La guerre des changes bat son plein et l'euro est la victime sacrificielle désignée. C'est la seule monnaie que les traders et les investisseurs peuvent acheter sans affronter une banque Centrale hostile. Pour la BCE, dans laquelle l'influence de la Bundesbank est forte, une monnaie forte n'est pas un inconvénient mais un atout. Jusqu'à un certain cours.
L’euro continue sa progression et frôle les 1.35
On connaît la première victime de la guerre des changes. C’est la monnaie européenne. Dans un environnement où tous les pays ou presque ont décidé de relancer leur croissance en faisant du dumping sur leur monnaie, de la Chine aux Etats Unis avec le Japon en tête, l’euro subit une pression haussière. C’est une des seules monnaies que les traders et les investisseurs peuvent acheter sans se trouver confronté à une banque centrale.
La banque centrale Européenne n’interviendra pas si l’euro continue à progresser ?
Non. Tout au plus nous aurons quelques déclarations pour tenter de freiner sa hausse mais la BCE n’a pas pour habitude de lutter sur le marché des changes. Rappelons que nous vivons dans une Europe financière de plus en plus allemande, et que la Banque Centrale Allemande, la Bundesbank, a toujours été partisane dans le passé d’un Deutsche Mark fort et donc aujourd’hui d’un euro fort.
Pourquoi défendre un euro fort dont on sait qu’il pénalise les exportations ?
L’obsession de l’Allemagne a toujours été l’inflation. Et une monnaie forte est un rempart contre l’inflation importée. Avec une monnaie forte, on paie évidemment les matières premières moins cher. On n’aura pas de levée de boucliers jusqu’à 1.45 si l’euro devait monter jusque là. Les Européens ne sont pas non plus mécontents de prouver avec une monnaie forte que la crise de l’euro s’est éloignée.