Imerys fait un peu mieux qu’attendu malgré un contexte difficile en fin d’année et peu de visibilité. Le bénéfice net du spécialiste des minéraux industriels et des matériaux de construction a franchit la barre des 300 millions d’euros en 2012, à la faveur d’une hausse de 2,3%. Il s’inscrit à 300,8 millions d'euros, contre 282 millions d'euros en 2011. Le résultat courant a progressé dans les mêmes proportions, de 2,3% à 310,2 millions d'euros et dépasse son objectif initial de dégager en 2012 un résultat courant "au minimum comparable" aux 303,1 millions d'euros engrangés en 2011.
Le chiffre d'affaires a parallèlement progressé de 5,7% à 3,88 milliards d'euros, contre 3,67 milliards d'euros un an plus tôt, grâce notamment à la cession d'actifs au Brésil, à l'intégration dans son périmètre de Talc de Luzenac et à l'acquisition du brésilien Itatex. En revanche, à périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 2,1%.
Imerys, qui élabore des pigments pour le papier et produit des carbones pour batteries à lithium-ion ainsi que des briques, a indiqué vouloir continuer, en 2013, de mettre en œuvre des "mesures ciblées d'adaptation aux conditions de marché".
Car la visibilité reste médiocre après une deuxième partie d'année "plus difficile", a souligné Michel Delville, le président d’Imérys qui estime que les tendances macroéconomiques observées au second semestre 2012 devraient se poursuivre cette année et qu'aucune amélioration n'était par exemple attendue sur le marché de la construction.
Le groupe a ajouté qu'il poursuivrait cette année, "avec prudence et sélectivité, la mise en œuvre de sa stratégie de développement fondée sur l'innovation, l'expansion géographique et la réalisation d'acquisitions créatrices de valeur à long terme". Les pays européens, qui ont représenté 46% de l'activité en 2012, sont restés "fragiles" tandis que les Etats-Unis ont globalement connu un rebond. Dans les pays émergents, le chiffre d'affaires a poursuivi sa croissance, passant la barre du milliard d'euros, à 1,03 milliard d'euros.
Le groupe proposera par ailleurs un dividende de 1,55 euro par action au titre de l'exercice écoulé, soit une hausse de 3,3% par rapport à celui versé au titre de 2011. Imerys a réduit, l'an passé, sa dette financière nette de 156 millions d'euros, à 874,8 millions d'euros, malgré des investissements en hausse de 13%. La publication est bien accueillie le titre progressant de 0,57%, à 51,14 euros.
L’avis de Mon financier:
Imérys a réalisé un exercice 2012 solide, et remplit les objectifs qu’elle s’était fixée en termes de rentabilité en dépit d’une fin d’année plus difficile. Cependant, la visibilité reste médiocre pour 2013, alors qu'aucune amélioration n'est attendue sur le marché de la construction français ou le groupe réalise encore 21% de son CA. Les perspectives pour 2013 étant floues, la prudence est donc de mise d’autant que la valorisation du dossier est à son prix (PER de 12,5 dans la moyenne du secteur). En attendant d’y voir plus clair, nous sommes à conserver sur le dossier, et maintenons notre objectif à 50,10euros Conserver