L'euro est mal orienté après une adjudication d'emprunts d'Etat italiens, qui a attiré une faible demande et des taux en hausse et d’un repli de la production industrielle.
La monnaie unique a d’ailleurs cassé le seuil de 1,30 dollar après le placement réussi par l'Italie de 6,99 milliards d'euros d'obligations.
Pour l’échéance 2028, le taux ressort à 4,9% et pour la ligne obligataire de 2017, le rendement s’inscrit en hausse à 2,95% contre 2,55% auparavant. Une adjudication qui laisse penser qu’en raison de l’incertitude politique et du récent déclassement de la note souveraine de l’Italie, les investisseurs sont moins friands d’obligations italiennes.
Un regain de prudence qui intervient après la publication d’un repli de 0,4% de la production industrielle en zone euro a en janvier sur un mois, L’activité industrielle fléchit par ailleurs de 1,3% par rapport à janvier 2012, ce qui renforce les risque de voir la zone euro prolonger la récession économique au premier trimestre 2013.
L’euro perd 0,4% face au yen, à 124,82 yens et 0,88% face au sterling à 0,866.
Le billet vert est, de son côté, soutenu face à l'euro par les bons chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis, ressorties en hausse de 1,1% en février, alors que les économistes tablaient sur une augmentation de 0,6%.
En conséquence, la monnaie unique qui s’est dépréciée de 3,8% face à la devise américaine sur un mois, dégringole encore de 0,7% pour venir se négocier sous la barre psychologique des 1,30, à 1,2936$. De quoi redonner un souffle de compétitivité aux produits européens.