A cette question, le cabinet d'avocats Altexis apporte quelques éléments de réponse… Selon une enquête du cabinet, citée par ‘Le Parisien’ du jour, la Suisse serait en pôle position des destinations pour les candidats français à l’exil. La Belgique et le Royaume-Uni complètent le trio de tête… Près de huit milliards d'euros de capitaux ont été ainsi délocalisés, selon le député socialiste, Yann Galut qui présidera une commission d'enquête sur l'exil fiscal…
Pour 16% des sondés, la Suisse est le pays idéal pour échapper au fisc. Le plat pays vient en seconde réponse à égalité avec le Royaume-Uni (12%). Mais nos voisins helvètes ont vocation à être moins accueillants avec la possible levée du secret bancaire… « Obelix l'a démontré: La Suisse n'est plus l'ennemi létal du fisc français », titre même ‘Le Matin’ dans son édition dominicale.
En fait, tout dépend du motif d’expatriation… Pour les détenteurs de gros patrimoines ou les créateurs d’entreprises, la Belgique est une terre d’exil très accueillante. Le plat pays taxe lourdement les revenus du travail mais offre une fiscalité extrêmement douce en matière de patrimoine et sur les plus-values. Les patrons à la recherche de faibles impôts sur les sociétés traverseront quant à eux la Manche. David Cameron leur a même déroulé un «tapis rouge» en juin dernier, tout juste après l’élection de François Hollande et l’annonce de la tranche d’imposition à 75% sur l’impôt sur le revenu. Autres bons points pour le Royaume-Uni, les étrangers bénéficient de régimes fiscaux bien avantageux et l’ISF n’existe tout simplement pas…