L’Espagne et l’Italie avaient rendez vous avec les marchés obligataires ce jeudi. Et le déroulement des ces opérations indiquent que les marchés reprennent confiance quand à la capacité des pays périphériques à améliorer leur situation financière.
Madrid a en effet levé 470 millions d’euros à échéance 2026. Les taux exigés par les investisseurs repassent nettement sous la barre des 6%, ligne rouge a partir de laquelle les couts d’emprunts risquent de faire déraper la trajectoire de la dette. Le taux exigé par les marchés est tombé à 5, 569% seulement contre 6,218% le 21 juillet dernier.
Par ailleurs, les investisseurs ont été nombreux à plébisciter la dette espagnole avec un Bid-to-Cover Ratio qui s’inscrit 2,85 contre 2,08 le 21 juillet dernier.
L’Espagne a également levé 1,905 milliards d’euros, à échéance 2018, avec un taux qui s’établit en nette baisse à 4, 033% alors que le 8 novembre dernier, le rendement consenti s’inscrivait à 4,769%. Le Bid-to-Cover Ratio s’inscrit en très forte hausse, et représente 2,59 fois la demande contre seulement 1, 57 le 8 novembre dernier.
Enfin, Madrid a levé 3.4 milliards d’euros à échéance mars 2015 avec un taux qui s’inscrit à 2, 587% avec un ratio de couverture qui s’établit à 2,07.
Sur le marché secondaire, le 10 ans espagnol est tombé sous la barre des 5%, et recule de 16 points de base pour se négocier à seulement 4,94%, revenant ainsi au plus bas depuis mars 2012.
Enfin Milan empruntait 8,5 milliards d’euros sur une échéance de 12 mois. Signe du regain de confiance des investisseurs quant à la qualité de la signature italienne, le taux a été divisé par pratiquement 2. Le rendement est en effet tombé à 0, 864% contre 1, 456% le 12 décembre dernier. L’Italie n’avait pas emprunté aussi bon marché depuis trois ans, période durant laquelle le pays n’était pas touché par la crise souveraine.
En revanche, la demande a été moins forte avec un Bid-to-Cover Ratio qui s’inscrit 1,79 contre 1, 94 le 12 décembre dernier.
Le rendement sur le 10 ans italien reculait aussi fortement de 10 points de base pour se négocier à 4,16%, réduisant ainsi le spread, c’est-à-dire l’écart des taux d’intérêts entre les deux pays à seulement 78 points de base.