Une dissolution.
Des semaines d'hésitation et de consultations.
Des semaines de déclarations intempestives, de négociations tendues, de pronostics qui se sont tous révélés faux.
Tout ce Barnum pour finir avec Barnier (jeu de mots...).
Il faut que tout change pour que rien ne change... encore et toujours.

SACRÉ MICHEL

Le Parisien : "Barnier : nous allons davantage agir que parler"
Libé : "Approuvé par Marine Le Pen"
L'Humanité : "L'outrage"
L'Opinion : "Barnier à Matignon : le joker anti-censure"
La Tribune : "Michel Barnier, le choix d'une droite assumée"
Ouest France : "Michel Barnier, Premier ministre, les raisons d'un choix".
Le Figaro : "Le choix de l'apaisement"
Les Échos : "Des changements et des ruptures"
Le FT : "Macron names Barnier as premier in bid to break deadlock in France"
Le WSJ : "France's Macron taps former Brexit Negotiator as Prime Minister".

JE NE VAIS PAS M’ÉTENDRE SUR LE SUJET...

...car je ne suis pas un commentateur politique éclairé.
Plusieurs remarques quand même :
- Celui-ci, personne ne l'avait vu venir...
- Ce n'est pas tout à fait le candidat de la disruption et du dégagisme chers à Macron.
- Zemmour en a rêvé, Macron l'a fait : L'Union des Droites avec un candidat soutenu par le centre-droit et la droite républicaine, et adoubé par l'extrême droite.
- Marine Le Pen est devenue la maîtresse des horloges : dès qu'elle sentira que le RN est prêt pour des élections législatives et pour des présidentielles, il lui suffira de voter la censure avec la gauche.
- La gauche n'a pas voulu de Cazeneuve, elle a eu la droite.
- Mélenchon (alias Chavez, alias Robespierre) va appeler à l'insurrection. Préparez-vous quand même à quelques grèves dans les transports…

AU PLAN ÉCONOMIQUE

Faisons simple : c'est une très bonne nouvelle.
On a échappé au programme de LFI.
On n'aura donc pas, pour le moment, de hausse brutale des impôts, mais on aura des hausses quand même.
On n'aura pas d'ISF, et on a peut-être même une chance d'avoir un gouvernement responsable et "technique" qui limitera la casse sur le déficit public.
À l'annonce du résultat du second tour des législatives, je n'aurais pas misé un seul centime sur cette issue, c'est pourquoi il faut que je me contente de commenter l'économie et les marchés...

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

L'EMPLOI AMÉRICAIN

On attend comme tous les premiers vendredis du mois les statistiques sur l'emploi américain qui auront un impact sur l'amplitude des prochaines baisses de taux aux US.
L'occasion d'aborder un sujet sensible : l'emploi et l'immigration.

SUJET SENSIBLE ET INCONTOURNABLE

Aux États-Unis, le sujet est devenu incontournable.
Comme le souligne le Wall Street Journal : "L’immigration a changé drastiquement le monde du travail".
Les États-Unis connaissent une vague d’immigration sans précédent "depuis des générations" .
Depuis la fin de 2020, plus de 9.3 millions de personnes ont immigré aux États-Unis. Légalement ou illégalement. Selon le Congressional Budget Office. En net des départs.

UN BOOST POUR LA CROISSANCE...

...annuelle à 1.2%.
Elle aurait été de 0.2% sans l’immigration, et la population aurait même décliné à partir de 2040 du fait de la démographie.
Moins de 30% de cette immigration est légale.
Une large partie de cette immigration vient de pays d’Amérique centrale ou latine : Mexique, Venezuela et Honduras en tête. Une population plus jeune, moins diplômée et prête à accepter les millions d’offres d’emploi non qualifiés en souffrance.
L’espagnol est la langue maternelle pour 80% d’entre eux et 50% parlent bien ou relativement bien l’anglais.
Les 5 États principaux d’installation sont la Floride, le Texas, la Californie, New York et le New Jersey.

LOW COST

Sans surprise, leur rémunération est plus basse que la moyenne nationale. Et ils sont employés principalement dans le secteur de la construction et dans les services à la personne.
Pour certains économistes, cette immigration dont le taux d’emploi est élevé, explique partiellement la résilience de la croissance et compense l’effet négatif à long terme d’une démographie déclinante.
La charge de l’immigration pour le pays est limitée par rapport à son apport du fait, notamment, d’une couverture sociale limitée.

TRUMP ET HARRIS

Même si Trump met en avant sa volonté de mettre fin à l’immigration et de construire d’autres murs, la réalité sera toute autre : tant que la croissance sera soutenue, les entreprises attireront massivement des immigrés, légaux ou illégaux, pour réduire les tensions sur le monde du travail, notamment sur les low cost jobs.
Mais si la croissance ralentit et que le chômage augmente, le sujet deviendra à nouveau très sensible.

C'EST VOTRE ARGENT

Exceptionnel.
Émission spéciale rentrée.
Le point sur la France et Barnier.
Sur la croissance mondiale.
Sur l'inflation et l'évolution des taux d'intérêt.
Où va la Bourse ?
Quelle est la bonne allocation d'actifs dans ce contexte ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi Institute, Denis Ferrand de Rexecode, Louis de Montalembert de Pléiade AM et Pascal Seivy de Lombard Odier.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 9h, et dimanche à 11h et 21h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement
"Le CAC40 s'apprête à clôturer la semaine en baisse, ouvrant aujourd'hui à -0,09% à 7425 points. Hier, l’indice reculait de 0,92%, avec le secteur du luxe particulièrement touché, Hermès ayant perdu près de 10% cette semaine en raison des craintes liées à un ralentissement économique mondial affectant la demande de produits haut de gamme. Sur la semaine, le CAC affiche une baisse de près de 3%. Aux États-Unis, le rapport ADP d'hier a montré une création de seulement 99 000 emplois dans le secteur privé en août, bien en deçà des 144 000 attendus, signalant un ralentissement du marché du travail.
L'attention des marchés est maintenant rivée sur le rapport de l'emploi non agricole américain, prévu pour aujourd'hui à 14h30, qui pourrait révéler si l'économie américaine s'achemine vers un ralentissement progressif ou une récession. Les économistes anticipent un léger rebond des créations d'emploi en août. Par ailleurs, l'estimation définitive du PIB du deuxième trimestre de la zone euro sera publiée à 11h00, offrant un autre indicateur clé de l'état économique.
Nikkei : -0,75% à 36 3911 points.
Brent : 73,07$ (-0,04% vs hier matin).
Or : 2 518,8$ (+0,61%).
Euro/Dollar : 1,112 $ (+0,36%)."

ON S'EN FOUT ?

"Kamala Harris mise sur les influenceurs plutôt que sur les journalistes" (Les Échos) ; Le Parisien donne des conseils pour bien élever ses enfants : réhabiliter le rire, laissez les profiter des écrans mais attention à Internet, soyez fermes, vous avez le droit d'entrer en conflit, organisez des fêtes...no comment ; Pernod Ricard a renoncé à sponsoriser le PSG après les protestations des Marseillais ; Un nombre record d'annonceurs veulent réduire leurs budgets sur X ; Les immatriculations de bateaux neufs en repli (BFM Business) ; Chute brutale de l'investissement immobilier locatif des particuliers ; J'aime bien cette formule du patron de la CPME : "Les risque-tout sont emmerdés par les risque-rien" ; La femme la plus riche du monde est Alice Walton, la fille du fondateur de Walmart, elle a dépassé notre Françoise Bettencourt Meyer" ; Je vous souhaite un excellent week-end, n'oubliez pas que l'été dure jusqu'au 21 septembre ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU