La devise de l ‘oncle Sam s’inscrit en nette face aux autres principales devises réagissant aux déclarations très attendues de la Réserve fédérale (Fed) sur ses mesures d'assouplissement, tandis que l'euro se replie avant les résultats de l'audit indépendant sur les banques espagnoles.
A l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, la Fed a donc annoncé qu'elle prolongeait son programme obligataire baptisé "Opération Twist" jusqu'à la fin de l'année et se tenait prête à prendre des mesures supplémentaires. L'Opération Twist, qui consiste à convertir une partie des obligations d'Etat américaines à court terme en titres du Trésor à plus long terme, devait initialement expirer le 30 juin.
Bien qu’elle ait révisé en baisse ses perspectives de croissance pour 2012 et 2013 et à la hausse ses projections de taux de chômage, la Fed s’abstient pour le moment d’ ’injecter massivement des liquidités.
Une décision qui a dopé le dollar, également soutenu face au yen par les pressions exercées par certains membres du gouvernement pour que la Banque du Japon prenne de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire, considérant son programme de rachat d'actifs de 70 000 milliards de yens (693 milliards d'euros), comme insuffisantes pour relancer une économie atone qui vient pour la première fois d’enregistrer un déficit commercial vis-à-vis de l ‘union européenne notamment en raison de la cherté de sa monnaie . Le billet vert bondit ainsi de 0,92% face à la monnaie nippone pour se négocier à 80,19.
L'euro de son coté était orienté en légère baisse après la publication de piètres PMI européens qui signalent une poursuite de la contraction de l’activité, et d’autre part, de la publication du PMI manufacturier chinois publié par HSBC, qui est ressorti à 48,1 en juin, en données provisoires, contre 48,4 en mai, signalant une forte contraction, et ce pour le huitième mois consécutif.
La monnaie unique qui recule de 0,65% face au dollar à 1,2609, pâtit d’une adjudication espagnole qui fait apparaitre des rendements astronomique et également de la crainte que l'audit des banques espagnoles qui devrait être dévoilé incessamment sous peu ne révèle que la récente aide d'un montant maximal de 100 milliards d'euros proposée par l'Union européenne à l'Espagne pour son secteur bancaire ne soit pas suffisante.
