Les rendements obligataires des pays périphériques se détendent légèrement ce matin après une adjudication de 4 milliards d’euros bouclée avec succès par l’Espagne. Si l ‘opération portait sur des échéances à court terme, la baisse des rendements exigés par les investisseurs témoigne toutefois d’un renforcement de la confiance des marchés, tout du moins à court terme vis-à-vis de la situation des finances publiques espagnoles.
Plus précisément, Madrid a émis 885 millions d’euros à trois mois assorti d’un coupon de 0,421% contre 0,441% le 22 janvier dernier. Signe de l’amélioration de la confiance, la demande des investisseurs explose avec un bid to cover ratio de 5,76 ce qui veut dire que le trésor espagnol a reçu 5,76 fois plus d’offre de prêts qu’il n’en voulait.
Une demande aussi forte, associée à des rendements en baisse, indiquent que le scénario d’un plan de sauvetage pour Madrid est tombé aux oubliettes, du moins à court terme.
Enfin, l’Espagne a également levé pour 3,115 milliards d’euros à 9 mois avec un taux qui s’inscrit à 1, 144% et un ratio de couverture qui reste élevé puisque le bid to cover ratio s’inscrit à 2,31.
Cette levée de dette réussie, qui s’accompagne d’une embellie pour le troisième mois consécutif de la confiance des investisseurs allemands, renforce l’appétit pour le risque sur le marché secondaire. Alors que le ZEW, l’indice qui reflète le sentiment économique en Allemagne, s'établit sur un plus haut de près de trois ans (avril 2010), les taux obligataires à 10 ans de l’Espagne et de l’Italie se détendent respectivement de 1 et 3 points de base, à 4,38% et 5,18%.