Il ne se passe pas une semaine sans que Technip ne fasse part de la signature d’un nouveau contrat. Cette fois-ci, le groupe parapétrolier a annoncé avoir remporté, en consortium avec Offshore Oil Engineering, un contrat d'ingénierie, de fourniture des équipements, de construction et de mise en service auprès de la China National Offshore Oil Corporation pour un montant de 200 millions d’euros.
Un peu plus de la moitié du contrat, soit 110 millions d’euros revient au groupe hexagonal. Cet accord concerne le projet de développement gazier en eaux profondes du champ Panyu, en mer de Chine, situé à environ 150 kilomètres au sud de Hong Kong. Il porte sur un nouveau système de production sous-marin avec six puits et son système de contrôle associé, relié à une nouvelle plate-forme centrale de traitement. L’installation en mer se déroulera en deux phases, au troisième trimestre 2013 et au deuxième trimestre 2014. Pour Technip, « ce contrat représente une avancée majeure permettant de renforcer la forte présence de Technip sur le marché subsea chinois émergents »
Le français continue donc de tisser sa toile partout dans le monde et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et les perspectives du groupe reflètent la stature internationale du groupe. Technip a en effet confirmé qu'il visait pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires compris entre 7,65 et 8 milliards d'euros, soit une croissance de 12,3% à 17,4% après 12% en 2011. Sur le front de la rentabilité, la société table toujours sur un taux de marge opérationnelle courante de ses activités Subsea (infrastructures sous-marines) autour de 15% après 16,8% en 2011, ainsi qu'un taux compris entre 6% et 7% pour la division Onshore/Offshore contre 7,1% en 2011.
L’excellente visibilité du groupe lui confère une bonne résistance sur le terrain boursier. L’action Technip s’adjuge plus de 20% depuis le début de l ‘année alors que son comparable Vallourec chute de 37% dans le même intervalle. Mais les interrogations sur la croissance mondiale, qui ont fait plier les cours du baril sous les 100 dollars, ont eu raison de la progression du dossier en Bourse. Entre avril et juin, le titre a concédé 20% de sa valeur, retournant sur les 70 euros, soit son niveau du début 2011. Depuis, l'action a de nouveau enclenché la marche avant, poussée par la multiplication des annonces de contrats et par une remonté des prix du brut. Cette ascension a fait voler en éclats certains sommets historiques comme celui de décembre 2010 à 70 euros. Depuis, le titre part à l’assaut d’un nouveau record. Les 100 euros après avoir touché les 90 euros en septembre ? Possible au vu de la prestation de l’action… L’intérêt des investisseurs pour ce dossier de qualité n’est pas dénué de conséquences. La valorisation commence d’ailleurs à devenir un peu tendue avec un PER de 18,85 estimé pour 2012 contre 17,11x pour Vallourec et 11,6x pour le géant américain Halliburton. De plus, la valeur entreprise de Technip se paye 8,88 fois l’Ebitda, contre un ratio de 5,33 fois pour Halliburton et un multiple de 7,25x pour Vallourec. La valeur devient ainsi l’une des plus chères de son secteur mais pour les analystes, la valorisation de la parapétrolière est amplement justifiée eu égard à la résistance du groupe dans une conjoncture économique très incertaine.