Quand j'étais petit, les grandes banques centrales étaient indépendantes du pouvoir politique. Elles avaient pour mission de défendre contre vents, marées et pressions politiciennes la stabilité monétaire et financière. Le modèle de vertu obsessionnelle était la Bundesbank. Mais le patron de la Bundesbank se plaint aujourd'hui de l'inféodation des banques centrales au pouvoir politique...
Le patron de la Banque Centrale Allemande, la Bundesbank, se plaint du manque d’indépendance des banques centrales dans le monde
Il y a quelques années, les règles du jeu étaient assez simples. Il y avait d’un côté le pouvoir politique, les gouvernements dont les mandats en matière économique étaient l’emploi et la croissance, et de l’autre les banques centrales, férocement indépendantes, dont la mission était de combattre l’inflation et d’assurer la stabilité financière et monétaire. Puis la crise est arrivée et les banques centrales se sont mises de fait au service des gouvernements
On vient de le voir avec la Banque du Japon
Elle s’est pliée aux volontés du nouveau gouvernement en acceptant de faire tourner la planche à billets et en acceptant de fixer un objectif d’inflation de 2%. Mais c’est vrai aux Etats Unis où la banque Centrale américaine s’est fixée pour la première fois un objectif de taux de chômage et ça ce n’est normalement pas son boulot ou encore en Europe où Mario Draghi et Angela Merkel travaillent main dans la main.
En quoi est ce un problème finalement ?
L’indépendance des banques centrales est la garantie de la stabilité financière. Aujourd’hui les banques centrales, sous la plupart sous les ordres de leurs gouvernements respectifs, gonflent leurs bilans pour relancer les économies avec ce qui ressemble quand même beaucoup à la chaîne de Ponzi . Cela inquiète les réactionnaires de la Bundesbank. Espérons qu’ils s’inquiètent pour rien
