L’activité d’Euro Disney s’inscrit en légère hausse mais en hausse quand même à l’issue de premier trimestre de son exercice décalé... Le groupe de tourisme et de loisirs exploitant le parc Disneyland Paris a annoncé des facturations en hausse de 2,5% sur la période. Mais il avertit néanmoins d’une visibilité limitée à court terme.
Le premier trimestre couvrant la période de Noël s’est donc terminé sur un chiffre d'affaires de 327 millions d'euros, en croissance de 2,5% en glissement annuel. Dans le détail, le chiffre d'affaires généré par les activités touristiques (parc à thèmes, logement, transport) a augmente de 1 % pour s'établir à 320,7 millions d'euros, contre 318,6 millions d'euros au titre du premier trimestre de l'exercice précédent.
Le chiffre d'affaires du parc d’attractions se contracte de 1 % pour s'établir à 179,0 millions d'euros, contre 180,2 millions d'euros au titre du premier trimestre de l'exercice précédent, reflétant une diminution de 2 % de la fréquentation des parcs à thèmes partiellement compensée par une augmentation de 1 % de la dépense moyenne par visiteur. « La diminution de la fréquentation des parcs à thèmes s'explique principalement par une baisse du nombre de visiteurs français et espagnols partiellement compensée par une augmentation du nombre de visiteurs hollandais et britanniques. » explique Euro Disney.
Les activités de développement immobilier quant à eux s’établissent à 6,3 millions d’euros, contre 0,3 million un an auparavant. Cette progression est due à la vente d’un terrain alors qu’aucune transaction n’avait été conclue au cours du premier trimestre de l’exercice précédent.
Eurodisney prévient que les charges d'exploitation du premier trimestre ont augmenté par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent, à cause de l'accroissement des charges relatives aux activités de développement immobilier, du coût des nouveaux contenus proposés aux visiteurs et de la hausse des salaires.
Malgré une hausse des activités touristiques, le président Philippe Gas constate que les effets du ralentissement économique en Europe se font sentir et que la visibilité à court terme « reste limitée ». « Nos investissements dans l'expérience vécue par les visiteurs se poursuivront, en 2013 et les années suivantes, avec notre programme de rénovation des hôtels et notre plan de développement du Parc Walt Disney Studios, ce qui nous permettra de renforcer encore l'attractivité de Disneyland Paris », conclut-il. Eurodisney a également décidé de prolonger les festivités du 20ème anniversaire du parc pour six mois, au-delà du 30 avril prochain. Mais le groupe n'a pas donné de précisions chiffrées sur ses objectifs annuels.
Pour rappel, l’année 2012 s’était soldée par une perte nette creusée, supérieure à 100 millions d’euros. Et pourtant, les visiteurs ont été au rendez-vous pour rencontrer Mickey et à toute sa bande ! Disneyland Paris a en effet attiré 16 millions de visiteurs, entre mi-2011 et mi-2012, du jamais vu dans l’histoire du parc d’attractions de Marne la Vallée ! Par ailleurs, le bilan de l’exploitant du parc de loisirs reste fragile avec une dette qui s'élève à 1,71 milliard d'euros pour seulement 114,3 millions d'euros de trésorerie… En septembre dernier pourtant, le parc d'attractions a annoncé avoir obtenu un prêt de 1,33 milliard d'euros de The Walt Disney Company, mais sans contrepartie au capital. Alors qu’au départ, les opérateurs croyaient dur comme fer à un rachat d’Euro Disney par sa maison mère américaine… L’assainissement du bilan de la société est donc le chantier auquel elle est confrontée alors que les comptes sont dans le rouge. A 11 euros avant la crise de 2008, le parcours boursier de l’action Euro Disney a été émaillé par nombre de baisses liées aux déceptions sur les résultats du groupe. En Bourse, le titre Euro Disney affiche une légère progression de 0,58% depuis le début de l'année, après un bond de 45,2% en 2012, les supputations sur un rachat par Walt Disney en septembre 2012 avaient propulsé le dossier aux encablures des 7 euros.
Les fondamentaux du groupe restent encore extrêmement fragiles et ne plaident pas pour un retour imminent sur le dossier. Ecart.