La convention Républicaine a commencé hier. Sans véritable enthousiasme. Car le camp républicain a tout misé sur la crise économique pour assurer sa victoire mais il se rend compte qu'une donnée fondamentale vient troubler un calcul jusqu'à lors évident qui faisait qu'aucun président n'avait été réélu avec plus de 7% de chômeurs: la démographie.
Début de la convention républicaine hier, est ce que cette convention peut donner un élan à la candidature Romney
Dans la campagne d’un challenger aux Etats-Unis, il y a deux occasions majeures pour bénéficier d’un boost, c’est la nomination du vice président. Et la convention. La nomination de l’ultra libéral Paul Ryan n’a eu aucun impact sur les sondages, et la convention suscite pour l’instant peu d’enthousiasme. Ce qui se passe pendant ces élections américaines est pourtant passionnant et historique. Rappelez vous le slogan de Clinton contre Bush père. It’s the economy stupid. Avec un chômage aussi élevé, et une croissance en berne, Romney devrait être élu facilement. Et pourtant même si il est proche d’Obama en terme de % d’intentions de vote, il est largement distancé états par états
L’économie ne serait plus la préoccupation première des électeurs ?
Si elle l’est. Mais Romney a surestimé le facteur économie et sous estimé le facteur que tous les spécialistes américains mettent maintenant en avant. La démographie. Et en particulier la répartition de la population américaine. Romney joue la carte droite conservatrice. C’est un thème qui attire la population blanche américaine. Mais cette population est en déclin. Et représentera bientôt moins de 50% de la population. La population qui fait le résultat des élections et qui le fera encore plus dans les années qui viennent c’est la population latino qui représente près de 20% de la population américaine et près de 30% des naissances.
Et cette part de la population est très favorable à Obama
70% d’intentions de votes chez les latinos pour Obama. Et ce n’est pas en tapant sur l’immigration illégale que Romney et son camp va changer les choses. Romney joue à fond la carte de l’économie. Mais Obama pourrait lui dire it’s the demography stuoid. Sauf coup de théâtre les Républicains auront du mal à revenir au pouvoir tant qu’ils n’auront pas réglé leur déficit de confiance vis-à-vis des minorités qui s’apprêtent à devenir majoritaires.