Mardi 09 octobre

Le message du FMI est clair au sujet de l’Espagne. La quatrième économie de la zone euro manquera ses objectifs de déficit budgétaire en 2012 et 2013 ce qui poussera son endettement au dessus de la barre des 90% du produit intérieur brut en raison notamment des besoins de recapitalisation du secteur bancaire.

Le principal point de désaccord entre l’institution internationale et le gouvernement espagnol repose sur les hypothèses de croissance.

Le projet de budget 2013 du gouvernement espagnol, résolument optimiste, est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,5%, alors que le FMI prévoit une récession de 1,3% sur l’ensemble de l’année prochain. En conséquence, le FMI prévoit un ratio dette/PIB 90,7% en 2012 et 96,9% en 2013, et prévient que dans ce contexte le déficit budgétaire ne reviendra pas sous la barre des 3% du PIB avant 2017. Le ministre de l’économie espagnol de son coté, affirme que l’Espagne atteindra ses objectifs tout en soulignant que des mesures additionnelles n étaient pas nécessaires.

L’autre point de désaccord entre le FMI et le gouvernement repose sur les besoins financiers pour recapitaliser le secteur bancaire. Les prévisions du FMI sont calculées à partir de l’hypothèse d’une utilisation totale de la ligne de crédit de 100 milliards d’euros que l’Espagne a obtenue auprès de ses partenaires européens pour recapitaliser le secteur bancaire.

Madrid de son coté estime qu’elle ne devrait utiliser que 40 milliards d’euros dans ce fonds de secours, ce qui d’après le gouvernement porterait le niveau d’endettement à 84,7% du PIB en 2012 puis 90,9% en 2013.

Quoi qu’il en soit, selon le FMI « l’Espagne a remplacé la Grèce, le Portugal et l’Irlande comme épicentre de la crise de la dette dans la zone euro après avoir manqué de loin son objectif de budget en 2011. »

Dans sa note, le FMI tente en guise de conclusion d’inciter l’Espagne à demander un plan de sauvetage en indiquant que « le Fonds était prêt à soutenir des pays comme l'Espagne et l'Italie s'ils décident de demander officiellement une aide » ; et en estimant par ailleurs « que le programme de rachat de titres (OMT) de la Banque centrale européenne destiné à aider les pays en difficulté de la zone euro encourage ces Etats à demander des plans de sauvetage », ce que l’Espagne refuse de faire jusqu’à présent.

Si l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, a noté que « les conditions du marché obligataire s'étaient améliorées récemment pour l'Espagne et l'Italie, la question est ici de savoir pourquoi les taux ont diminué", a-t-il souligné. "Cette baisse pourrait être due au fait que les investisseurs s'attendant à ce que ces pays demandent de l'aide".

En attendant, comme pour conforter le discours du FMI, le taux à 10 espagnol se tendait légèrement, de 4 points pour venir se négocier à 5,72% alors que le rendement obligataire italien restait stable à 5,06%. Quant à la France, qui manquera également ses objectifs de réduction de déficit selon le FMI en raison de perspectives de croissance révisées à la baisse, son rendement à 10 ans, l’OAT ignorait l’avertissement du FMI en poursuivant sa détente pour se négocier à 2,22%

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