Mercredi 15 mai

Dur, dur pour Vivendi. Le conglomérat a publié un chiffre d’affaires de 7,05 milliards d’euros sur les mois de janvier à mars, soit une progression de 0,3% à taux de change constant, mais une contraction de 1% en données publiées.

Le résultat opérationnel s’effrite de 17,2% (soit -16,1% à taux de change constant) pour 1,344 milliard d'euros une évolution qui reflète principalement le recul de près d'un quart de l'EBITDA de SFR. Quant au résultat net, il s’affiche en baisse de 18,5% à 672 millions d'euros au titre du premier trimestre 2013.

Dans le détail, c’est SFR qui met à mal les performances de Vivendi. Le chiffre d’affaires de la filiale mobile s’établit à 2,594 milliards d’euros, en diminution de 11,4 % par rapport au premier trimestre 2012, en raison de l’impact des baisses de prix liées au contexte concurrentiel et des diminutions de tarifs imposées par les régulateurs. Hors impact des décisions réglementaires, le chiffre d’affaires recule de 7,3 %. Maroc Telecom, l’autre filiale télécom du groupe a vu ses ventes se contacter de 4,6%. Pour rappel, le groupe de médias va très prochainement se séparer de Maroc Telecom. Deux candidats à la reprise de l’opérateur mobile marocain se seraient d’ores et déjà manifestés. Etilasat un opérateur de télécoms d'Abou Dhabi et Ooredoo (ex-Qatar Telecom) lorgneraient les 53% que détient Vivendi dans Maroc Telecom.

En revanche, les divisions Activision Blizzard (+13%), Universal Music Group (+15,5%) Groupe Canal+ (+4,4%) et GVT (+15,5%) ont donné satisfaction. Mais en parlant de GVT, Vivendi a échoué a vendre son actif brésilien. DirectTV, un des acheteurs potentiels, a fait savoir qu'il n'était plus intéressé par la reprise de l’opérateur brésilien. Vivendi comptait obtenir 19 milliards de reals brésiliens, soit environ 7,3 milliards d'euros de la vente de cette filiale. Mais DirecTV a été moins généreux puisqu’il a seulement mis sur la table quelque 15 milliards de reals (5,8 milliards d'euros). Il n’y a pas que DirectTV qui était intéressé par le brésilien, d’autres candidats étaient sur les rangs. Le fonds d'investissements KKR se dit également intéressé mais selon des sources proches du dossier, il ne serait prêt à aller que jusqu'à 5 milliards de dollars. Pas assez pour Vivendi… C’est que l’opérateur brésilien est une véritable une poule aux œufs d’or. Sur le trimestre écoulé, son chiffre d’affaires a progressé de 15% pour s’élever à 438 millions d’euros tandis que la marge d’EBITDA s’élève à un niveau record de 40,2 % et à 42,3% pour les seules activités télécom !

Il n’est guère étonnant que Vivendi ne veuille pas lâcher son joyau au rabais. Depuis une bonne année déjà, le conglomérat procède à la revue de ses actifs avec le double objectif de se concentrer sur les médias et réduire une dette colossale de 13,4 milliards d’euros. Le groupe allège donc la barque en voulant céder ses activités télécom. L’échec de la cession de GVT fait déjà suite aux discussions avortées avec le câblo-opérateur français Numéricable qui, lui, convoitait SFR. Et pourtant, la direction de Vivendi martèle régulièrement que SFR n’était pas à vendre…

Malgré une conjoncture très difficile, Vivendi explique que ses filiales « mettent en œuvre les mesures d'adaptation nécessaires ». Dans ce contexte, les résultats du premier trimestre 2013, le groupe estime publier des comptes conformes à ses prévisions et lui permettent de confirmer les perspectives annuelles de toutes ses activités.

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