Pendant 30 ans, on écrivait tous la même chose sur le Japon.
Un pays en fin de course économique du fait de sa démographie, de sa rigidité sociale, un pays sans croissance et sans inflation avec des taux négatifs, un pays absent de la scène géopolitique internationale et fermé sur lui-même.
Mais tout a changé.

QUAND JE LIS LES ANALYSES SUR LE JAPON

Je dois un peu me pincer.
Je m'étais endormi sur les clichés réalistes qu'on ressassait sur le pays pendant 30 ans.
Le Japon était l'illustration du pays en fin de cycle économique et démographique qui s'était enfoncé dans la déflation et qui n'avait aucune chance d'en sortir.
Mais les headlines des derniers jours sont un vrai choc.

EXEMPLE ?

Ce matin dans les Echos : "Le Japon reste serein face à l'envolée historique des taux de sa dette".
Les termes "envolée des taux de sa dette" étaient inimaginables il y a encore quelques années !
Au Japon, les taux ne montaient jamais, ils baissaient jusqu'à en devenir négatifs, pendant longtemps.
Alors comment imaginer qu'un jour le taux d'emprunt à 10 ans toucherait son niveau le plus haut depuis 26 ans à 2,85% ?
Autre exemple : les titres sur la résilience de l'inflation au Japon...

JAPON ET INFLATION

était une association de mots impossible.
Le Japon c'était la déflation.
Et des plans de relance massifs au fil des années qui ne servaient à rien d'autre qu'à gonfler une dette devenue une des plus importantes au monde en % du PIB.
Mais la guerre en Ukraine et surtout, enfin, la hausse des salaires après 30 ans de stagnation, ont fait ressurgir l'inflation.
Et cette inflation pour l'instant ne baisse pas et devrait même rester au-dessus des 3% cette année !

AUTRE CLICHÉ

qui vole en éclats.
"Le Japon a certes une dette colossale mais il n'y a aucun problème puisque sa dette est détenue exclusivement par des Japonais".
Le FT nous explique que lors des dernières adjudications de dette japonaise, ce sont les investisseurs étrangers qui se sont rués sur la dette japonaise, attirés par ses rendements historiques. Un game changer.

QUANT À IMAGINER

que le Japon serait dirigé par une femme Premier ministre et que cette Première ministre se confronterait directement et brutalement à la Chine sur le sujet le plus sensible pour la Chine, à savoir Taïwan, alors là...
Le ton est tellement monté entre Sanae Takaichi et Xi Jinping que Trump a dû intervenir et appeler les deux dirigeants pour calmer le jeu.

BREF

le Japon n'est plus le Japon qu'on a connu.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI DES CRYPTOS ?

Vos réponses sur les cryptos révèlent un mélange de curiosité, de scepticisme et de prudence. Beaucoup restent à distance faute de comprendre les fondements de ces actifs. Vincent résume ce sentiment : « Je ne comprends toujours pas sur quoi sont adossées les cryptos… Donc, je les ignore. » Serge partage cette méfiance : « Je m’y intéresse, mais je n’arrive pas à me lancer dans une monnaie qui ne repose sur aucun actif tangible… quand il y a des doutes, il ne faut pas y aller. »
D’autres tentent de lire les cryptos au prisme du contexte politique. Philip cite Paul Krugman : « A crypto trade is a Trump trade », rappelant que le Bitcoin réagit aussi aux humeurs géopolitiques.
Pour certains, les cryptos restent avant tout un actif spéculatif parmi d'autres. Patrick note : « Un actif comme un autre… On peut accumuler sur des zones de résistance pour diversifier une petite fraction de son capital. »
Une minorité exprime au contraire un enthousiasme affirmé, notamment Alexandre DL qui considère le Bitcoin comme « une révolution technologique et monétaire », désinflationniste et porteuse de souveraineté.
Au final, un paysage sans consensus : entre inquiétude, stratégie, philosophie et passion, les cryptos divisent autant qu’elles fascinent.

VOUS VOUS SOUVENEZ DE MODERNA ?

Oui, bien sûr.
Cette entreprise, jeune, performante, qui a réussi à produire à une vitesse foudroyante un vaccin contre le Covid.
Elle était alors à son zénith et la chouchoute de tous les investisseurs.
Aujourd'hui, tenez-vous bien, c'est la valeur du S&P qui est la plus vendue à découvert, donc sur laquelle les paris à la baisse sont les plus importants, malgré un cours qui s'est déjà effondré.
Le nombre de vaccinations contre le Covid s'est effondré aux États-Unis, notamment du fait de la rhétorique antivax de Robert Kennedy Jr, Secrétaire à la Santé.
Les stocks de vaccins sont au plus haut et les ventes au plus bas.
Quel retournement spectaculaire de situation.
Autre retournement spectaculaire : Novo Nordisk, le champion de l'anti-obésité qui n'en finit pas de voir son cours s'écrouler, 10% de baisse hier dans la journée sur des résultats décevants sur la lutte contre Alzheimer.
Pas simple le "stock picking"...

UNE BAISSE DE TAUX ENCORE ?

Nous avions toujours anticipé "2 à 3 baisses de taux aux US" en 2025, même quand plus personne n'y croyait.
Nous en avons déjà eu 2.
Et les avis sont partagés sur la probabilité d'une autre baisse en décembre.
Un des dirigeants de la Fed a indiqué que les conditions étaient favorables.
Peu importe, que ce soit en décembre ou en début d'année, il y aura une baisse de taux avant les jumbo cuts du successeur de Trump, nommé par Trump, qui prendra ses fonctions en mai.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Responsable Bourse Privée Meilleurtaux Placement.
"L’économie américaine sera scrutée de près aujourd’hui : de nouvelles statistiques doivent être publiées, notamment les ventes au détail et les prix à la production. Même si ces chiffres datent de septembre, ils pourraient aider à deviner ce que la Fed envisage pour les prochains mois.
Hier soir, Wall Street a fortement rebondi, portée par Alphabet (+6,3%), la maison mère de Google, grâce au succès de son nouveau modèle d’intelligence artificielle. Le S&P 500 a progressé de 1,5% et le Nasdaq de 2,7%, soutenus par de nouveaux espoirs de baisse des taux en décembre. En revanche, la Bourse de Paris est restée à la traîne. Le CAC 40 a cédé 0,29% mais les reprend ce matin dans les premiers échanges. L’indice français gagne 11,7% depuis le début de l’année, dividendes inclus."

ON S'EN FOUT ?

Alors que les négociations entre les États-Unis et l'Ukraine se poursuivent sur le plan de paix, la Russie a bombardé Kiev cette nuit ; Le livret A : décollecte de 3,81 milliards en octobre, contre -2,84 pour le LDDS : Good, les épargnants ont compris qu'il fallait placer leurs liquidités sur l'assurance-vie ou le PER : on vous en a parlé dans l'édition du week-end ; Commission d'enquête, enfin, sur les dérives de l'audiovisuel public et ce soir "Complément d'enquête" va mener une charge contre... CNews, mauvais timing quand on explique que la télévision publique est neutre ; 75 milliards de dollars : la nouvelle valorisation de Revolut avec l'entrée, notamment, de Nvidia dans le capital, la dernière valorisation était de 45 milliards de $ ; Bilan sur la série "The Assassin" sur HBO Max, plaisante, sans plus, humour anglais malgré l'acteur masculin horripilant qui n'a pas compris qu'il n'était plus dans "Good Doctor", j'attaque la saison 3 de "Delhi Crime"; C'est le comeback du service militaire, good ; Selon le Parisien, il faut compter 1 291€ par mois pour maintenir un senior à domicile ; Dernier sondage Odoxa, au deuxième tour, face à Edouard Philippe, Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal ou Mélenchon, Bardella est donné gagnant. Face à Mélenchon, le score est impressionnant : 74% / 26%, ce n'est plus le même "Front Républicain" ; Suivez-moi sur X et Linkedin en cliquant sur les liens.