Les rendements obligataires européens se tendent signe d’un regain de prudence de la part des marchés qui avaient tendance à privilégier le rendement à la sécurité. Après l’annonce d’une contraction du PIB américain au quatrième trimestre, ce qui n’était pas arrivé depuis 3 ans, les valeurs perçues comme les plus sures reprennent un peu de hauteur.
L’OAT et le Bund profitaient de ce regain de prudence pour voir leur rendement décliner de 4pdb. Le rendement sur l’OAT à 10 ans se négociait à 2,26%, alors que le taux sur le Bund de même maturité s’inscrivait à 1,67%.
Les marchés actions aussi privilégient la prudence d’autant que sur le front macroéconomique, les nouvelles ne sont guères réjouissantes.
En Italie par exemple, la contraction de la croissance économique qui atteint 1,2% en 2012, est plus grave que redoutée. Aversion au risque oblige, le rendement à 10 ans de Rome grimpait de 6 points de base pour se négocier à 4,37%. Une augmentation des taux des emprunts d'Etat italiens qui intervient sur fond d'inquiétudes concernant les pertes supplémentaires que pourrait subir Banca Monte dei Paschi di Siena. La banque italienne, déjà en difficulté, se trouve actuellement au cœur d'un scandale lié à des opérations sur produits structurés. Le marché commence en outre à montrer des signes de nervosité avant les élections législatives en Italie, qui auront lieu les 24 et 25 février.
Sur le marché secondaire, le 10 ans sur l’Espagne, perçue comme le maillon faible de la zone voyait son taux se tendre de 5 points de base, pour s’installer confortablement au dessus des 5%, à 5,24%.