Mardi 15 octobre

Le Prix Nobel d’Économie.
Décerné à trois chercheurs.
Deux chercheurs du MIT et un chercheur de l'Université de Chicago.
Daron Acemoglu, James Robinson et Simon Johnson.
Pour les réponses à une question qui était le titre de leur livre publié en 2013 : "Why nations fail ?"
Explications.

WHY NATIONS FAIL ?

"The Origins of Power, Prosperity and Poverty".
Le titre en français : "Prospérité, puissance et pauvreté : Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres ?".
C'est la question que se posent depuis plusieurs décennies ces trois chercheurs.
Et ils ont reçu le Prix Nobel d’Économie pour leurs réponses à cette question fondamentale.

C'EST UN NOBEL D'ÉCONOMIE...

...qui surprend car il s'intéresse moins que de nombreux Nobel et de nombreux chercheurs aux marchés, aux mouvements de capitaux et à leur impact sur l'économie.
Non, ici il s'agit de trouver les "recettes du succès" des pays qui ont réussi, et les raisons des échecs, qui ont pu mener à la disparition de certains pays, empires ou peuples.

LEUR CHAMP D’ÉTUDES...

...concerne principalement les pays colonisés.
Des pays colonisés par les grandes nations européennes à partir du XVIème siècle.
Et pour ce trio de chercheurs, la réponse à la question est simple : les pays qui réussissent ont des institutions politiques et sociales plus fortes.
Un respect du droit à la propriété.
Et une conclusion qui fait du bien dans cette période où on voit un regain de dictatures ou de quasi-dictatures : "la démocratie favorise la croissance".
Une leçon que devrait méditer Xi Jinping en cette période de remise en question du modèle économique chinois.

CES TROIS ÉCONOMISTES...

...mettent en avant l'importance de la réglementation.
Qui suis-je pour contredire des économistes ? Même pas un économiste...
Mais je me permettrais tout de même de dire que la réglementation est une bonne chose, à condition qu'elle soit encadrée et limitée, car trop de réglementation tue la réglementation.
L'Europe est une illustration criante de cet excès de réglementation.

L'INCLUSION ET LA DÉMOCRATIE...

...favorisent non seulement la croissance à long terme mais aussi l'innovation.
Rappelons que Daron Acemoglu publie de nombreux papiers sur l'impact de l'IA sur l'économie.
Pour eux, réduire les inégalités de richesse entre les nations est un des plus grands challenges de notre époque.
Indeed.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LE TITRE QUE J'ATTENDAIS

Dans le FT ce matin : "Le spectre de l'inflation basse revient hanter la zone Euro".
J'aurais même dit : "le spectre de la déflation".
De plus en plus de voix rejoignent la nôtre pour critiquer la politique de la BCE qui est en train de tuer la croissance, déjà anémique, et de nous mener à la déflation.
J'espère toujours que la BCE aura le courage de baisser ses taux de 0.50% cette semaine.

INFLATION ? QUELLE INFLATION ?

L'inflation s'écroule en France.
1,1% en septembre.
Depuis le temps qu'on le répète...

INTERDIT DE RIRE

Prenez un peu de recul.
Le combat qui occupe nos dirigeants et même notre Président n'est pas l'IA, ni la création d'un nouveau business model pour la France.
Non, nous menons un combat magnifique. Patriotique. National. Un combat d'avant-garde.
Pour que le Doliprane reste français.
C'est tellement ridicule que ça me donne mal à la tête, je vais prendre un Doliprane bien français pour me soulager.

ET VOUS ? VOUS EN PENSEZ QUOI ?

Je vous ai posé la semaine dernière la question suivante : Que pensez-vous de l'évolution du dollar ? Et de l'euro ? Comme souvent, les réponses sont partagées. Certains anticipent une montée du billet vert, tandis que d'autres voient l'euro capable de se renforcer.
Michel estime que "l'euro va subir les effets de la crise européenne, ce qui profitera au dollar, peu importe le résultat des élections américaines". Jacques renchérit : "À court terme, le dollar va encore monter par rapport à l'euro."
D'autres pensent que l'euro pourrait bien rebondir. Sophie souligne : "La BCE maintient une politique plus stricte que la Fed. Sur le long terme, l'euro pourrait se renforcer." Marie-Hélène ajoute qu'il faut "attendre des événements comme la réunion des BRICS avant de tirer des conclusions hâtives".
Enfin, Philippe résume l'incertitude du marché : "Depuis 50 ans, on entend dire que le dollar est trop fort ou trop faible, mais personne ne sait réellement quel est le bon niveau."
Au final, vos avis sont aussi partagés que les économistes, entre ceux qui parient sur la force du dollar et ceux qui voient dans l'euro un potentiel de remontée. Comme souvent avec les devises, c'est du 50-50 !

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 perd 0,18% ce matin, à 7 588 points. +0,32% hier à l’issue d’une séance marquée par les nouveaux records des indices allemand DAX 40 et américain S&P 500.
On entre dans une période chargée pour les marchés, au moins jusqu’à la mi-novembre. Les élections américaines approchent à grands pas. Les banques centrales vont dégainer de nouvelles baisses de taux, dont la BCE ce jeudi. L’évolution géopolitique sera également déterminante. La saison de publication des résultats trimestriels s’accélère avec entre autres LVMH ce soir, ASML demain, EssilorLuxottica, Pernod Ricard et Publicis jeudi. Vendredi enfin, Pékin dévoilera ses derniers chiffres de croissance.
Nikkei : +0,90% à 39 962 points.
Brent : 74,7$ (-4,23% vs hier matin !). Les mesures de relance chinoise déçoivent les marchés. En parallèle, selon le Washington Post, la riposte israélienne se focalisera sur l'armée iranienne, et non sur des infrastructures pétrolières.
Or : 2 643,6$ (-0,77%).
Euro/Dollar : 1,089$ (-0,27%).”

ON S'EN FOUT ?

Dans la Tribune Dimanche, mon édito : "Il existe des moyens autres qu’un exil fiscal", et le conseil placement : "Épargner, investir… et réduire ses impôts"; Le titre du jour dans les Échos : "En Allemagne, un robot à trois bras a remplacé un chef d'orchestre", trois bras pour trois sections d'instruments pour rythmes différents, on est foutu ; Une étude de Forvis Mazars dénonce le manque de diversité, d'âge notamment, au sein des conseils d'administration des fonds de capital-risque, vive les seniors start-ups... ; À ce sujet, je suis heureux de vous annoncer la sortie de mon prochain roman chez Robert Laffont avec un titre sans équivoque : "Interdit aux moins de 60 ans" ; Le titre qui me déprime du jour, la une du Parisien : "Voitures électriques chinoises : elles affolent le salon" ; Enfin !!! L'idée d'une commission d'enquête fait son chemin sur les dérapages budgétaires, je l'appelle de mes voeux ! ; Petite série sans prétention mais efficace sur Arte : "McMafia", l'histoire du fils d'un mafieux russe qui bascule progressivement du côté obscur de la force ; Nvidia, record historique : 3400 milliards de $, ça fait beaucoup de Doliprane ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

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