Les ventes mondiales d'ordinateurs PC connaissent une mauvaise passe. Preuve en est, elles ont dévissé de 4,9% au quatrième trimestre en raison de l'affaiblissement de l'économie dans certaines régions mais surtout de la percée des tablettes informatiques.
Selon le cabinet Gartner, en raison de la morosité de la conjoncture mondiale, le nombre de PC vendus a reculé à 90,3 millions d'unités sur la période. Aux Etats-Unis, les ventes se sont repliées de 2,1% aux Etats-Unis alors qu'en Europe, les ventes ont chuté de 9,6% tandis qu'elles reculaient de 1,8% en Asie-Pacifique.
Dans son communiqué, le cabinet d'études Gartner a souligné que les tablettes avaient bouleversé en profondeur le marché des PC sur l'année écoulé. En effet, beaucoup de possesseurs d'ordinateurs ont renoncé à remplacer leur ancien PC par un ordinateur neuf, préférant acheter une tablette. Une tendance qui devrait largement se poursuivre dans les mois qui viennent, contrairement à ce que le cabinet envisageait au départ.
"Alors que nous avions, à un moment, imaginé que les individus auraient à la fois un PC et une tablette, nous pensons de plus en plus que la plupart des consommateurs n'auront qu'une tablette personnelle" et qu'ils réaliseront leurs tâches administratives courantes sur un PC partagé, a affirmé Gartner.
Un constat qui n'est pas partagé par la banque JP Morgan qui affirmait quant à elle qu'il était désormais peu probable que les analystes revoient encore en baisse leurs estimations sur les groupes technologiques. La banque suggère de dénouer quelques positions sur des valeurs sûres comme IBM (IBM) et EMC (EMC) pour parier sur des entreprises comme Dell (DELL) ou encore Hewlett-Packard (HPQ) sur lequel il vient de relever sa recommandation à "neutre", avec un objectif de cours de 21 dollars, estimant que la situation du fabricant d'ordinateurs "ne peut plus se détériorer". JPMorgan juge notamment que HP ne devrait plus enregistrer de lourdes charges de dépréciation d'actifs et qu'il pourrait se ménager de meilleures perspectives à long terme en cédant sa division ordinateurs personnels ou son pôle imprimantes. La banque déclasse en revanche IBM et EMC à "neutre" en citant des signes de croissance plus rapide du chiffre d'affaires chez des rivaux de plus petite taille.
Pour rappel, au dernier trimestre de l'année dernière, Hewlett-Packard (HPQ) a repris son rang de numéro un mondial, avec une part de marché mondial de 16% suivi de près par le fabricant chinois Lenovo (LNVGY) et l'Américain Dell (DELL) avec des parts de marché de respectivement de 15,5% et 10,2%. Mais parmi les cinq premiers du classement, c'est Lenovo qui a enregistré la plus forte croissance de ses ventes sur le dernier trimestre, avec une progression de 8,2%.
