Mardi 24 décembre

Non, je ne parle pas de l'euphorie dans la pays après l'annonce du nouveau gouvernement...
Mais des marchés boursiers américains qui enchaînent deux années de suite de performance spectaculaires.
Plus de 50% en deux ans.
L'occasion de se poser la question : bulle ou pas bulle ?

EUPHORIE

C'est l'euphorie.
Tout ce qui touche aux États-Unis s'arrache.
Surtout depuis l'élection de Trump.
Pour les investisseurs, les États-Unis sont le nouvel eldorado.
Et ils ne s'intéressent à rien d'autre que les actions américaines.
On le voit dans le flux record d'investissements dans les actions américaines.

BULLE ?

Le sujet des bulles m'a toujours passionné.
Et j'ai eu la "chance" de voir plusieurs bulles exploser dans ma longue carrière.
Et de ces expériences j'ai tiré un enseignement : déterminer s'il y a bulle est moins compliqué que de déterminer quand elle va exploser.
Tout est dans le timing.
Je rappelle régulièrement que le patron de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, avait parlé d'exubérance irrationnelle en décembre 1996 et que la bulle internet n'avait éclaté qu'au début de l'année 2000, trois longues années après.

SI CE N'EST PAS UNE BULLE...

... ça y ressemble.
On retrouve les nombreuses caractéristiques d'une bulle :
- un consensus parfait à la hausse (personne ne prévoit de baisse des indices américains en 2025).
- une hyper concentration des flux d'investissement sur un nombre réduit de sociétés
- un engouement fort des particuliers
- une gestion passive (ETF) qui favorise l'exagération des tendances

MAIS, SI C'EST UNE BULLE...

... elle ne ressemble pas aux autres bulles, et en particulier à la bulle internet :
- les sociétés qui attirent les capitaux sont des vrais leaders mondiaux incontestés avec des chiffres d'affaires, des rentabilités et des niveaux de cash spectaculaires
- les valorisations sont certes élevées mais elles ne sont pas délirantes
- les perspectives de profits sont très favorables du fait des baisses d'impôts et de la dérégulation massive anticipées.

ALORS ? BULLE OU PAS BULLE?

Pas simple.
Il y a euphorie, c'est certain.
Et les attentes sont telles que la moindre mauvaise surprise provoquerait un dérapage de 10 à 15%.
Car les marchés anticipent déjà toutes les bonnes nouvelles.
Dans notre gestion piloté, nous avons fait le choix de rester investis sur les marchés américains mais avec un niveau d'exposition réduit.
Par prudence.

À PART CA ?

QUOI DE NEUF ?

ET VOUS ? VOUS EN PENSEZ QUOI ?

La question de savoir si l'Allemagne parviendra à pivoter et à sauver son économie tout en redynamisant l'Europe a suscité de nombreuses réactions parmi nos lecteurs.
D'un côté, une majorité de lecteurs croit en la capacité de l'Allemagne à rebondir, grâce à sa discipline, sa rigueur budgétaire et sa capacité à s'adapter. Philippe souligne ainsi : "L’Allemagne s’en sortira vite et bien, car ses finances sont saines et sa discipline politique intacte." De nombreux autres partagent cette conviction, estimant que l'Allemagne saura surmonter ses défis, à condition de surmonter certaines rigidités structurelles. Pour Isabelle, "cette capacité à se réinventer et à rechercher un consensus est l'une des raisons pour lesquelles l'Allemagne restera un acteur clé de l’Europe".
Cependant, certains lecteurs restent sceptiques, évoquant des obstacles tels que la démographie et la dépendance énergétique de l'Allemagne. Henri, par exemple, prédit : "L’Allemagne est condamnée à la désindustrialisation, comme nous l’avons été." D’autres, comme Gérard-Marie, remettent en question l’efficacité des plans de relance, arguant qu’ils pourraient avoir des effets limités, notamment en raison des contraintes budgétaires. Enfin, certains lecteurs soulignent que l’Allemagne doit aussi faire face à des défis géopolitiques et sociaux. Selon Rémy, "L’enjeu pour l'Allemagne est de continuer à investir dans son industrie et son emploi, et de se repositionner sur les technologies de demain."
Les avis sont donc partagés sur les chances de succès de l’Allemagne, c’est toujours mieux que des avis unanimes pessimistes sur les chances d’un autre pays…

FUMÉE BLANCHE

Nous avons donc un gouvernement.
Et vous avez déjà lu ou entendu tous les avis éclairés sur le sujet.
"Une équipe de poids lourds" (Parisien)
"Bayrou, le passé recomposé" (Opinion)
"Gouvernement: les Revenants" (Libération)
"L'échec assuré" (L'Humanité)
"Bayrou mise sur l'expérience pour tenter de durer" (Figaro)
Je n'en rajouterai pas.
Espérons tout de même que le bon profil du nouveau ministre de l'Économie, Eric Lombard, aidera à faire redémarrer l'économie française qui est à l'arrêt.

LE TITRE DU JOUR

"Germany joins EU's "ultra low" fertility club".
Dans le FT.
Ultra low, en terme de taux de fécondité, c'est moins de 1.4.
L'Allemagne vient de tomber à 1.35.
Elle rejoint dans le "club", 9 pays de l'Union Européenne dont l'Espagne (1,12 !!!), la Grèce et l'Italie (1.2). Mais aussi l'Autriche ou encore la Finlande.
La France résiste encore à 1.67 mais la baisse va s'accélérer.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 a clôturé à l’équilibre hier, dans de faibles volumes (-1,8% la semaine dernière). Ce mardi ne devrait pas être beaucoup plus animé, +0,38% dans les premiers échanges, à 7 300 points. Hors dividendes, le CAC cède 3,6% cette année. Avec Noël, beaucoup de grandes places tourneront au ralenti dans les prochains jours. La France et les États-Unis feront une demi-séance aujourd’hui et seront fermés demain et jeudi.
Cet après-midi, seules les commandes américaines de biens durables réalisées en novembre seront surveillées par les rares opérateurs actifs à Wall Street. Aucune autre publication majeure n'est vraiment attendue cette semaine. La séance de vendredi sera toutefois marquée par la réouverture progressive des principales places.
Joyeux Noël !”

ON S'EN FOUT ?

Dans la Tribune Dimanche, mon édito : "Les États-Unis (sur)gonflés à bloc ?", et le conseil placement : "Comptes de Noël : les étrennes, le fisc et l’ado dépensier" ; Le taux d'épargne dans la zone euro progresse rapidement, il se situe à 15.7%, la France est au-dessus de 17%; La messagerie Telegram devient rentable; Les cours du café sont à des niveaux record; J'ai attaqué la série sur Amazon Prime, "The day of the Jackal", thriller/espionnage, un sous Jason Bourne mais plaisant; L'autre titre du jour dans le Parisien : "Et si vous offriez une action en Bourse ?" pour Noël; Le milliardaire Steve Ballmer a 80% de sa fortune investi dans le titre Microsoft, le reste est en ETF; le soutien d'Elon Musk au parti d'extrême droite Allemand AfD a provoqué un tollé en Europe; La question du jour dans les Echos : "Combien nous coûtent vraiment nos enfants?"; Je vous souhaite un très joyeux Noël ! ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

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