Lundi 12 mai

C'est l'obsession de Trump.
Il veut faire des deals.
On vient d'en avoir l'illustration ce week-end.
Des deals pour les deals.
Vite, très vite, parfois trop vite.
Des deals parfois surprenants où il privilégie "l'ennemi" à l'allié.
Des deals parfois bancals et dont l'avantage pour les États-Unis n'est pas évident.
Mais des deals.

EN QUELQUES JOURS

Trump a obtenu ou avancé sur des deals.
Politiques.
Et économiques.
Au rythme de un ou deux deals par jour.
Avec une patience limitée.
Si les protagonistes n'acceptent pas rapidement un deal, quel qu'il soit, il s'impatiente, menace ou emploie des mesures de rétorsion.

EN QUELQUES JOURS

Il a fait un deal avec les rebelles Houthis après les avoir bombardés pendant des semaines, grâce notamment à l'ex ennemi désigné, l'Iran.
Il a imposé un cessez-le-feu à l'Inde et au Pakistan qui ne savaient pas comment sortir de cette spirale guerrière.
Il a obtenu la libération du dernier otage américano israélien en privilégiant le canal du Qatar (qui va d'ailleurs lui offrir son avion Air Force One car Boeing traîne) plutôt que celui de l'allié israélien sur lequel il va mettre une pression énorme pour un cessez-le-feu.
Il a obligé ce matin Zelensky à accepter la réunion de négociation que la Russie a proposée pour jeudi en Turquie.
Il avance sur un deal sur le nucléaire avec l'Iran.
Il va en Arabie saoudite pour obtenir des investissements massifs, des achats d'armes et la paix dans la région à commencer par un deal sur Gaza.

VOILA POUR LES DEALS POLITIQUES

Quels enseignements peut-on en tirer ?
- Il déteste les guerres et les conflits qui sont "bad for business" et est prêt pour obtenir des cessez-le-feu à privilégier ses ex-ennemis par rapport à ses amis et à accepter des sacrifices.
- Plus aucun (ex) allié des États-Unis, de l'Europe à l'Ukraine en passant par Israël ne peut compter sur lui, et ce sera lourd de conséquences pour l'avenir.
- Les États-Unis reprennent leur tradition fortement isolationniste : ce n'est pas America first seulement, c'est America only.

LES DEALS ECONOMIQUES

- Il a dealé sur les droits de douane avec la Grande-Bretagne. D'autres deals devraient suivre dans les jours qui viennent. Et les signaux des négociations avec la Chine ce week-end à Genève ont été jugés positifs par les États-Unis et par la Chine.
- Il s'attaque à l'industrie pharmaceutique hier en réclamant une baisse des médicaments jusqu'à 80 %.
- Et il va continuer sa croisade pour la réduction du rôle de l'État et l'administration.

DES DEALS DONC

rien que des deals.
Des deals pour l'Amérique.
Et que pour l'Amérique.
Le reste du monde ne l'intéresse pas.
Tous les pays vont devoir tirer des conséquences de la fin de l'ordre et du désordre américain qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Un game changer massif.

A PART CA?

QUOI DE NEUF?

L'ARABIE SAOUDITE

Le pays est au centre de l'actualité politique et économique.
Trump va faire une visite qui devrait être décisive pour la région.
MBS tient entre ses mains la baisse éventuelle du cours du pétrole.
The Economist consacre un article passionnant sur la course contre la montre de l'Arabie saoudite pour diversifier ses revenus, 60% issus du pétrole, avant le déclin du pétrole.
Des efforts qui commencent à porter leurs fruits mais ce n'est pas gagné.
Loin de là.
Ce matin l'Aramco, compagnie nationale pétrolière, a annoncé une chute de ses profits et une baisse de 10 milliards de $ de ses dividendes, or ces dividendes alimentent un budget qui commence à être sous pression.
The jury is out sur l'avenir de l'Arabie saoudite.

ET MAINTENANT LES REFEREMDUMS

Gagner du temps.
Tenir sans dissolution jusqu'à 2027.
Quitte à laisser la France s'enfoncer du fait d'un immobilisme total.
On a eu les Conventions Citoyennes (on en aura une nouvelle sur les rythmes scolaires, sujet anecdotique par rapport à l'effondrement du niveau des élèves).
On a eu le Conclave des Retraites (quelqu'un sait-il d'ailleurs où ça en est ?).
Et maintenant pour gagner du temps et nous occuper et occuper les chaînes d'infos, on va avoir les référendums.
Chacun veut le sien mais c'est Macron qui va imposer les siens.
Comique tout ça si notre situation n'était pas aussi mauvaise.

RENDEZ- VOUS À 17H

Je vous avais dit en début d'année que les fonds de dettes privées seraient le placement de l'année 2025 et j'en suis toujours convaincu.
Je vous donne rendez-vous aujourd'hui à 17h pour un échange exclusif avec Florian Trichet, Managing Director chez Blackstone.
Nous plongerons ensemble dans un univers d’investissement aussi passionnant que stratégique : la dette privée. Longtemps réservée aux investisseurs institutionnels, cette classe d’actifs suscite aujourd’hui un intérêt croissant.
Ce webinaire sera uniquement disponible en direct, il n'y aura pas de replay possible.
>> Je regarde le webinaire

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

On a parlé du pivot allemand, du deal commercial avec la Grande-Bretagne, de la croissance mondiale, de l'évolution de la Bourse, des placements à privilégier, des actions à acheter ou vendre avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Stéphanie Maugey de la Financière d'Uzès, Christopher Dembik de Pictet AM, Pierre Schang de la Financière de l'Echiquier et Wilfrid Galand de Montpensier Arbevel.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Les marchés mondiaux semblent avoir trouvé un motif de soulagement dans les déclarations croisées des délégations américaines et chinoises, à l’issue de leur réunion de ce week-end à Genève. Ce matin, la Bourse de Paris ouvre en nette hausse, +1,31 %, portée par un puissant rebond des valeurs du luxe, en progression de 4 à 6 %, qui donnent le ton dès les premiers échanges. Les responsables américains évoquent un accord pour réduire le déficit commercial, tandis que Pékin parle d’un « accord important ». Des précisions sont attendues dans la journée, mais l’espoir d’une désescalade alimente la reprise. Sur le plan macroéconomique, l’agenda est clairsemé aujourd’hui. Les investisseurs se tourneront dans les prochains jours vers les chiffres de l’inflation et des ventes au détail, qui permettront de mieux évaluer les effets économiques des dernières tensions commerciales."

ON S'EN FOUT ?

Éviter la série documentaire sur "Les dictateurs" sur Canal, j'ai rarement vu un truc aussi cheap et mal fait ; en revanche la série "Apples never fall" sur Max, que j'avais laissé passer l'année dernière, est excellente, très bon suspense ; des voix s'élèvent, dont l'ancien chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, dans les Échos pour un "impôt spécial défense", des impôts, toujours des impôts ; Harvard doit liquider un milliard de $ de son portefeuille de private equity pour résister à la pression de Trump ; la vraie question du jour dans les Échos : "À quoi pourrait ressembler le jambon du futur ?" ; l'Allemagne est en récession mais l'indice allemand le DAX enchaîne les records historiques ; débats sur la fin de vie à partir d'aujourd'hui au Parlement ; l'autre question du jour dans le Parisien : "Pose-t-on trop de prothèses de genou ?" ; je n'ai pas aimé les multiples spin-offs de Star Wars, mais "Andor", surtout la saison 2, sort très largement du lot et est porté par ses références à la résistance française ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

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