Mardi 11 septembre

Interparfums a fait état de résultats semestriels en progression, avec un résultat net en hausse de 11% sur les six premiers mois de 2012. Hormis ce point d’activité, le débat sur avenir du concepteur de parfums sans la licence Burberry est relancé….

Interparfums a vu au premier semestre son résultat net part du groupe progresser de 11% à 18,9 millions d'euros. Autre bon point de la publication, la rentabilité du groupe n’a pas été écornée malgré une politique d'échantillonnage plus importante et un d'effet mix légèrement défavorable sur la période. Ainsi, le résultat opérationnel s’est apprécié de 12% à 29,2 millions et la marge brute a bondi de 25% à 132 millions d’euros. Déjà connu du public depuis fin juillet, le chiffre d'affaires a grimpé de 28% à 208,9 millions, porté par le succès croissant des parfums Montblanc, Jimmy Choo et Boucheron notamment, une progression des ventes qui a été également amplifié par un effet devise favorable. La société avait ainsi relevé son objectif de chiffre d'affaires pour 2012 à 420 millions d'euros, contre 400 millions auparavant.

La structure financière du groupe continue de se renforcer avec, au 30 juin 2012 des capitaux propres de 227,6 millions d'euros représentant près de 70% du total du bilan et une trésorerie nette de 9 millions d'euros. Mais le matelas financier du groupe risque bien de prendre de l’embonpoint avec la fin du contrat avec Burberry. Ce divorce se fera cependant au prix d'une importante compensation financière d’un montant de 180 millions d’euros pour Interparfums. Une coquette somme qui permettra au concepteur de parfums de « mener une ou plusieurs acquisitions de marques, en propre ou en licence ». Interparfums pense à l’après-Burberry alors que la licence du britannique comptait pour plus de la moitié de son chiffre d'affaires. Alors, le groupe piloté par Philippe Benacin entend étudier « sans urgence » « les possibilités de croissance externe et ce, dans une volonté de qualité et d'homogénéité du portefeuille [d’Interparfums] ». C’est chose faite depuis plusieurs années, le spécialiste du parfum a acquis pas moins de cinq licences en l'espace de deux ans (Jimmy Choo, Montblanc, Boucheron, Balmain…) Comble de l’ironie, c’est ce même jour que Burberry, son ex-partenaire de 20 ans, a lancé son avertissement sur résultats…

Depuis le 1er janvier, l’action Interparfums gagne un peu plus de 9% et grappille 3,25% sur trois ans. La valeur d'entreprise est estimée à 0,82 fois le chiffre d’affaires estimé pour l’année en cours, ce qui reste relativement modeste si l’on compare à la concurrence au sein du même secteur. Après avoir touché un plus bas à 13 euros en juillet 2009, l’action Interparfums n’a cessé de progresser jusqu’à atteindre les 27 euros au printemps 2011. Le parfumeur était une valeur recherchée par les investisseurs alors qu’Interparfums avait a réalisé une année 2010 record. Puis l’action avait commencé l’année 2012 au tapis, tout juste sous les 16 euros. Alors, elle avait bénéficié d’un effet rattrapage, jusqu’à revenir sur les 22 euros début juin, soit un hausse de 37,5%. Mais le dossier a subi de lourds dégagements depuis l'annonce en juillet, de la fin de l'accord de distribution avec le groupe britannique de produits de luxe Burberry pour revenir à 17 euros, effaçant sa hausse du début de l’année.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Quand Trump efface vos gains : le piège du risque de change
    11/07/2025
  • visuel-morning
    Le secteur de la semaine : les biotechs
    25/07/2025
  • visuel-morning
    Entrepreneurs : comment différer l’impôt grâce à l’apport-cession ?
    15/05/2025
  • visuel-morning
    Les SCPI Corum Origin et Corum USA désormais ouvertes à la souscription en ligne !
    20/03/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt