Mercredi 21 novembre

Grande journée pour Interparfums ! Le groupe dévoile ce jour ses objectifs pour 2013. Et on en sait un peu plus quant à l’avenir de la société sans Burberry, sa marque phare, rachetée par la griffe britannique.

Faute d'un accord sur la création d'une entreprise commune dans les parfums et les cosmétiques, les deux partenaires de 20 ans ont décidé de couper court durant l’été leurs négociations, Burberry ayant, en contrepartie d’un chèque de 181 millions d’euros, exercé son option de sortie du contrat de licence, initialement prévue pour 2017.

Pour Interparfums, les conséquences seront loin d’être neutres. Si l'exercice en cours devrait se solder par un chiffre d’affaires de l'ordre de 425 millions d'euros, le suivant devrait s’achever avec 300 millions d'euros de revenus, selon la direction du fait de la prolongation de l’exploitation des parfums Burberry. Le groupe de Philippe Benacin, continuera à exploiter sur « une période limitée du premier trimestre ».

En 2013, Interparfums va s'appuyer sur la montée en puissance des parfums Lanvin, Jimmy Choo, Montblanc et Boucheron principalement, et lancer de nouvelles lignes féminines Jimmy Choo, Lanvin et VanCleef & Arpels. A l'automne prochain, des « initiatives importantes » concerneront Boucheron, Balmain et Repetto. Les marques du portefeuille hors Burberry devraient donc apporter 245 millions d'euros de revenus, en croissance de plus de 20% par rapport à 2012 sur ce périmètre. Sur ces bases, la contribution de Burberry s’élève à 55 millions d’euros sur la période courant entre janvier et mars et, sur la base du niveau actuel de la parité euro/dollar. Le parfumeur français a également signé un contrat exclusif de 20 ans avec Karl Lagerfeld, avec pour objectif une nouvelle ligne en 2014.

C’est qu’Interparfums a pensé à l’après-Burberry alors que la licence du britannique comptait pour plus de la moitié de son chiffre d'affaires. Le groupe est donc parti à l’affût d’opportunités, le parfumeur ayant acquis pas moins de cinq licences en l'espace de deux ans (Jimmy Choo, Montblanc, Boucheron, Balmain…). Et Interparfums ne compte pas mettre un terme à sa politique d’élargissement du portefeuille. Il reste attentif à toute opportunité, « par acquisition, soit de marques en propre, soit de licences ». Autant ne pas s’en priver alors que le parfumeur a les moyens de ses ambitions avec une trésorerie estimée à 200 millions d’euros en milieu d’exercice, un niveau qui représente près la moitié de la capitalisation de la société.

Depuis le 1er janvier, l’action Interparfums gagne un peu plus de 34% dont 20% depuis trois mois. Après avoir touché un plus bas à 13 euros en juillet 2009, l’action Interparfums n’a cessé de progresser jusqu’à atteindre les 27 euros au printemps 2011. Le parfumeur était une valeur recherchée par les investisseurs alors qu’Interparfums avait a réalisé une année 2010 record. Puis l’action avait commencé l’année 2012 au tapis, tout juste sous les 16 euros. Alors, elle avait bénéficié d’un effet rattrapage, jusqu’à revenir sur les 22 euros début juin, soit un hausse de 37,5%. Mais le dossier avait subi de lourds dégagements depuis l'annonce en juillet, de la fin de l'accord de distribution avec le groupe britannique de produits de luxe Burberry pour revenir à 17 euros, effaçant sa hausse du début de l’année. Depuis le dénouement du feuilleton Burberry, Interparfums ne cesse de grimper avec une tentative de retour sur ses plus hauts annuels à 22,40 euros.

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