La Bourse de Paris ne s’est jamais vraiment remise de la dissolution.
En baisse de 3% depuis juin 2024, le CAC 40 reste à la traîne des grands indices.
L’appétit des investisseurs est corrélé au “spread”.
Autrement dit, à l’écart de taux d’emprunt entre la France et l’Allemagne.
Et cette semaine, il a atteint un seuil inquiétant…
Par Dorian Abadie
Responsable Bourse Privée
Meilleurtaux Placement
Le malaise actuel tranche avec l’embellie du début d’année, quand les investisseurs s’étaient soudainement tournés vers les valeurs françaises.
Un feu de paille, vite éteint par la crainte de nouvelles turbulences politiques et budgétaires.
L’annonce par Bayrou du vote de confiance le 8 septembre a ravivé les doutes sur la dette française, plongeant un peu plus la place française dans l’incertitude.
La comparaison est cruelle.
Tandis que le S&P 500 enchaîne les records, le CAC 40 est incapable de franchir de nouveaux sommets.
L’indice français gagne 5% depuis le début de l’année mais reste à 6% de son pic atteint en mai 2024.
Le S&P 500 gagne plus de 10% depuis janvier, comme l’Euro Stoxx 50.
+21% pour le DAX 40, l’indice allemand, également au plus haut.
Le spread est devenu l’indicateur clé de confiance.
Cet écart mesure la différence entre le rendement des obligations françaises et allemandes à dix ans.
Ces dernières sont considérées comme la référence la plus sûre de la zone euro.
Plus l’écart de taux s’élargit, plus les investisseurs estiment que prêter à la France est risqué, exigeant en retour une prime plus élevée.
Longtemps contenu autour de 30 à 40 points de base, le spread flirte désormais avec les 80.
Ce seuil n’avait plus été atteint depuis la dissolution.
Les investisseurs le surveillent désormais comme le lait sur le feu.
Avec une dette qui dépasse les 3 350 milliards d’euros, 114% du PIB, la France reste l’un des pays les plus endettés de la zone euro.
Chaque regain d’incertitude politique accroît la méfiance des investisseurs, qui demandent une prime de risque plus élevée pour financer l’État français.
Mais pour beaucoup de bureaux d’études, cette prime de risque serait déjà intégrée par les marchés.
Ils anticipent un Parlement fragmenté, incapable de voter des réformes structurelles, et une dette toujours abyssale.
En plus du spread obligataire, un autre verdict se profile.
Celui des agences de notation.
Les trois grandes agences vont prochainement noter la dette française.
Une série de rendez-vous à haut risque.
Fitch ouvrira le bal le 12 septembre, suivie de Moody’s le 24 octobre et S&P le 28 novembre.
Leur diagnostic pourrait décider si la Bourse de Paris reste engluée… ou s’enfonce davantage.
En attendant, nous avons réalisé hier soir un sondage auprès des lecteurs du journal de la Bourse.
Verdict sans appel.
Pour 72% des sondés, la crise politique va continuer de pénaliser les performances du CAC sur l’ensemble du second semestre.
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À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Les 32 pays de l’OTAN atteignent l’objectif fixé il y a onze ans : consacrer 2 % de leur PIB à la défense.
C’est une première depuis l’annexion de la Crimée en 2014.
Sous la pression de Trump, un nouveau seuil de 3,5% a été acté en juin dernier.
Seules la Pologne (4,48%), la Lituanie (4%) et la Lettonie (3,73%) s’y conforment pour l’instant.
L’effort est colossal : 1 500 milliards de dollars attendus en 2025, soit 5% de la richesse produite par l’ensemble des membres si l’on inclut les dépenses de sécurité.
Mais l’unité n’est pas parfaite.
Madrid rechigne, affirmant pouvoir remplir ses obligations avec 2% de son PIB, quand Varsovie se pose en modèle.
Les États-Unis restent les premiers contributeurs en valeur absolue malgré un ratio limité à 3,22%.
En juillet, les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 7,4% dans l’UE.
Une embellie portée par l’électrique et l’hybride, même si le marché reste en recul de 0,7% depuis janvier.
Les modèles 100% électriques s’imposent avec 15,6% de part de marché, en hausse de 39%.
34,7% pour les hybrides, dopées par l’Espagne (+94%) et l’Allemagne (+59%).
Pendant ce temps, essence et diesel poursuivent leur dégringolade, tombant à 37,7% des ventes, contre près de la moitié il y a un an.
Outre-Manche, un autre signal positif.
Après trois mois de chute, les exportations britanniques de voitures vers les États-Unis repartent à la hausse (+6,8%).
Le nouveau cadre commercial signé avec Washington stimule les échanges.
La Chine accueille ce week-end son sommet le plus ambitieux de l’année.
Le 25ᵉ rendez-vous de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
Plus de vingt dirigeants, de Vladimir Poutine à Narendra Modi, sont attendus pour la photo finale qui doit symboliser l’unité du bloc eurasiatique face aux États-Unis et à l’Europe.
Fondée en 2001, l’OCS revendique aujourd’hui dix membres et près de 40% de la population mondiale.
Pour Xi Jinping, le sommet est l’occasion d’afficher une Chine stable, garante d’un nouvel ordre mondial au profit des émergents.
Mais derrière l’apparat, les divergences demeurent.
Inde et Pakistan restent irréconciliables, Chine et Russie partagent leur influence sur l’Asie centrale, et les pays membres privilégient leurs intérêts nationaux.
Le sommet devrait accoucher d’une feuille de route à horizon 2035.
Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement.
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Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La Bourse de Paris ouvre dans le calme ce vendredi, en léger repli de 0,17%, au terme d’une semaine compliquée pour les actifs français. L’ombre d’un vote de confiance décisif contre le gouvernement Bayrou continue de peser sur le marché, le CAC 40 affichant déjà une perte hebdomadaire de 2,6%. Dans ce climat d’incertitude politique, seul le luxe a tiré son épingle du jeu, avec LVMH, Hermès et Kering perçus en valeurs refuges sur fond d’espoir de reprise mondiale.
Outre-Atlantique, Wall Street poursuit son irrésistible ascension : malgré des résultats mitigés de Nvidia, les investisseurs parient sur la consommation et la tech, portés par la perspective de baisses de taux. Résultat, le S&P 500 aligne record sur record et s’apprête à signer un quatrième mois de hausse consécutif."
Le fitness en pleine forme. Le marché des salles de sport se porte bien en France. +8% de fréquentation et +6,2% de chiffre d’affaires au premier semestre ; La récolte 2025 de blé s’annonce historique, avec plus de 400 millions de tonnes produites par les grands exportateurs ; Paris, Londres et Berlin vont rétablir des sanctions contre l’Iran, accusé d’accélérer son programme nucléaire ; En Colombie, 33 soldats retenus depuis trois jours par une guérilla ont été relâchés hier ; La pénurie mondiale de Spéculoos touche à sa fin ! L’action belge Lotus Bakeries s’est envolée de 5% hier ; “C’est ma maison !” Une retraitée espagnole de 78 ans a tenté de récupérer sa maison squattée, en jetant un nid de guêpes par la fenêtre sur les occupants ; Je vous souhaite un excellent week-end !