Profitez-bien de l'été et des vacances parce que le programme que nous concote le gouvernement risque de déprimer plus d'un contribuable à la rentrée. Une rigueur à la Française qui passera par une hausse des généralisée des impôts, et qui devraient rapporter 8 milliards d’euros aux caisses de l’Etat.
Pas de baisses des dépenses publiques, mais une hausse généralisée des prélèvements obligatoires qui touchera principalement les ménages et les grandes entreprises.
À compter du 1er septembre 2012, les exonérations de charges sociales sur les heures supplémentaires seront supprimés. La rigueur à la Française c’est aussi l’instauration d’une «contribution exceptionnelle sur la fortune» pour les ménages assujettis à l'impôt sur la fortune ou encore baisse de l’abattement sur les successions-donation qui passe de 159 235 à 100 000. Et il faudra attendre quinze ans, et non plus dix ans, avant de pouvoir à nouveau bénéficier de cet abattement fiscal
Si la TVA sociale est abrogée et que la CSG ne sera pas relevée, le gouvernement va augmenter les taxes sur les stocks options qui passeront de 14% à 30%, auquel s’ajoute la création d’une taxe de 3% sur les dividendes qui sera instaurée dès cet été. Le forfait social, payé par les employeurs sur l'intéressement, ou encore la participation, passera de 8 % à 20 Les banques payeront en 2012 une surtaxe sur leur taxe de risque systémique, ce qui revient à doubler leur contribution. Enfin, les stocks de produits pétroliers seront taxés à 4 % cette année.
La question qui se pose est de savoir quel type d’obligations la BCE peut accepter dans son bilan. Alors que ce dernier n’a cessé de gonfler depuis l’éclatement de la crise souveraine, Mario Draghi a fait comprendre que la BCE envisageait de partager le fardeau des pertes sur les créances bancaires douteuses entre créanciers publics et privés
Bale III arrive à grand pas. A l’heure où les marchés doutent de la solidité des banques, la réforme bancaire de Balle III imposera aux banques un ratio de fonds propres dur de 7% en 2019.Pour parvenir à ce ratio, 240 milliards d’euros ont été injecté dans le système, pratiquement autant qu’en 2008 pour le secteur bancaire américain. Et ce n’est qu’une première étape, puisque l’Autorité Bancaire européenne a fixé un objectif de ratio de fonds propres à 9%. Il restait encore du chemin..
La justice fédérale américaine prépare des poursuites pénales dans l'affaire des manipulations du Libor, l'un des principaux taux de référence pour la finance à l'échelle mondiale. Une manipulation du Libor qui pourrait remonter à 2008 selon le Wall Street Journal et qui "pourraient coûter au secteur bancaire des dizaines de milliards de dollars.
Barclays, la banque par lequel le scandale a éclaté, essaye de relativiser sa situation. Et elle ne devrait pas trop mal s’en sortir puisqu’elle a payé 360 millions d'euros pour mettre fin aux enquêtes des régulateurs britannique et américain sur des manipulations du Libor. Mais ce scandale pose aussi question sur le rôle des autorités de régulations qui n’y ont vu que du feu.
Une capitalisation boursière à la casse, avec un plus bas historique enfoncé à 6,37euros vendredi dernier, le constructeur automobile n’est pas épargné ni par les marchés qui commencent à douter de la solvabilité du groupe, ni par l’Etat qui promet de tout faire pour alléger le plan de restructuration. Si tout le monde est d’accord pour aider le groupe à retrouver sa compétitivité, personne n’est d’accord sur les mayens à adopter.
Et il se pourrait bien que la mesure la plus rapidement efficace pour accroitre la compétitivité de Peugeot ne vienne ni du gouvernement, ni des syndicats, mais de la baisse de l’Euro. Ca tombe bien, car crise souveraine oblige, l’euro file tout droit vers les 1,20 dollar. Un repli de la monnaie unique qui apporte une bouffée d’oxygène à l'ensemble des entreprises européennes qui exportent.