Dans une ambiance d'hystérie générale, les évènements se succèdent suivant un scénario pré-établi : annonces de droits absurdes, panique, négociations et deals.
La panique n'est pas terminée mais les négociations ont déjà commencé.
Explications.

ON A BEAU AVOIR VÉCU CELA

plusieurs fois, je suis toujours aussi surpris par ces ambiances d'hystérie collective. Et surtout de consensus massif et malsain.
Face à des évènements majeurs comme l'ont été récemment le Covid, la guerre en Ukraine, ou encore l'appel au réarmement, toujours le même instinct grégaire. Et tout le monde hurle avec les loups, d'un seul et même hurlement.
Sans compter le fait que tous ceux qui étaient médecins pendant le Covid, spécialistes de la Russie et de la géopolitique lors de l'Ukraine, spécialistes de l'armement et de la stratégie militaire lors du réarmement, sont tous aujourd'hui spécialistes de Trump, du commerce international, du protectionnisme du 19ème siècle et de l'impact des droits de douane sur l'inflation et la croissance.

LA RÉACTION DES MARCHÉS

suit cette hystérie collective.
Il y a encore quelques jours, on ne parlait que de défense et les actions défense s'envolaient.
Je vous défie de trouver un seul article ou une seule interview sur le sujet aujourd'hui.
En début d'année, il n'y en avait que pour les 7 Magnifiques et le Nasdaq, et aujourd'hui elles sont devenues les 7 Pestiférées.
La gestion algorithmique, gestion purement informatique et technique, accentue toutes les tendances.
Elle accentue les hausses.
Et, comme en ce moment, elle accentue les baisses.

ET MAINTENANT ?

Il faut continuer à suivre ses convictions sans se laisser perturber par les "bruits", même quand les bruits sont assourdissants comme depuis quelques jours.
Et notre conviction c'est que Trump mène, certes de façon très brutale et très maladroite, sa stratégie ultra basique : on propose des droits de douane absurdes, on provoque une panique, et on négocie.
Les négociations seront longues.
Elles n'aboutiront pas toutes rapidement.
Et certains pays comme la Chine vont résister autant que possible mais finiront par dealer.

L'ADMINISTRATION AMÉRICAINE

a annoncé que plus de 50 pays s'étaient déjà précipités pour négocier.
En tête, le Japon, que Trump félicite déjà d'être venu rapidement à la table de négociations et à qui il va accorder un droit de priorité.
L'Europe prépare ses mesures de rétorsion et elles sont... mesurées (jeu de mots) car l'Europe veut aussi négocier.
Et les autres pays suivent.

LE VRAI SUJET

va être la Chine.
La Chine qui déclare haut et fort ce matin qu'elle ne négociera jamais alors que des négociations sont déjà en cours.
Mais ce seront les négociations les plus difficiles car Trump est très remonté contre la Chine.
La Chine connaît par cœur le jeu de Trump car elle a toujours joué le même jeu.
Cela prendra du temps.
Mais il y aura un deal.

NOTRE MOT D'ORDRE

Ne pas hurler avec les loups.
Ne pas écouter les "bruits".
Garder le cap.
Diversifier son portefeuille comme on le fait dans notre gestion pilotée où nous sommes hier retournés sur le Nasdaq, pour un premier palier, premier palier seulement car d'autres secousses sont encore possibles, alors que nous en étions totalement sortis il y a quelques mois.
>> Découvrez notre gestion pilotée Pilot

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI ?

Sommes-nous déjà en crise économique, politique et financière ? À vous lire, la réponse est oui. Mais une réponse multiforme, comme la crise elle-même.
Beaucoup d’entre vous pointent une accumulation de tensions dans tous les domaines. « Clairement en crise économique, climatique, politique, financière », écrit Jérôme, qui décrit un immobilier bloqué, des banques frileuses, et un statu quo qui « nous grille à petit feu ». Même constat pour Thierry, qui évoque un « climat des affaires morose » et une « anxiété pour une partie de la population ».
La crise de la dette revient aussi fréquemment. « L’économie tourne, pas de manière exceptionnelle, mais elle tourne. La seule vraie crise actuellement, c’est la crise de la dette publique », estime Chris. Une inquiétude partagée par Georges, qui redoute un enchaînement boursier-bancaire incontrôlable : « Je ne suis pas sûr que le bouclier résiste à des secousses vigoureuses… Ce sera tous aux abris. »
Mais la crise dépasse le champ économique. Pour Arthur, nous vivons une crise du courage politique et de la vérité : « Une politique de l’autruche, un courage disparu… je me demande pourquoi on s’étonne. »
Enfin, certains voient l’émergence d’une crise plus systémique. « Les convergences des systèmes réactionnaires ébranlent les fondements de nos démocraties », écrit Bertrand, pour qui l’avenir ne pourra pas s’inspirer du passé : « Il va falloir être créatif… et réactif. »

ON ESPÈRE

que la BCE va se réveiller.
Et accélérer la baisse des taux.
Il faudrait 4 baisses des taux cette année mais malheureusement nous risquons de n'en avoir que deux.
Alors que l'Europe est au bord de la récession.
Désespérant.
La BCE a lancé une mission sur l'impact de l'IA sur l'économie européenne : on se prend à rêver qu'elle confie à l'IA sa politique de taux, l'IA ne pourra pas faire pire...

DÉVALUATION

C'est une arme de la Chine.
Elle a donné un coup de semonce ce matin en laissant le yuan baisser.
Rappelons-nous que Trump veut faire baisser le dollar pour rendre les exportations américaines plus compétitives.
Un calcul dangereux car un dollar plus faible, ce sont des importations plus chères et donc plus d'inflation.
La Chine va donc faire peser la menace d'une dévaluation massive du yuan dans les négociations.

MERCI À LA MARTINGALE

De m'avoir accueilli !
Échanges passionnants avec Mathieu Stefani.
Pour voir notre échange cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS
Par Sélina Seremet, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La Bourse de Paris entame la séance de mardi en nette progression, avec un gain de 1,35% à 7 020 points, soutenue par un climat d'espoir d’apaisement sur le front commercial. Ce rebond intervient après trois séances consécutives de forte correction ayant entraîné un repli de près de 12% pour le CAC 40. La tendance est également positive en Asie, où la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de plus de 6%.
Outre-Atlantique, les marchés américains ont connu une séance extrêmement volatile, marquée par un retournement spectaculaire en fin de journée : le Nasdaq, qui avait perdu jusqu’à 5,2 % en séance, est finalement parvenu à clôturer légèrement en territoire positif. Ce regain de confiance s’appuie notamment sur la perspective de nouvelles discussions entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux."

ON S'EN FOUT ?

La nouvelle importante du jour dans les Echos : "Les lave-linges doivent maintenant aussi prouver leur fiabilité", quelle période... ; Dernier épisode explosif et amoral de "White Lotus 3" qui entre dans la liste des meilleures séries 2025 ; Tout va bien à la BNP où le nombre de banquiers millionnaires atteint un nouveau record, nous voilà rassurés ; Des pêcheurs normands se recyclent dans le trafic de cocaïne : "Cocaïne et crustacés" (Le Parisien) ; Un chantier est lancé pour "sauver" Fort Boyard, un chantier de 3 ans ; Documentaire ce soir sur France 2 : "Le procès de Klaus Barbie", à voir ; Le scoop du jour dans le Figaro : "Le poulet devient la viande la plus consommée de France", 24.9 kg par Français en 2024, 10% de plus qu'en 2023 ; Plus de poulet mais moins de lecture avec un effondrement de la lecture chez les Français ; Le cri d'alarme du Figaro : "La France risque de manquer de fromage de chèvre" ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.