Dassault Aviation n’a pas connu de trou d’air au premier semestre, l’aviation d’affaires a tiré les résultats du groupe sur la période.
Falcon ok, Rafale ko
Le Falcon se vend plutôt très bien avec un chiffre d’affaires qui bondit de 72%, à 1,4 milliard d’euros. Cette division représente 74% du chiffre d'affaires consolidé pour les six premiers mois de l'année, qui a livré sur cette période 34 avions neufs. En revanche, les avions de combat Rafale sont loin de se vendre comme des petits pains, Dassault déplore n’avoir livré que 4 avions Rafale au premier semestre à l'Etat français contre 6 à la même période l'an passé. Ainsi, les ventes de sa division Défense sont en hausse de 2% « en raison de l'augmentation des activités de soutien et de développement ». Au total, les facturations du groupe Dassault ont progressé de 46% sur un an à 1,929 milliard d'euros.
Les entrées de commandes ont représenté 1,424 milliard d'euros, en progression de 49%, et proviennent pour 78% de l'export. Au 30 juin 2012, le carnet de commandes consolidé s'élève à 8,188 milliard d'euros, en baisse de 6% par rapport au 31 décembre dernier. Le bénéfice opérationnel consolidé de la période atteint 244 millions d'euros, soit une marge de 12,7% contre 7,5% un an avant. Hors contribution de Thales, il se serait établi à 179 millions d'euros, soit 9,3% de marge nette.
Après mise en équivalence de Thales, le groupe aéronautique a vu ses profits bondir de 74% à 223 millions d'euros après un résultat net de 129 millions d’euros réalisé au premier semestre de l’exercice 2011.
Perspectives maintenues pour le constructeur
S'agissant des perspectives annuelles, le groupe prévoit toujours de livrer 65 avions d'affaires Falcon, deux de plus que l'an passé ainsi que 11 Rafale, et vise un chiffre d'affaires équivalent à celui de 2011, soit 3,3 milliards d'euros.
Le titre Dassault Aviation est extrêmement peu liquide, seulement 27 actions ont changé de mains depuis l’ouverture. Une caractéristique qui n’est pas étrangère au prix de Dassault Aviation en Bourse, le titre tutoie les 700 euros, un dossier qui n’est donc pas à la portée de toutes les…bourses. Depuis le début du mois de février, Dassault Aviation reste confiné dans un couloir compris entre 660 euros et 725 euros. Mais le dossier a connu, comme le reste de la cote un été meurtrier avec une action qui a perdu près de 100 euros sur la première semaine d’août. Le second semestre n’a pas été de tous repos, le titre ayant même touché un plus bas à 545 euros, tout juste après Noël avant de revenir sur les 720 euros, des niveaux qui n’avaient plus été observés depuis novembre 2007. Sur dix ans, Dassault Aviation affiche un gain de 112% et de 233% depuis ses planchers de février 2003 à 210 euros.