Les marchés clôturent en très forte baisse, rattrapés par un regain de tensions quant à la fragilité de la santé de l‘Espagne. Alors que la zone euro vient d’approuver le plan d'aide de 100 milliards d’euros à l'Espagne pour qu’elle puisse recapitaliser ses banques, la crise souveraine focalise à nouveau l’attention des opérateurs qui préféraient jusqu’à présent se concentrer sur la saison des publications trimestrielles.
Après une adjudication absolument désastreuse la veille, complètement occultée par le marché, le 10 ans espagnol repartait à la hausse franchissant un nouveau cap, à 7,2%, impossible à supporter sur le long terme, entrainant au passage le 10 ans italien largement au dessus des 6%
En légère baisse jusqu’à la mi séance, le CAC a brusquement accélérer ses pertes pour dévisser de 2,14%, et clôturer pratiquement au plus bas du jour, à 3193 points avec 3,7 milliards échangés. Au final, Paris parvient tout de même à grappiller 0,41% sur la semaine. A Francfort, le Dax plonge de 1,9%, à 6248 points, Londres perd 1,09%, l’euro stoxx abandonne 2,82%. Madrid qui a revu ses perspectives de croissance à la baisse pour 2013 et 2014 s’effondre de 5,79%. Dans son sillage, Milan dévisse de 4,4%.
Du coté des valeurs, seulement trois valeurs parviennent à s’inscrire dans le vert. EADS qui tient le haut du pavé dès les premiers échanges, s’adjuge 3,87%, à 28,71 euros, dopé par un relèvement de recommandation de Goldman Sachs qui est passé à l’achat sur la valeur en l’intégrant dans sa liste de valeurs préférées à l'achat.
En baisse à l’ouverture, PUBLICIS a bien remonté la pente pour s’inscrire en hausse de 2,67%, à 39,48 euros alors qu’il anticipe un rebond de son activité au second semestre après avoir accusé un trou d’air au T2
A l’inverse, EDF déclassé de neutre à vendre par UBS signe l’une des plus forte baisse avec une chute de 5,65% à 16,44 euros
Crise souveraine oblige, le secteur bancaire est de nouveau le principal contributeur à la baisse. Crédit agricole, lanterne rouge du CAC dégringole de 6,35%, à 3,21 euros, BNP plonge de 5,6%, à 28,52euros, Société générale dévisse de son coté de 4,35%, à 16,39 euros.
Troisième rescapé du jour, Peugeot grappille in extremis 0,02% à 6,56 alors que le président du conseil de surveillance Thierry Peugeot, craint que le groupe ne fasse l'objet d'une OPA.
Sur le SBF 120, Ubisoft s’empare de la tête du SBF 120 avec un bond de 6,94%, à 5,55euros après avoir dévoilé un chiffre d'affaires qui dépasse ses propres attentes en s’inscrivant en hausse de +27,2% à 131 millions d'euros.
Sur le marché des changes, l’euro plonge de 0,85% face au dollar pour s’échanger à 1,2170 face au dollar après avoir testé les 1,2143 en séance, au plus bas plus bas depuis juin 2010. Il dévisse également de 1,18% face au yen à 95,52 au plus bas depuis novembre 2000. Face au regain d’aversion au risque, le billet vert évolue en nette hausse face à l’ensemble des devises mais poursuit son repli face au yen qui conserve son statu de valeur refuge, en reculant de 0,32% pour se négocier à 78,51.
Le pétrole qui a fortement rebondi, subit des prises de bénéfices avec un WTI qui redonne 1,6%, à 91,51$ et un brent qui accuse un repli de 1,03%, à 106,69$.
Enfin, l’once d’or cède 0,2%, à 1577$.