusqu'aux élections et de le remplacer juste après les élections pour raisons de santé s'amenuise.
Pas de surprise.
Biden a attaqué Trump sur le droit à l'avortement.
Il a accusé Trump d'être un loser, un des termes favoris de Trump.
Biden est évidemment revenu sur le procès et la condamnation de Trump.
Trump a expliqué que la guerre en Ukraine n'aurait jamais eu lieu avec lui et que Joe Biden était devenu palestinien.
Et Trump a évidemment attaqué Biden sur sa santé en expliquant qu'il ne serait pas capable d'envoyer une balle de golf à 50 m.
... d'un débat de fond.
Mais les commentaires de ce matin soulignent tous les inquiétudes concernant la santé de Biden.
La convention démocrate aura lieu du 19 au 22 août à Chicago après celle des républicains qui aura lieu le 15 juillet.
À cette occasion, les délégués doivent désigner Biden.
Mais il est évoqué le fait que le parti présente un autre candidat à la convention si le sujet de la santé plombe encore plus la campagne.
C'est rare mais c'est déjà arrivé.
Par qui le remplacer dans un tel scénario ?
Kamala Harris, la vice-présidente, mais elle n'est pas populaire.
Les noms d'Hillary Clinton ou encore de Michelle Obama (qui refuse) sont aussi évoqués mais sont peu crédibles.
Le nom de Gavin Newsom, gouverneur de Californie apparaît aussi dans ces scénarios.
Aux États-Unis aussi, ce n'est pas la joie pour les élections...
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
L'écart de taux entre la France et l'Allemagne, le spread, s'est tendu à la veille de ce week-end d'élections.
Il a dépassé la cote d'alerte des 80 points, c'est à dire 0.80% : 2.45% pour l'Allemagne, 3.26% pour la France.
Ce n'est pas encore la panique mais la nervosité est montée d'un cran.
Alors qu'un scénario de cohabitation est évoqué et que Marine Le Pen a attaqué les prérogatives de "chef des armées" du Président, le Parisien dresse la liste des pouvoirs du Président :
- Il nomme les membres du gouvernement et peut mettre fin à leurs fonctions...sur proposition du Premier ministre
- Il peut prendre quelques décisions sans le contreseing du Premier ministre, mais c'est exceptionnel
- Il est le "chef des Armées" mais c'est le gouvernement qui "dispose de l'administration et de la force armée"
- Il peut faire traîner l'adoption de textes mais il ne peut pas vraiment les empêcher.
Bref, un pouvoir limité.
Et parce que la fiscalité est un sujet majeur de ces élections, avec de nombreuses mesures prévues dans les divers programmes, nous avons organisé hier un webinaire dédié aux conséquences fiscales des élections. Nous avons invité un expert, avocat fiscaliste chez CMS Francis Lefebvre, qui a fait le point sur les différents changements fiscaux à attendre et sur les mesures qu'il faut prendre pour éviter le futur matraquage fiscal.
>> Revoir le webinaire spécial fiscalité et élections
Avec une interdiction de parler élections législatives le week-end avant les élections...
On parlera donc de l'inflation, de la situation économique réelle de l'Europe, des anticipations sur la Bourse américaine et vous aurez droit à des conseils d'achat ou de vente.
Avec nos Jedi de l'économie et de la Finance, Marie Sol Michel de Swiss Life Banque Privée, Anne Sophie Alsif de BDO, Louis de Montalembert de Pléiade AM et le monumental Jean Marc Daniel.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 9h, et dimanche à 11h et 21h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.
Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement
"L'indice parisien a ouvert aujourd'hui en légère baisse de 0,04% à 7 528 points, marquant sa quatrième journée consécutive de recul dans un climat marqué par une aversion au risque. Cette prudence des investisseurs précède la publication d'indicateurs macroéconomiques clés aux États-Unis et les élections législatives en France. Aux États-Unis, les données récentes ont révélé une baisse inattendue des achats de biens d'équipement en mai, alimentant les attentes d'une possible baisse des taux par la Réserve fédérale américaine en septembre, en réponse au ralentissement économique observé.
En Europe, l'attention se porte sur plusieurs indicateurs importants comme les chiffres définitifs du PIB britannique, les ventes au détail et le taux de chômage en Allemagne. Les marchés sont également très attentifs à la publication imminente, à 14h30, de l'indice des prix PCE aux États-Unis, un indicateur clé de l'inflation suivi de près par la Fed.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,61% à 39 583 points.
Le Brent s'échange à 86,8$ (+1,88% vs hier matin).
L'once d'or se négocie à 2 327,5$ (+1,09%).
L'euro/dollar évolue à 1,067$ (-0,37%)."
Le titre du jour dans les Echos "L'Arabie saoudite veut concurrencer le Tour de France", si même le Tour de France est attaqué, il va nous rester quoi ? ; Coup d'État raté en Bolivie par l'armée ; H&M sous pression après un warning, un seul grand gagnant dans le secteur : Zara ; C'est la joggeuse qui a porté plainte contre le parc de Thoiry, pas contre les loups ; La Française Joyce Jonathan a remporté l'équivalent de la "Star Ac" en Chine ; Sortie ce vendredi, c'est rare, du Comte de Monte-Cristo, Hollande l'a vu en avant-première... ; J'ai fini la série "Dark Matter" sur Canal, pas mal, pas exceptionnelle, le pitch : un professeur est enlevé dans une version alternative de sa vie et va chercher à retrouver sa vraie famille, science-fiction mais pas trop (un 12.5/20) ; Je vous souhaite quand même un bon week-end ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.