L’année se termine dans quelques jours.
L’occasion de revenir sur les grands événements de 2024, pour l’économie et pour votre argent.
On commence aujourd’hui par un événement majeur, historique. En effet, le début d'un cycle sur les taux d'intérêt est toujours un tournant.
Par Gauthier MAES
Directeur de la communication
Meilleurtaux Placement
Si l’inflation a explosé en 2022, c’est en 2023 qu’elle a connu son pic : +6,3% en France en février.
Ce fut aussi le pic sur les taux.
Pic sur les taux longs, en particulier sur les emprunts d’État, avec un taux qui est monté à près de 5% aux États-Unis et même à 3% en Allemagne. Des taux allemands qui étaient encore négatifs début 2022…
Mais aussi sur les taux courts, fixés par les banques centrales. Rappelons que la Fed, la banque centrale américaine, a relevé ses taux à 11 reprises depuis mars 2022, dont la dernière pas plus tard qu'en juillet 2023.
…dit qu’il y a donc eu baisse ensuite.
Et la baisse de l’inflation a été fulgurante.
De 6% à 3% fin 2023.
Et elle a continué en 2024.
… a mis un peu plus de temps à suivre.
Parce que les banques centrales ont longtemps craint une remontée de l’inflation.
Alors que tous les moteurs de l’inflation, de la relance post-Covid à la crise énergétique post-Ukraine, en passant par l’inflation de second tour (salaires) et la greedflation, se soient éteints un à un.
Les banques centrales sont donc très en retard, « behind the curve ».
C’est dramatique pour l’Europe, où les taux élevés de la BCE entraînent la zone euro vers la déflation.
La Fed a au moins l’excuse d’avoir une économie vigoureuse aux États-Unis.
Une date historique.
Le début d’un nouveau cycle de baisse des taux, qui devrait durer entre 18 et 24 mois.
C’est la BCE qui a lancé le mouvement avec une baisse de 0,25 point.
La Fed a suivi le 18 septembre dernier avec une baisse de 0,5 point.
Et les deux banques centrales ont continué à baisser les taux les mois suivants, pour des baisses de 1 point au total.
Il faut dire que les taux étaient au-dessus de 5% aux États-Unis, 4% en Europe, alors que l’inflation était à 2,5%.
Avec une économie européenne au tapis.
Certes, l’économie américaine résistait, mais rien ne justifie d’avoir des taux à 5% ni même à 4% quand l’inflation et la croissance sont en dessous de 3%. Et encore moins des taux à 3% quand la croissance est nulle…
Les baisses de l’inflation et des taux courts ont provoqué une baisse des taux des emprunts d’État. L’Allemagne emprunte aujourd’hui à 2,3%, les États-Unis à 4,5%.
Mais depuis quelques semaines, les taux ne baissent plus. Ils remontent même un peu.
Rappelons que les taux des emprunts d’État sont fixés par les marchés, entre les États qui cherchent à emprunter et les investisseurs qui acceptent de prêter.
Or, les investisseurs sont inquiets.
Ils s’inquiètent du niveau de dette de certains pays, en particulier la France, du risque de retour de l’inflation, en particulier aux États-Unis, ou encore du manque de vigueur de l’économie de certains pays, en particulier en Chine et en Allemagne.
Grâce à la hausse des taux, les rendements des placements sans risque sont redevenus attractifs.
Le livret A était à 0,5% en 2022 et culmine à 3% pour encore quelques semaines (il va baisser le 1er février).
Les fonds en euros de l’assurance-vie rapportaient entre 1% et 2% en 2021. Les rendements seront compris entre 2% et 3%, voire plus, en 2024 et 2025. Et il est même possible de viser des rendements de plus de 4% pour 2024 et 2025.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Selon BFM, le nouveau gouvernement affiche « ses ambitions » sur le déficit.
Éric Lombard, ministre de l'Économie, entend « prendre à bras-le-corps » le problème du déficit, qui devrait culminer au-dessus de 6% cette année.
François Bayrou a lui plaidé pour « un retour autour de 5% », ou « un peu plus » (ça commence bien).
Rappelons que Bruno Le Maire prévoyait 4,4 % il y a un an.
Rappelons aussi que selon les règles de Bruxelles, le déficit ne doit pas dépasser les 3%...
Oui, ça commence bien.
Pendant que Joe Biden partageait les traditionnels vœux du président américain pour Noël, Donald Trump a publié plusieurs messages provocateurs sur son réseau social Truth :
« Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama ». Le Panama « un pays qui nous arnaque (...) bien au-delà de leurs rêves les plus fous ».
Trump vise également le Canada et le Groenland :
«Si le Canada devenait notre 51e État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60% ».
«Les habitants du Groenland dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons !»
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Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.).
"Livret A : combien avez-vous perdu en 2024 avec le taux gelé à 3% ?
Avec un rendement de 3% sur l'année, votre Livret A va vous rapporter, à solde égal, plus d'argent en 2024 qu'en 2023. La bonne nouvelle a son revers : vous auriez pu toucher encore plus si les pouvoirs publics n'avaient pas gelé son taux à 3%. Voici à combien s'élève votre manque à gagner."
>> Lire cet article sur MoneyVox.fr
Par Time To Sign Off, l’excellente newsletter du soir qui résume le must de l’actu du jour
" Selon un sondage Ipsos, 39% d'entre nous craignent que le dîner de Noël vire au règlement de compte familial. 20 Minutes recense les sujets-dont-on-ne-doit-pas-parler pour éviter que cela explose : 1) la politique (citée par 55% des Français), 2) les "histoires de famille" (41%), 3) la guerre (37%), 4) la religion (34%) et 5) l'éducation des enfants (21%). Et si vous êtes quand même pris dans la tempête, Le Monde vous a préparé des arguments chiffrés ("pour" ou "contre") sur 17 sujets de dispute (dissolution, Mbappé, SUV, ...). Même pas peur. "
N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici
Par Sélina Seremet, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Mardi les Bourses mondiales ont terminé en hausse, dans une ambiance calme à l’approche des fêtes, avec des volumes d’échanges toujours réduits. À Paris, la nomination d’Éric Lombard comme ministre de l’Économie et des Finances n’a pas eu d’impact notable sur les marchés, bien trop concentrés sur les perspectives internationales. Wall Street, de son côté, a profité de la dynamique des géants de la tech, les fameuses Sept Magnifiques, qui continuent de propulser les indices américains.
Les regards restent tournés vers la Chine, où des rumeurs d’un nouveau plan de relance économique suscitent des espoirs pour 2025. Aujourd’hui, la Bourse de Paris reste fermée pour Noël, tandis que Wall Street ouvrira ses portes, mais dans un contexte toujours marqué par des volumes modestes."
Israël a reconnu officiellement avoir éliminé en juillet à Téhéran Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas ; Une pensée pour tous ceux qui ont passé Noël sous les tirs et les bombes, déprimant ; Microsoft travaille à l'ajout de modèles non-OpenAI, trop coûteux, dans les outils d’IA proposés par son assistant Copilot ; 26 décembre 2004, le tsunami le plus meurtrier de l’histoire faisait plus de 200 000 morts en Indonésie et au Sri Lanka, 20 ans déjà… ; Les pyramides de Ponzi ont bondi de 50 % aux États-Unis par rapport à 2023, dont plus de la moitié pour une escroquerie sur les cryptos ; TGV retardés le soir du réveillon : la SNCF confirme le suicide du conducteur d’un train ; Le titre du jour dans Les Échos : « TikTok et piscines à Dubaï : ces jeunes qui abandonnent l'école pour le business en ligne » ; Le scoop du jour : « Couper le chauffage la nuit peut vous coûter très cher », cela dépend également de votre type de chauffage ainsi que de l’isolation de votre logement ; Le Figaro : « La Russie dévoile un bébé mammouth quasi intact de 50 000 ans » (il est mort, je précise…)
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU