Mardi 30 octobre

Groupe Steria retrouve grâce aux yeux des investisseurs. Le dossier caracole en tête du SBF 120 en Bourse de Paris après l’annonce d'une hausse plus importante que prévu de la croissance de ses ventes au troisième trimestre. C’était loin d’être gagné alors que la SSII avait perdu la confiance des opérateurs après son avertissement sur résultats lancé en juillet dernier. Le groupe faisait quelque peu pâle figure devant ses concurrents Capgemini et Atos, ces derniers avaient publié des comptes robustes sur la première partie de l’exercice en cours.

A l’issue du trimestre écoulé, Groupe Steria a fait état de facturations de 447,1 millions d'euros, en progression de 8,7%, dont 2,5% en organique. C’est mieux que prévu, le consensus tablait en moyenne sur une hausse de 4,8% du chiffre d’affaires de la SSII à 432,1 millions d'euros. Une bonne surprise à mettre sur le compte du dynamisme de son activité dans l'assurance (+6%) et du secteur Utilities/Transport/Télécommunications (+10%). En revanche, les activités liées au secteur bancaire piquent du nez avec un repli de 2%.

Au 30 septembre 2012, le ratio de prise de commande sur chiffre d'affaires était de 0,98 (1 au 30 septembre 2011) et le carnet d'affaires s'est élevé à 2,1 fois le chiffre d'affaires projeté, un niveau similaire à celui du 30 septembre 2011.

En revanche, la direction n'a tenu à donner des éléments de réponse concernant ses prévisions pour l’exercice 2012. En juillet dernier, le PDG François Ernaud avait indiqué « penser garder en 2012 une activité en croissance, entre 2 et 3%. Nous restons prudents sur les marges et nous disons qu'on fera plus de 6% de marge opérationnelle » Une prudence qui avait été vivement sanctionnée, Steria visait auparavant un taux de marge opérationnelle comparable à ceux des trois derniers exercices soit sur les 7%.

En marge de la publication de son point d’activité trimestriel, la société de services informatiques a annoncé avoir finalisé un accord pour la cession de 100% de sa filiale espagnole, Steria Iberica au groupe de capital-investissement allemand Aurelius. En 2011, la filiale espagnole a généré en 2011 un chiffre d'affaires de 42,2 millions d'euros - soit 2% du chiffre d'affaires du groupe - et une marge opérationnelle négative de 3,7 millions d'euros. Cette cession devait avoir un effet relutif proche de 30 points de base en termes de taux de marge opérationnelle. D’un point de vue comptable, la vente de Steria Iberica devrait générer sur l'exercice 2012 une charge non courante de l'ordre de 10 millions d'euros après impôt, sans impact sur la dette financière nette attendue.

Cette cession est probablement intimement liée à la mise en œuvre d'un plan qui a débuté au cours du troisième trimestre 2012. L’objectif pour Steria est de générer 15 à 18 millions d'euros d'économies de coûts opérationnels en 2013 « grâce à l'optimisation du portefeuille d'activités, l'efficacité interne et la productivité industrielle. »

Si le groupe se retire de l’autre coté des Pyrénées, il prend ses marques en Norvège avec la signature d’un contrat auprès du Service norvégien de l'emploi et de l'aide sociale (NAV) pour doter cette administration de nouvelles capacités durant un vaste programme de modernisation informatique. Le groupe se félicite de participer à ce programme informatique, de « par son ampleur et son importance stratégique, [il] est l'un des plus importants du secteur public en Norvège ». Dans le cadre de ce partenariat, Steria délivrera son conseil au sein de cinq domaines allant du consulting business jusqu'au support technique. Ce contrat sur six ans, dont la collaboration a déjà commencé.est estimé entre 87 et 107 millions d'euros.

Steria fait les frais de son exposition au secteur bancaire, notamment en Allemagne où le la part de ce secteur est de 40% à 50% dans le chiffre d’affaires réalisé outre-Rhin. Le titre perd près de 11% depuis le début de l’année et de plus de 60% depuis cinq ans. Le secteur dans lequel opère Steria est en effet extrêmement cyclique et on ne peut pas dire que la conjoncture économique depuis quelques années ne plaide en sa faveur… En l’espace de deux années, le cours du titre a été divisé par deux, le titre ayant même revu les niveaux de février 2009 à 10 euros en août dernier. Aux cours actuels, la valorisation du groupe est bradée avec une valeur d’entreprise correspondant seulement à 0,23 fois son chiffre d’affaires attendu pour 2012 et 6,38 et 5,18 fois les résultats attendus pour les deux prochains exercices. Mais cette valorisation conservatrice reflète un potentiel de hausse très important, les analystes visant en moyenne 16 euros sur le titre.

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