Vivalis vient de racheter son homologue autrichien Intercell pour environ 133 millions d'euros, dans le cadre d'une offre d’échange publique. La nouvelle entité issue de ce rachat entre égaux sera baptisée Valvena, dont le siège restera en France, à Lyon précisément.
Mais qui est donc cet Intercell ? L’autrichien est une société de biotechnologie spécialisée dans les vaccins. Elle développe et commercialise un vaccin de nouvelle génération contre une forme courante de l'encéphalite en Asie. Il est licencié et homologué dans plus de trente pays. En outre, le portefeuille de biotech Intercell comprend des produits candidats à des stades cliniques différents dont un vaccin candidat contre le Pseudomonas aeruginosa (Phase II / III), ou un candidat contre la tuberculose (phase II). Cette union entre les deux biotech créera une société intégrée leader en Europe dans le domaine du vaccin et des Anticorps. Ainsi, la fusion permettra une diversification des revenus, provenant de la commercialisation d’un vaccin contre le virus de l'encéphalite japonaise, combinée à des revenus issus de nombreuses licences commerciales et technologiques. Mais aussi, les modèles d’entreprise seront complémentaires de la découverte du vaccin à la commercialisation du produit. Les synergies attendues de cette fusion sont de taille. Selon Vivalis, elle permettra aux deux entreprises spécialisées dans les vaccins d'économiser entre cinq et six millions d'euros à horizon 2015.
Concernant les modalités de la fusion, les actionnaires d’Intercell recevront 13 nouvelles actions ordinaires Vivalis et 13 actions de préférence pour 40 actions d’Intercell détenues. Aucune sortie de cash n’est à prévoir puisqu’il s’agit d’une offre publique d’échange. Dans un second temps, la nouvelle entité lancera une augmentation de capital de 40 millions d'euros à avec le concours du Fonds stratégique d'investissement (FSI) qui y souscrira à hauteur de 25 millions. Le groupe Grimaud, et Unigrains (un des actionnaires de long-terme du Groupe Grimaud) seront également de la partie en s’engageant à souscrire à l'augmentation de capital pour un montant total de 5 millions d’euros tandis le solde, soit 10 millions d'euros feront l’objet d’une garantie bancaire.
Malgré la forte baisse du jour, le titre Vivalis reste encore en territoire positif depuis le début de l’année avec un gain de plus de 25%. Les investisseurs ont commencé à intégrer le fort potentiel de la lignée EB66. D’autant plus que la première commercialisation au Japon d’un vaccin issu de la lignée EB66 augure de futures autorisations de mise sur le marché. Le dossier Vivalis pourrait également pourrait profiter de la montée en puissance des royalties sur les ventes (de 3 % à 6 %) mais aussi des revenus des licences. Deux sources de revenus qui permettront à Vivalis d’avoir des comptes à l’équilibre d’ici trois à quatre ans…Avec l’opération annoncée ce jour, Vivalis entre dans la cour des grands en devenant un acteur majeur du vaccin et des anticorps en Europe.
